Entre Deux

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POV Jordan :

En rentrant chez moi, je repensais à notre baiser et à ce qu'il avait provoqué en moi. Allongé dans mon lit, je ressentais un vide, sa présence si proche de moi me manquait déjà. Son rire résonnait encore en moi. Plus je discutais avec elle, plus je voulais en savoir davantage sur elle. Cette soirée nous avait permis de nous découvrir au-delà des barrières politiques, dans notre bulle, à notre rythme. Tout était si naturel entre nous deux. C'est sur ces pensées réconfortantes que je m'endormis, le cœur léger.

Le lendemain matin, j'avais rendez-vous avec Marine pour discuter de notre programme des semaines à venir : nos stratégies, nos tactiques. Je ne lui avais pas parlé de ce rendez-vous avec Orane. Marine était mon mentor, presque une deuxième mère, et je savais qu'elle n'approuverait pas cela. Pourtant, j'étais loin de me douter qu'elle serait déjà au courant.

"Jordan," commença-t-elle d'un ton sérieux, "j'ai entendu dire que tu étais vu au restaurant avec quelqu'un hier soir."

Je me figeai. "Oui, c'était un dîner professionnel," répondis-je, essayant de paraître décontracté.

Marine me fixa, son regard perçant. "Et qui était cette personne ?"

Je pris une grande inspiration. "Orane Hoarau."

Elle hocha la tête lentement, ses yeux ne quittant pas les miens. "Je vois. Tu sais que fraterniser avec l'opposition peut être risqué."

"Nous avons juste discuté. C'était purement amical," insistai-je.

Marine soupira légèrement, mais son regard resta intense. "Jordan, tu es intelligent, et je te fais confiance. Mais il faut que tu comprennes que tout ce que tu fais peut avoir des répercussions. Utilise cette relation à notre avantage si tu le peux. Mais garde toujours notre objectif en tête."

"Je comprends," répondis-je, tentant de masquer mon inconfort. "Je ferai attention."

Elle acquiesça, visiblement apaisée par ma réponse. "Bien. Maintenant, concentrons-nous sur nos priorités."

Après la réunion, je ne pouvais m'empêcher de repenser à la soirée avec Orane. Je sortis marcher un peu pour m'aérer l'esprit. Chaque instant passé avec elle avait été si naturel, si intense. Mais comment pouvais-je concilier cela avec mes devoirs politiques ?

Je m'assis sur un banc dans un parc, regardant les gens passer. Le souvenir de son sourire, de son regard, revenait sans cesse. Mon téléphone vibra, un message d'Orane : "J'ai beaucoup pensé à notre soirée. Hâte de te revoir."

Un sourire se dessina sur mon visage. Cette connexion entre nous était indéniable, et chaque moment passé à penser à elle rendait les choses plus claires. Nous avions quelque chose de spécial, quelque chose qui allait au-delà des simples rencontres professionnelles.

En rentrant chez moi ce soir-là, mon esprit était encore en ébullition. J'avais envie de la revoir, de continuer à apprendre à la connaître. Mais je devais aussi rester vigilant, conscient des implications politiques et des répercussions possibles.

Je m'endormis cette nuit-là en pensant à elle, à ce que notre relation pourrait devenir, et à la manière de naviguer dans ces eaux troubles. Mon cœur battait à la fois pour elle et pour les responsabilités qui m'incombaient. Une chose était certaine, cette histoire ne faisait que commencer, et elle allait bouleverser bien des choses dans nos vies.

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