Chapitre 70

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Point de vue de Ryley

Nous avons fouillés tout l'étage, mais n'avons rien trouvés d'autre que des classes de maternelles. Il nous a fallu longtemps avant de denicher un escalier que nous grimpons maintenant avec précaution. C'est curieux comme il y a de nombreux gardes dehors, et comme l'intérieur semble vide. Les sens en alerte, craignant de tomber dans un énième piège, je me fige en captant un éclat lumineux en haut de la paroi du mur. J'attrape la manche de Stéphane qui continuait à avancer et le plaque contre la paroi en lui montrant la caméra.

Il se tait en hochant la tête, tandis que je ferme les yeux à la recherche de Loyd par le biais du lien. J'ai besoin de savoir s'il a accès au service de surveillance, avant de passer en dessous.

À priori, ses recherches ont été plus fructueuses que les nôtres, car il a réussi à se brancher sur leur réseau en passant par les fils extérieurs. Il n'a pas encore trouvé le petit car son matériel est trop rudimentaire, par contre, il parvient sans mal à désactiver la caméra de l'escalier.

Une fois qu'il m'assure que l'objectif est bien éteint, nous nous depechons de rejoindre la porte du premier étage, qui s'avère être aussi le dernier palier. Sauf que cette fois ci, le fais de la poussée ne suffit pas à l'ouvrir. Le vampire m'indique rapidement le digicode qui se trouve sur le côté. Alors que je réfléchi encore à comment passer l'obstacle en toute discrétion, Loyd nous l'ouvre avec sa dextérité habituelle.

Pour nous faciliter la tâche, je lui demande de se focaliser sur la progression de mon binôme et celui de Wiatt, plutôt que d'essayer de trouver par hasard Charles.

Tout en passant la porte, je cherche justement mon autre bêta par le lien. De son côté, il a réussi à se faire passer pour un garde en ronde avec Sébastien. Ils sont entrain de fouiller sans en avoir l'air les dortoirs. Ce dernier semble normal, les enfants ne paraissant pas vraiment effarouchés par leur présence.

Il n'y a que des petits garçons entre quatre et dix ans là où ils sont, mais aucune trace de Charles. Je tente de l'apaiser du mieux que je peux malgré la distance. Il ne faudrait surtout pas qu'il se mette à hurler pour appeler son louveteau...

Heureusement, Wiatt a les pieds sur terre, malgré son angoisse. Toute l'opération dépend de son sang froid, et il le sait, il est le plus a même de trouver le petit. Il doit tenir bon pour le bien de son fils.

Plongé dans le lien, je suis hermétique à tout ce qui se passe autour de moi, jusqu'à ce que je me prenne un coup de coude dans les côtes. Revenant brutalement à la réalité, je me prépare à me battre, toutefois le couloir est vide. Je fronce les sourcils en jetant un regard furieux à Stephane, responsable de ma douleur, mais ce dernier m'indique une classe où cette fois ci nous trouvons des enfants plus âgé face à un professeur.

Les gamins de plus d'une dizaine d'années regarde une femme à l'air sévère, ses cheveux brun coiffés en un chignon impeccable, et son tailleur noire sans le moindre pli. Elle tapote sur le tableau noir d'un air blasé. En réponse, les gamins se mettent à énoncer les règles que nous avons vu plus tôt autour de la photo de Yuri. Ils les connaissent visiblement par cœur.

Ils sont si bien coordonné, si droit sur leur chaise que j'ai presque l'impression de voir des militaires en plein briefing, et pas des adolescents. Aucun d'eux ne regarde ailleurs, ni ne souris, ou tente de parler à son voisin... Ils se contentent de prononcer les règles d'une voix monocorde.

Le vampire me regarde pour voir si je reconnais le petit, cependant je ne capte pas son odeur et ne le voit pas non plus. Je reste un moment immobile toutefois, en envoyant chaque visage à Wiatt, car avec leur cheveux rasés, et leurs expressions mornes, habillés tous d'un t-shirt blanc et d'un pantalon marron, ils se ressemblent comme des clones.

Apprivoise Moi, Si Je Veux ! Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant