Chapitre 24

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Je suis devant l'accueil, pendant qu'une femme habillée en robe portefeuille noire très élégante discute avec Stéphane. Honnêtement, je ne saurais pas que nous nous apprêtons à rentrer dans le temple de la luxure, au dessus d'un laboratoire de Cauchemar, je penserais être dans un hôtel bourgeois.

De l'extérieur c'est un grand complexe hôtelier coincé entre des immeubles de haut standing alors que l'intérieur ressemble fort à une pub pour ikea. Les murs sont blancs avec des liserés taupes, alors que des photos époustouflantes de paysages de différentes régions du monde sont disposée avec goût au quatre coins de la pièce.

On est loin de l'univers glauque auquel je m'attendais... En même temps, je n'ai pas encore dépassé les portes de l'enfer.

Je tripote nerveusement le noeud de mon trench, vérifiant pour la millième fois qu'il est bien attaché, tout en sachant qu'il y a bien un moment où il va falloir que je l'enlève.

Je rougis en pensant à ce que je porte en dessous. Je suppose que tout le monde peu voir les lanières de ma guêpière rouge sang accrochées à mes bas de soie... Sachant que je vais devoir m'infiltrer ensuite dans le territoire ennemi avec des talons vertigineux, je me sens atrocement vulnerable ...

La bonne nouvelle, c'est que j'ai pus éviter certain accessoires, comme la queue de chat. Le vampire c'est contenté d'en attacher une directement sur ma culotte. À priori, ici, toute les "soumises", décidément ce mot me donne des frissons, doivent en avoir une.

Stéphane m'a demandé de voir cela comme un jeux de rôles ou une pièce de théâtre. Heureusement que cela ne va pas durer très longtemps, la soumission n'est pas une chose dans laquelle j'excelle. Je me répète mentalement qu'il faut juste que je traverse la salle principale, puis un salon privé avant d'atteindre le fameux escaliers qui mène au premier étage...En sommes une petite randonnée à moitié nue au milieu d'une foule de personnes aux idées lubriques. Un régal comme d'habitude...

Tout en regardant la pièce, je pense à la suite des événements qui risquent d'être bien plus difficiles, car il faudra encore qu'on trouve une bonne idée pour pouvoir accéder au bon tronçons de chambre. Nous avons le numéro de la pièce attenante à celle de l'entrée du labo, grâce à Sébastien cependant, selon les dires de Stephane, cela risque d'êtres assez compliqué d'accéder à la dite pièce.

Les chambres ont des thèmes particulier que seul les habitués connaissent. Ils ne demandent donc que les salles qui leur ont été recommandés, certains numéros n'existant pas pour s'assurer qu'on n'en demandes pas une au hasard. Quand on exigera cette chambre, il est probable que les responsables nous questionnent sur ce que l'on compte y trouver sauf que Sébastien n'a pas pu nous renseigner. Il n'a vu que le numéro sur la porte, et n'a jamais pris le risque de rentrer à l'intérieur malgré sa curiosité.

Je réprime un soupire en me disant que c'est un monde peuplé de règles étranges... Cela ressemble à un jeu géant, où il faut réussir certaines étapes pour accéder au niveau supérieur. Je suppose que c'est ce qui a attiré l'immortel en quête de distraction. Seulement, en une décennie, il ne c'est jamais approcher de l'endroit qui nous intéresse.

Autrement dit, nous ne sommes qu'au début des ennuis et l'heure tourne. Il nous reste seulement une heure pour rejoindre Sébastien... après, le plan risque d'être éventé.

Tentant de mettre de l'ordre dans mes idées, je tourne la tête vers Ryley, debout derrière Stephane. Je vois ses poings blanchirent, alors que je sais qu'il fait des efforts surhumains pour ne pas laisser ses instincts déchiqueter le vampire.

Depuis que nous avons lié nos esprits, je n'ai plus besoin d'être totalement à son contact pour que nous puissions fusionner, toutefois la portée de notre lien est extrêmement limité. Nous n'avons le droit qu'à quelques mètres, sans compter qu'après quelques expériences, il est vite apparu qu'une émotion forte pouvait le briser sans difficulté. Nous sommes donc obligés de maintenir une certaine partie de nos défenses, afin d'éviter de devoir sans cesse synchroniser nos âmes. J'espère que ce ne sera que temporaire et qu'à notre marquage, la situation sera rétabli... Sinon je m'en mordrais les doigts.

Apprivoise Moi, Si Je Veux ! Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant