Chapitre 10.5

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La visite des locaux de Trac-Word dura une bonne partie de l'après-midi. Dans ce gigantesque building, nous croisâmes beaucoup de monde sauf Faïz, pour mon plus grand désespoir. Nous finîmes la visite aux ressources humaines avec la responsable nommée Sienna. Je constatai qu'elle aussi ne dépassait pas la trentaine. Décidément, la moyenne d'âge dans cette entreprise était plutôt jeune, ce que me confirma cette dernière pendant notre entretien. Elle m'expliqua toutes les mesures que Trac-Word avait prises pour lutter contre la discrimination sexuelle et raciale au sein de la firme. Cette entrevue m'avait tellement intéressée que j'en avais oublié l'heure, je fus étonnée de constater qu'il était déjà dix-huit heures lorsque je jetai un regard à ma montre.

— Je dois partir récupérer ma fille, s'excusa Chloé, nous indiquant qu'il était temps pour elle de nous quitter.

— Nous nous verrons ce soir ma belle, lui gratifia Andy d'un signe de main en guise d'au revoir.

— Zoé, ça va aller ? me demanda Chloé d'un air anxieux avant de quitter la pièce.

— Oui, je pense avoir tout ce qu'il me faut. Merci de m'avoir accordé tout ce temps. C'était très captivant, lui répondis-je sur un ton sincère.

Elle ne put s'empêcher de venir me faire une accolade chaleureuse.

— Si jamais il te manque quoi que ce soit pour ton article, tu m'envoies un mail. Je te répondrais au plus vite. On garde les adieux pour ce soir, toi aussi tu dois te dépêcher de partir. Les bureaux ferment plus tôt ce soir.

Je la remerciai encore une fois avant de la laisser s'en aller puis ce fut au tour d'Andy, James et Sienna de prendre congé. Ils avaient tous été incroyables et attachants durant cette journée. James me raccompagna jusqu'à la sortie du hall d'accueil. Comme ce qui était convenu, Adan m'attendait, il m'invita sans attendre à m'installer à l'intérieur du véhicule.

— À tout à l'heure James, le saluai-je avant de monter dans la Range Rover.

— À ce soir, on est content que tu partages ce moment avec nous. Tu verras, nos soirées sont vraiment divertissantes.

Bien que quelque peu sceptique, j'étais heureuse de tous les revoir une dernière fois avant de tourner la page sur New York.

— Oui, je n'en doute pas, lui lançai-je avant de m'engouffrer au chaud.

Quand Adan démarra le moteur de la voiture, il m'adressa un regard inquiet dans le rétroviseur avant de me prévenir d'une voix gênée de la situation.

— J'ai comme consigne de vous déposer à l'hôtel, mademoiselle Reyes, sans attendre monsieur Mattew.

— Oui Adan, c'est ce qui est prévu. Ça me va, merci.

Vu la circulation de cette fin de semaine, je sus que j'avais de longues minutes devant moi avant d'arriver au Plaza. Je décidai donc d'appeler Lexy pour prendre de ses nouvelles.

— Salut Zoé, répondit gaiement mon amie, j'allais t'appeler d'ici peu. Quoi de beau à New York ?

— Bonsoir Lexy. Tout va bien mis à part le froid arctique et toi ?

— Arrête de te plaindre. Chez nous ça ressemble à l'apocalypse ! Je ne te raconte pas la chaleur ni même la panique avec les incendies de ces derniers jours qui progressent rapidement.

— Il faudrait vraiment que l'air se refroidisse et surtout qu'il pleuve pour permettre d'arrêter la progression des flammes. Vous comptez venir demain soir ? Pour l'anniversaire de Victoria ?

— Rassure-toi, on sera tous présents. Lily nous a envoyé un message. Apparemment ça se déroulera chez William et son frère. Tu y es déjà allée ?

— C'est ce que Lily m'a confirmé lorsque je l'ai appelée en milieu d'après-midi. Oui, je connais. Je pense que vous allez aimer. C'est... comment dire... spécial.

— Trop cool. On a hâte de te revoir.

— Lucas, c'est toujours du passé ? enchaînai-je d'une voix hésitante.

— Toujours ! Et ça le restera. On reste de très bons amis, ne t'inquiète pas. Et toi, rien à raconter de croustillant sur cette escapade avec Faïz ?

— Non, soupirai-je profondément, le néant, mais ça fait un moment que je me suis rendue à l'évidence. J'espère me résigner enfin à capituler complètement.

— Tant pis pour ce bougre. Il y a toujours William qui t'attend. Il semble très amoureux de toi.

— Après tout le temps que je lui ai fait perdre, il devrait plutôt me détester. Ce serait plus logique. Il attend quelque chose de moi que je suis incapable de le lui donner pour le moment.

— Je comprends. Ça ne sert à rien de se précipiter. Les choses arrivent toujours pour une raison.

— C'est tout à fait vrai. Je dois te laisser Lexy, je suis arrivée à l'hôtel.

— A demain Zoé. Bonne soirée.

Nous raccrochâmes sans que je lui aie parlé du gala de ce soir. Lexy avait tendance à avoir un comportement extrême face aux situations comme celle-ci. Une fois garé devant l'entrée, Adan me devança pour m'ouvrir ma portière.

— Merci, c'est vous qui revenez nous récupérer tout à l'heure ? lui demandai-je.

— Oui, mademoiselle Reyes, c'est ce qui est prévu.

Je me précipitai à l'intérieur de l'hôtel pour échapper au froid. Avant de monter dans ma suite, je me dirigeai vers l'accueil et reconnus la personne qui nous avait accueillis hier soir.

— Comment puis-je vous aider, madame ? me demanda très courtoisement le réceptionniste.

— Pouvez-vous demander à un chasseur de m'apporter un fer à lisser dans ma chambre, s'il vous plaît ?

— Pour quelle heure ?

— Le plus tôt possible. Je dois être repartie pour vingt heures.

— Très bien, le fer à lisser sera monté dans quelques minutes dans votre suite

— Je vous en remercie.

J'aurais certes, une tenue un peu simple, mais je comptai me rattraper sur le fond. Dans l'ascenseur, je regardai l'heure sur ma montre, j'avais environ une heure pour me préparer. C'est alors que je sentis un petit coup de fatigue me gagner. Je dus lutter pour ne pas m'étendre sur mon lit lorsque j'arrivai dans ma chambre.


Dark Faïz : Tout héros a sa légende [ Terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant