Alors que je me préparai à partir, je rencontrai Jordan Bardella à la sortie de nos loges. Il s'avança vers moi avec ce même sourire en coin qui m'avait déjà troublée.
"Vous vous êtes plutôt bien débrouillée pour une débutante," lança-t-il d'un ton mi-moqueur, mi-admiratif.
Je le regardai droit dans les yeux, refusant de montrer la moindre faiblesse. "Je vous avais bien dit de ne pas me sous-estimer, monsieur Bardella."
Il éclata de rire, un son qui résonna étrangement dans le couloir désert. "Je suis curieux de voir ce qui m'attend avec vous."
Puis il me tendit la main. "Bonne soirée, madame Hoarau."
Lorsque nos mains se touchèrent, je ne pus m'empêcher de ressentir ce même frisson que tout à l'heure. Un courant subtil traversa mon corps, me laissant légèrement troublée. Nos regards se croisèrent à nouveau, et cette fois, je crus déceler une lueur d'intérêt dans ses yeux. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Pourquoi étais-je autant perturbée à deux reprises face à Jordan Bardella ? Avec les autres candidats, bien que tout aussi imposants politiquement, je n'avais eu aucune sensation étrange. Il fallait que je reprenne mes esprits.
Et lui, avait-il ressenti aussi cette sensation, ou n'étais-ce que moi ? Cette question me hantait tandis que je quittais le bâtiment.
En rentrant, je décidais de tout oublier. Pour mon premier débat, j'avais droit à un repas avec le reste de l'équipe et le président lui-même. Dès mon arrivée, Gabriel leva un verre de champagne.
"À la santé d'Orane et à son avenir prometteur avec nous !" hurla-t-il, le visage illuminé par la fierté.
Les autres membres de l'équipe applaudissaient, et le président souriait, visiblement satisfait de ma performance. S'ensuivit une discussion de banalités, de découvertes de chacun. Nous étions tellement absorbés par cette campagne que nous avions oublié d'apprendre à nous connaître.
"Alors, Orane, comment te sens-tu après ce premier grand débat ?" demanda Gabriel, curieux.
"Épuisée mais confiante," répondis-je en souriant. "C'était intense, mais je pense que nous avons réussi à marquer des points importants."
Le président, assis en bout de table, hocha la tête. "Tu as fait un excellent travail ce soir. Nous avons besoin de cette énergie pour la suite."
La discussion s’éternisait au bout de la nuit, chacun partageant anecdotes et espoirs pour l’avenir. Mais malgré l’ambiance conviviale, je ne pouvais m’empêcher de repenser à Jordan Bardella. Cette sensation étrange, ce frisson qui avait parcouru mon corps… Pourquoi cela ne m’arrivait-il qu’avec lui ?
Alors que la soirée touchait à sa fin, Gabriel s'approcha de moi, un sourire bienveillant aux lèvres. "Tu as été fantastique, Orane. Repose-toi bien ce soir, demain est un nouveau jour, rempli de nouveaux défis."
Je hochai la tête, reconnaissante. "Merci, Gabriel. À demain."
En rentrant chez moi, je tentai de chasser de mon esprit le souvenir de Bardella et de ce frisson troublant. Demain, je devais rester concentrée sur mes objectifs. Mais malgré tous mes efforts, l'image de son sourire en coin et de son regard intense persistait. Pourquoi étais-je autant perturbée par lui ? Cette question resta sans réponse alors que je m'endormais, prête à affronter un nouveau jour.
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Passions et Politique
General FictionOrane Hoarau, une jeune femme pleine de passion et de détermination, se lance dans le monde complexe et tumultueux de la politique française. Aux côtés de Gabriel Attal, talentueux stratège du gouvernement, elle commence à apprendre les ficelles du...