Chapitre 37

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J'ai l'impression d'avoir un éléphant qui me marche sur la tête. La douleur est à la fois intense et atroce. Serrant les dents pour ne pas vomir, j'ouvre doucement les yeux. Je suis assez surprise de voir un genoux à quelques centimètres de mon nez.

Il me faut un petit temps pour reconnaître David penché sur moi, entrain de nettoyer ma tête avec du désinfectant. Une alarme se met tout de suite en route dans mon cerveau, toutefois, je suis bien incapable de me rappeler ce que je dois craindre.

__Tu es enfin réveillée ! Dit-il soulagé en réalisant que j'ai ouvert les yeux. J'ai eu peur qu'oncle Neil est frappé trop fort !

À la mention de ce nom tout me revient comme une claque en pleine figure. Je tente tout de suite de m'éloigner de ce traître. Malheureusement mes mouvements sont mal coordonnés, mon corps refusant d'obéir correctement à mes ordres. Je rampe stupidement à la surface du matelas sur lequel je suis.

Je jette un coup d'œil autour de moi, la pièce, assez petite, ne comporte aucune fenêtre tandis que les murs couvert d'humidité sont noir de saleté. La seul lumière présente est une ampoule pendue au plafond qui jette sur la scène une lumière blafarde. J'ai déjà du mal à garder mon déjeuner, mais je dois avouer que l'odeur de renfermer et de pourriture ne m'aide pas.

__Doucement, me dit-il alors que je commence à me traîner à quatre pattes. Tu dois avoir une légère commotion cérébrale, il ne vaut mieux pas que tu bouges de trop...

Tout en parlant, il agrippe ma cheville, tirant dessus pour me ramener sur le milieu du matelas. Je grogne en lui balançant un faible coup de pied.

__Légère commotion cérébral ? Mon cul ! Crachai-je avec colère, ton oncle m'a defoncer le crâne...

J'ai étrangement la tête qui tourne, j'ai l'impression que je viens de me vider de mes forces.

__Il était un peu trop pressé ... Me répond David, mal à l'aise. Oncle Neil ne se rend pas toujours compte que nous ne sommes pas aussi résistant que lui...

Allongée sur le matelas, je reprends mon souffle alors que des larmes de fureur dévalent mes joues sans que je ne puisse les arrêter.

__Tu as mal quelques part ? Demande-t-il avec inquiètude en essayant de me ramener vers lui.
__ Tu me donne envie de gerber ! Lui dis-je avec aigreur, en lançant des coups de pieds à l'aveuglette qu'il pare facilement. Je suis vraiment trop conne d'avoir cru que tu pouvais réfléchir... Espèce de sale enfoiré ! Ça t'as plu de me faire croire que tu voulais sympathisé !

Il soupire en passant une main sur son visage.

__Je me doutais bien que tu serais fâchée... Souffle-t-il, tu sais, je n'ai pas fait semblant avec toi... Je sais que tu vas pensée longtemps le contraire, mais je trouve que tu es vraiment quelqu'un de bien... Je fais ça dans ton intérêt...
__Mon intérêt ? M'ecriai-je, alors que ma voix part dans les aiguës.
__Oui... Je sais que pour le moment tu ne comprends pas la vision du monde de Yuri... Mais, on vivra tous en paix et les omégas n'auront plus rien à craindre...

Je ne peux pas m'empêcher de ricaner.

__Pour ça, on vivra tous en paix, dis-je d'un air mauvais, étant donné que l'on rampera tous au sol pour lui baiser les pieds, on sera à l'égalité dans l'horreur et l'esclavage !

Je le vois se mordre la lèvre inférieure, alors que je m'accroche au matelas essayant de contrôler mes vertiges.

__Tu te voile la face... Commence-t-il.
__Mais bien sûr, c'est moi qui me voile la face, le coupais-je, après tout Yuri n'a pas demandé un annihilateur de penser pour les humains, ton cher oncle n'a pas non plus tirer à travers la foule pour obtenir ce qu'il désirait... C'est ça ton fichue monde de paix ? Un monde où quand tu fais une sortie en famille le dimanche, tu termine comme une passoire ?

Apprivoise Moi, Si Je Veux ! Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant