Chapitre 13.7

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J'essayai de comprendre où il voulait en venir tout en essayant d'atteindre le livre sacré.

— Si vous comptez me barrer le chemin, allez-y ! Mais je doute que vous en soyez capable.

Soudain, la sonnerie de mon téléphone me figea sur place. Sur l'écran s'afficha le dix-neuvième appel de Faïz. Un bourdonnement envahit mes oreilles, je sus que je n'avais pas d'autre choix que de répondre. Les larmes me montèrent aux yeux avant même que j'entende le son de sa voix. Je compris à cet instant que le Maestro avait gagné. Ce dernier avait tout planifié depuis le début. J'étais spectatrice de cette scène qui se mit à tourner au ralenti.

— Allô, murmurai-je comme paralysée.

— Zoé, où es-tu ? Fonce au lycée de Vic ! C'était son compagnon de cellule ! hurla Faïz au bout du fil, Ogres et Graham étaient ensemble à la prison de Pélican Bay. Jarrod Graham prépare un carnage dans le lycée de Victoria. Nous avons trouvé ses plans dans sa chambre de motel. Le désert du Nevada était juste une diversion pour nous tenir éloignés de Los Angeles aujourd'hui.

— Dans combien de temps ? demandai-je la voix pleine de sanglots, redoutant sa réponse.

— Dans les prochaines minutes ! cria Faïz paniqué, mais la police a du mal à se rendre sur les lieux à cause de...

Je laissai tomber mon téléphone qui s'écrasa sur le sol, en plusieurs morceaux. Je connaissais déjà la fin de sa phrase. Dans un éclat de rire triomphal, le Maestro libéra sa bête de ses chaînes et le Callis prit feu.

— Vous allez devoir vous passer d'un de votre maître à jouer pour sauver celle, qui est sans nul doute, la partie la plus pure de votre existence, vociféra-t-il.

Je fis volte-face et me mis à courir de toutes mes forces, ne pensant qu'à Victoria. Le chien se jeta à mes trousses. Je descendis les escaliers en sautant les marches le plus loin possible, peu m'importait de me faire mal. Mes yeux étaient remplis de larmes, j'étouffai mes sanglots. Arrivée en bas, devant la porte d'entrée, je me retournai pour faire face à ce monstre malfaisant aux aboiements monstrueux. Dans un élan, il bondit sur moi et je tombai à terre en portant mes mains au-dessus de moi afin de me protéger de son attaque. Au moment où je crus ma dernière heure arrivée, il s'évapora dans un effluve noir à quelques centimètres de mon visage. Je me relevai sans perdre de temps et ouvris la porte en grand. Je regagnai, le souffle coupé, les bourrasques et la pluie à la surface.


Dark Faïz : Tout héros a sa légende [ Terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant