Dark Faïz : Tout héros a sa légende [ Terminé ]

Chapitre 4.5

— Enfin, tu as fini par arriver ! C'est quoi cette mine affreuse ce matin ? grimaça Lexy lorsque je m'installai à ses côtés en cours de géopolitique.

Dans la salle, je cherchai Asarys des yeux. Lorsque je la trouvai, je lui adressai un grand sourire pour lui faire comprendre qu'entre nous, tout allait bien.

— Oui, le réveil a été plus compliqué que d'habitude, dis-je en faignant la rigolade.

— Des bêtises faites cette nuit ? réagit aussitôt Lexy avec une étincelle de curiosité dans les yeux.

— Mais non, soupirai-je, levant les yeux agacés, par contre, il y a eu une conversation intéressante avec Faïz.

— Reyes ! Terranova ! Nous interpella Madame James sur un ton peu commode, vous avez peut-être quelque chose à nous faire partager ?

Je piquai un fard, en secouant la tête, penaude. Lexy et moi nous plongeâmes alors dans ce cours plutôt intéressant. Les trois heures passèrent vite à mon grand étonnement. Quand la sonnerie retentit, tout le monde se précipita à l'extérieur des salles, accourant vers le tableau d'exposition des couples formés situé dans le hall pour le bal de vendredi. Sur le chemin, Asarys m'attrapa par le bras et nous nous dirigeâmes toutes les trois dans cette même direction.

— Ça va ? me demanda-t-elle timidement

— Oui.

Enfin non, apparemment je suis créée à partir d'une pierre et je dois contribuer à sauver le monde !

— Tout va bien, repris-je, pour hier c'est moi qui ai été trop susceptible. Tu avais raison, la vie est trop courte pour s'apitoyer sur son sort, je le comprends encore mieux aujourd'hui.

Nous arrivâmes au milieu d'un rassemblement qui s'attroupait et se bousculait devant de grandes listes, affichant des listes de noms.

— Alors ? me chuchota-elle, toute excitée, faisant allusion à Faïz.

— Bah...

— Zoé ! nous interrompit Lexy inopinément.

Asarys disparut au milieu de la foule, nous laissant loin derrière, impatiente de découvrir son cavalier de vendredi.

— J'ai croisé Victoria ce matin, continua mon amie, elle finissait d'afficher les couples dans le hall avec d'autres lycéens. Tu lui en dois une à présent, d'après ce qu'elle m'a dit.

— Mais de quoi elle parle ? répondis-je en fronçant les sourcils.

Soudain, j'entendis Asarys crier de joie tout en se jetant à mon coup.

— Tu es avec Faïz, s'écria-t-elle en m'étranglant.

— Mais ça devait être des tirages au sort, comment... ?

Sous le choc de la nouvelle, je n'arrivai pas à réaliser l'importance de cette opportunité.

— Victoria a dû donner un coup de pouce au destin, d'où sa phrase de ce matin, me souffla Lexy.

Un sentiment de joie se mélangea avec un sentiment de peur. Des millions de questions, bien qu'insignifiantes, vinrent se bousculer dans ma tête : ma tenue ? Le slow ? Quel comportement adopter ? Rachelle ?

— Et vous les filles ? m'empressai-je de leur demander, impatiente.

— Le mien se nomme Calvin, oh j'espère qu'il danse comme un Dieu, supplia Lexy, les mains jointes.

— Calmez-vous mademoiselle, dit Lucas qui apparut derrière nous à ce moment.

— Mais non, ne t'inquiète pas bébé, je le planterai aussi vite que possible, ce Calvin, pour te rejoindre, essaya de se rattraper Lexy.

Cette dernière entoura tendrement Lucas de ses bras. Asarys revint vers moi après avoir vérifié de nouveau pour elle, je constatai son air gêné, je jurerais qu'elle rougissait.

— C'est quoi qui te met dans cet état ? insistai-je.

— Je suis avec Ray, murmura-t-elle.

— Le destin fait bien les choses aussi pour toi, lui lançai-je avec un clin d'œil.

Elle haussa les épaules comme signe de réponse. Son ton trahissait le malaise des sentiments qu'elle ressentait pour lui. Baudoin et David nous rejoignirent peu de temps après. Nous décidâmes d'aller manger à l'extérieur, sur le campus, pour profiter du soleil.

— Je vais juste me laver les mains, vous m'accompagnez ? s'adressa Asarys à Lexy et moi.

— Je n'ai jamais compris la manie qu'ont les filles de s'accompagner aux toilettes, déclara Baudoin amusé.

— C'est vrai, renchérit Lucas, sérieusement c'est quoi ce délire ? Vous avez besoin d'aide pour vous déshabiller ou quoi ?

Les trois compères rigolèrent de plus belle, contents de leurs réflexions.

— Nous vous laissons vous remettre de votre petite blague, on vous rejoint dehors, leur assura Asarys.