Apprivoise Moi, Si Je Veux ! Tome 2

Chapitre 82

Point de vue de Ryley

Je regarde ma femme verifier son arme avec des gestes sûr, en évitant de me demander où elle a pu apprendre à manier aussi bien des fusils d'assauts. J'observe simplement ses doigts faire coulisser chaque pièce pour s'assurer que tout fonctionne sur cette arme récupérée dans notre dernière planque du FLH, hier. Heureusement, nous avions également pris des affaires plus sombre, plus passe partout. Son ensemble survêtement noir, s'il n'est pas saillant, aura le mérite de la dissimuler un peu dans la pénombre de la forêt.

Encore un fois, je la traîne au milieu d'un champ de bataille. Je regrette tellement de ne jamais pouvoir lui offrir la protection qu'elle mériterais. J'aimerait qu'elle soit en sécurité à New-York, où dans ma maison du Maine, loin des balles, des lames et des mains de Yuri.

Ses yeux émeraudes se lèvent de son arme, croisant mon regard, comme si elle avait senti mes regrets. Il n'y a pas la moindre once de crainte dans ses pupilles. Comme à chaque fois, il émane d'elle une force sauvage qui me laisse sans voix. Ma belle amazone n'est pas femme à rester en arrière, même si je ne l'emmenais pas au front, elle aurait probablement trouver un moyen de m'y rejoindre, à n'en pas douter... Les jeunes ont raison, ma Luna n'est pas comme les autres.

Un bruit de moteur en dessous de nous, me ramène au moment présent. En contrebas, au fond d'une vallée encaissée se trouve une route droite où une vingtaine de voitures se tiennent à la file indienne.

La première du lot vient de finir son inspection par des soldats vampires armées qui vérifient tout, y compris les cartes d'identités, et fouillent minitieusement chaque véhicule. Elle roule maintenant avec lenteur au milieu des quatres camions de l'armée de Yuri garé en quinconce, tandis que les suceurs de sang font signe à la prochaine stationnée cinquante mètres plus loin d'avancer.

Il reste deux voitures avant que ce ne soit le tour de Céline et Sébastien.

Nos ennemis passant presque dix ou vingt minutes, à chaque fois, avant d'inspecter un nouveau véhicule, j'attends que nous en soyons à celui juste avant le leur, pour lancer l'opération. Ils n'auront qu'à le doubler pour fuir.

J'espérai d'abord sortir les enfants par la forêt plutôt que par la route, mais cette dernière est sillonnée par des garous sous forme lupine, sans compter que les versants abrupts empêcheraient toute fuites aussi rapide que discrète avec des louveteaux si petits.

J'ai donc à nouveau opté pour une tactique de diversion. Je relève la tête, loin au dessus de nos têtes, vers un escarpement rocheux. Travis entouré de jeunes garoux, tous sous forme lupine, est déjà près à courir en hurlant, afin d'attirer le maximum de loup qui traînent dans les bois pour nous permettre de nous rapprocher de nos amis. Nous sommes chargés d'armes récupérées auprès du FLH... C'est fous comme les humains peuvent avoir comme sortes de fusils, de lames et autres objets servant à tuer. Privé de ma forme Lupine pour des raisons de discrétion, je finis toutefois par comprendre leur obsession, car je me sens un peu nu sans mes crocs, ni mes Griffes sur un champ de bataille.

Laissant cela de côté, j'observe mon groupe d'ado autour de Travis, en soupirant. J'ai eut beau choisir les plus gros, les plus forts... ils n'arrivent pas à l'épaule de mon bêta. On dirait une louve entourée de ses jeunes de l'année. J'espère juste que cette différence de taille sera moins visible quand ils courrerons à travers les fourrés.

Travis se chargera de les rendre suffisamment audible et visibles pour attirer nos ennemis, tout en les gardant hors de portée de leurs tirs. En restant en haut du plateau, ils devraient pouvoir prendre assez d'avance sur leurs poursuivants afin de rejoindre Stéphane et le mini bus.