Chapitre 11.5

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Nous arrivâmes devant notre hôtel, c'était notre dernière nuit ici. Adan m'aida à sortir de la voiture puis se dirigea vers Faïz pour écouter les instructions de celui-ci.

— Demain nous devons être partis pour huit heures trente, lui indiqua-t-il.

— Bien monsieur Mattew.

Le froid hivernal de la ville nous fit nous hâter de regagner l'intérieur du Palace. Le hall si vivant d'habitude était pratiquement désert au vu de l'heure très avancée de la nuit. Tout en nous dirigeant vers nos suites, main dans la main, j'essayai de trouver une bonne excuse pour inviter Faïz dans ma chambre. Nous nous étions tellement rapprochés durant ces deux jours que je voulais vraiment passer cette nuit avec lui, dans ses bras. Je me surpris moi-même par mes pensées. Nous arrivâmes à notre étage bien trop vite, je décidai de ralentir le pas dans ce couloir vide.

— C'est notre dernière nuit à New York, je me disais que l'on pourrait la continuer... euh... dans ma suite ? Nous avons peut-être d'autres choses à nous dire.

Mon ton embarrassé le prit de court. Nous avançâmes à tâtons. Il réfléchit un instant, une expression torturée sur le visage. Les battements dans ma poitrine s'accélérèrent, je le sentais hésiter. Il s'arrêta et plongea son regard dans le mien.

— Zoé, tu sais. J'aimerais beaucoup te dire oui, ce n'est pas l'envie qui me manque, mais... peut-être vaudrait-il mieux attendre des circonstances moins sombres ?

— Je veux tout simplement être avec toi, ne me laisse pas seule, je t'en prie. J'ai besoin de sentir que c'est réciproque, que c'est vrai.

— Ça l'est, me murmura-t-il en prenant mon menton dans sa main.

Après quelques secondes, postés l'un devant l'autre, il ajouta :

— Laisse-moi récupérer mes affaires et je te rejoins.

Il prit ma main dans la sienne et nous avançâmes ainsi l'un contre l'autre. Au fond de moi, j'étais plus heureuse que jamais. Soudain, au détour du couloir, je me figeai d'un seul coup. Faïz se tourna instinctivement vers la porte de sa chambre. Rachelle, assise à terre, nous attendait, je ne sais depuis combien de temps. J'eus l'impression que le sol se dérobait sous mes pieds. Je pensais enfin la page tournée, mais je me trompais. Faïz, le visage décomposé, me lâcha immédiatement la main. Cette dernière se leva doucement et s'avança vers lui, titubante de douleur.

— Ça fait à peine une semaine que nous avons rompu et tu t'affiches déjà avec elle. Comme si ces dernières années n'avaient jamais compté !

Ses yeux remplis de larmes et la voix pleine de sanglots l'empêchaient de crier haut et fort toute sa peine. Faïz s'avança vers elle pour se mettre entre nous deux.

— Rachelle, s'il te plaît, on va parler dans ma chambre. Ne fais pas de scandale ici.

Il se força à garder tout son calme. Celle-ci le repoussa avec violence et vint se positionner devant moi. Elle pointa alors son doigt menaçant dans ma direction.

— Tu fais la petite sainte nitouche, mais tu profites de l'occasion dès que l'opportunité se présente pour pouvoir te taper ce qui n'est pas à toi. Tu n'es qu'une salope !

Je levai les mains nerveusement devant moi et interrompis Faïz pour qu'il n'intervienne pas. Je m'approchai d'elle en essayant de garder le plus de self-control possible.

— Tu es si vulgaire Rachelle. Je vais te donner une information, il n'est à personne et non je ne me le tape pas.

Faïz se mit entre nous, sentant que la situation pouvait dégénérer à tout moment.

Dark Faïz : Tout héros a sa légende [ Terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant