Bouquet de fleurs

100 5 1
                                    

J’étais tranquillement dans ce petit fleuriste, cherchant à ajouter une touche personnelle à mon bureau et à mon nouvel appartement. Alors que j'arrivais à la caisse, je sentis une présence près de moi. Par réflexe, je me tournai en direction de cette personne. Jordan Bardella, c’est une blague ?! Il fallait qu’on se croise tôt le matin chez un fleuriste. Ça faisait beaucoup de fois qu’on se croisait en si peu de temps. Sa réponse était d’autant plus déroutante.

Je décidai de rentrer dans son jeu, intriguée par sa présence inattendue. Évidemment, il avait toujours le dernier mot, même en dehors des débats publics apparemment : "Parce que vous n’appréciez pas la mienne ?"

Je ne savais quoi répondre à ça. Le ton de la discussion devenait trop ambigu et je ne voulais pas installer cette atmosphère entre nous, mais bizarrement, je l’avais voulu. Une fois mon achat réglé, je le saluai et partis.

Sur le chemin menant à mon bureau, je ne pouvais m’empêcher de penser à ce bref échange, à cette espèce de connexion inattendue que cela m’avait procuré. Rien que d’y penser, cela me donnait quelques frissons.

Arrivée au bureau, je saluai Gabriel et quelques membres de l’équipe déjà présents. Une bonne nouvelle m'attendait : les Français semblaient de plus en plus m'apprécier d’après les sondages. Cela boosta ma journée. La matinée passa tranquillement, nous travaillions avec Gabriel.

Aux alentours de 11h, quelqu’un frappa à la porte. “Un bouquet pour vous, Madame Hoarau.” Gabriel et moi nous regardons, ne comprenant pas. Et là, je vis le bouquet… Il était étrangement le même que celui que Jordan Bardella avait choisi chez le fleuriste. J'espérais qu’il s’agissait d’une coïncidence. Je pris le bouquet, et avec la petite carte déposée à l’intérieur, il n’y avait plus de place aux doutes. C’était bien de lui que venaient les fleurs. “En m’excusant pour la petite bousculade de l’autre jour. Vous semblez avoir apprécié les fleurs. Avec toute ma gratitude, Jordan Bardella.”

Gabriel, attendant en retrait comme un enfant curieux, me regarda avec un sourire malicieux. “Alors, ces fleurs viennent de qui ? D’un admirateur secret ?”

Non, juste Bardella. Il s’excuse pour l’autre fois.”

Bardella ?!” Gabriel semblait surpris. Il regarda les fleurs et leva les yeux vers moi. On se mit à rire tous les deux.

Étonnant. Ce n’est pas tellement son genre.”

Cela me gêna davantage. À quoi jouait-il ? Les frissons de notre rencontre me revinrent en mémoire. Pourquoi Bardella, de toutes les personnes, s’intéressait-il à moi de cette manière ? Cette situation devenait de plus en plus intrigante.

Je cherchai son compte Instagram et décidai de le contacter. J'écrivis un message, hésitante à l’envoyer :

"Merci, M. Bardella, pour les fleurs. Ce n'était pas nécessaire… mais l’attention est appréciée."

Après quelques minutes de réflexion, je finis par l’envoyer. Je ressentis comme une forme d’excitation à envoyer ce message. Peu de temps après, j'eus droit à une réponse de sa part :

"Ravi qu'elles vous plaisent. Une petite touche de douceur ne fait jamais de mal, même en politique. À bientôt, Mme Hoarau."

Je ne pus m’empêcher de relire plusieurs fois le message, cherchant à décrypter l'intention derrière ses mots. Était-ce une simple courtoisie, ou y avait-il un sous-entendu plus profond ? Cette ambiguïté m’intriguait et, étrangement, me plaisait. Je me surpris à sourire, réalisant que cette interaction, bien que troublante, apportait une touche inattendue à cette rivalité politique.

Passions et Politique Où les histoires vivent. Découvrez maintenant