Apprivoise Moi, Si Je Veux ! Tome 2

Chapitre 18

Je remonte doucement des Ténèbres, mon corps reprenant contact avec le monde extérieur. Je suis emmitouflée dans une agréable chaleur, tandis qu'un parfum musqué flotte à mes narines. Je reconnais cet odeur en même temps que les mains qui caressent délicatement la peau de mes bras.

Ryley est couché à mes côtés , alors que je peux presque sentir son regard perçant sur moi. Je suis sûr qu'il veille sur moi depuis la première seconde où j'ai sombré, car j'ai plusieurs fois senti son esprit volleter autour du mien. Malgré son impatience à me voir émergé de mon sommeil, je prends mon temps pour ouvrir les yeux, afin de ne pas me déclencher de vertiges ou de douleur inutile. Ces précautions sont toutefois inutile car le soleil qui perce à travers la fenêtre me fait papillonner un moment des paupières, me brûlant la rétine, avant que je n'arrive à me calmer.

Ma vision un peu trouble tombe directement sur le torse nue de mon âme sœur, bougeant avec lenteur au rythme de ses profondes respirations. Je rougis un peu devant cette apparition, tout en étant heureuse de constater que, moi même, je porte un T-shirt et un short.

Mes neurones s'agitant en même temps que se réveil mon corps, je réalise qu'il n'y a pas un bruit dans la chambre. Fronçant les sourcils, je relève la tête m'apercevant que nous sommes seuls.

__ Où sont mon père et Stéphane ? M'inquiètai-je soudain en me demandant s'ils ne sont pas entrain de déclencher une catastrophe quelque part.

Un grognement mécontent me répond alors que l'alpha cesse tout contact avec moi en basculant sur le dos. Étonnée de sa réaction, je me tourne vers lui, me soutenant sur le matelas avec le coude pour mieux l'observer. Son visage est fermé, ses yeux d'acier dur comme la pierre... Je me mords la lèvre en me demandant le cœur serré, ce qui a pu ce passé pendant que je dormais.

__ Ryley... L'appelai-je faiblement.
__ Moi aussi, je suis content de voir que tu vas bien ! Me répond-il avec humeur. Cela fait tout de même deux jours entier que tu dors ! Et pour ta gouverne, ils sont en excellente santé quelques part au milieu de la villa que nous occupons actuellement, continuant à venir m'agacer régulièrement, histoire de me rappeler leurs existences !

Je cligne des yeux, surprise par la froideur de son ton. Je vois les veines sur son cou et son front ressortirent, ce qui est le signe d'un énervement certain. Deglutissant difficilement, je m'asseoit à côté de lui. J'ai un peu la tête qui tourne, alors pour me stabiliser, j'utilise la tête de lit en cuir. Malgré tout, il ne me regarde absolument pas.

__ Tu es fâché ? Demandai-je doucement.

Il grogne de nouveau en basculant sur l'épaule opposé.

__ C'est peu de le dire ! Gronde-t-il.

Je passe une main dans mes cheveux, un peu penaude.

__Pourquoi ? Fis-je d'une petite voix.
__ Tu veux la liste ?

Mes épaules s'affaissent légèrement.

__ Une liste ? M'inquiètai-je en me triturant les doigts.
__ Oui... Et plutôt longue avec ça... Bouguonne-t-il en donnant un violent coup de poings dans le coussin pour le tasser sous sa tête.

C'est la première fois qu'il me délaisse comme ça alors qu'il aurait la possibilité de me toucher, surtout que nous nous sommes retrouvé il y a peu. Je reste un moment choqué, avant d'apercevoir un petit sourire qu'il tente de cacher sous les draps. Je plisse les yeux suspicieuse.

__Pour quelqu'un de fâché tu m'as l'air bien souriant ! Me renfrognai-je.

Il se fige, sans se retourner, mais en faisant la moue.