Les opposants n’y allaient pas de main morte. Ils voulaient commencer à me déstabiliser avant même qu’un débat ait lieu. Nous scrutions les débats politiques quant à ma nomination. Gabriel, mon conseiller et ami, me rassura.
"Orane, si les oppositions prennent autant de mal à jouer cette stratégie, c'est qu'ils sont un peu inquiets. Ils ont l'habitude de certains personnages publics, mais pas forcément d'une candidate comme toi. Ils ne connaissent pas tes méthodes et sont complètement dans le flou concernant tes capacités. Tu dois puiser dans cet effet de surprise pour les prendre de court et obtenir l’avantage."
Je hochai la tête, déterminée. Gabriel avait raison. J’allais montrer mes capacités devant des millions de Français. Je ne devais pas me louper.
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C'était le jour J, le jour du premier grand débat avec toutes les forces politiques. Gabriel m'accompagnait avec le reste de l'équipe. Durant cette année passée à travailler ensemble, Gabriel et moi avions tissé un lien amical. Nous nous entendions et nous comprenions parfaitement. Il m’encouragea avec ses mots toujours aussi bienveillants.
"Orane, tu es prête pour ça. N'oublie pas que tu représentes notre vision, nos valeurs. Tu as tout pour réussir."
Je me préparai en coulisses, vêtue d’une tenue sobre mais élégante. Les maquilleuses faisaient les dernières retouches. Je tentai de calmer mon esprit, inspirant profondément. C'était mon moment, celui pour lequel j'avais tant travaillé. Je devais rester concentrée et faire entendre les idées de notre parti. Gabriel comptait sur moi, le président aussi, et une partie des Français également.
En entrant sur le plateau, je saluai tout le monde. C'était un grand moment. Chacun me sourit avec respect et accepta ma poignée de main. J’étais réticente en tendant la main à la dernière personne : Jordan Bardella. Le fameux Jordan Bardella. Ses idées étaient l'opposé des miennes, de mes valeurs et de ma vision. Leur vision m’écœurait au plus haut point, mais chacun avait le droit à ses opinions, et je les respectais.
Alors que je lui serrai la main, une sensation étrange me parcourut. Sa poigne était ferme, et son regard pénétrant me déstabilisa un instant. Une chaleur inattendue monta le long de mon bras, m'arrachant un frisson subtil. Je tentai de masquer mon trouble en soutenant son regard. Il fallait avouer qu'il était imposant.
"Monsieur Bardella," dis-je, tentant de garder une voix stable.
"Madame Hoarau, j'espère que vous êtes prête ?" répondit-il avec un sourire en coin.
Cela me fit sourire aussi. "Je suis bien plus déterminée que vous ne le pensez," répliquai-je, tout en m’installant à mon pupitre.
Chacun se regardait, essayant de jauger, de calculer. La tension était palpable. Le présentateur annonça le début du débat, et les projecteurs se braquèrent sur nous. Le public était silencieux, suspendu à nos lèvres.
Le débat commença, chaque candidat exposant ses idées. Les échanges étaient vifs, parfois tendus, mais je gardais mon calme. Je sentais les regards sur moi, évaluant chaque mot, chaque geste. Jordan Bardella prit la parole, ses arguments tranchants mais prévisibles. Quand vint mon tour, je me levai, le cœur battant.
"Mesdames et messieurs," commençai-je, "notre pays mérite une vision qui unit et non qui divise. Nos citoyens cherchent des solutions concrètes, des perspectives d’avenir. Je suis ici pour proposer une politique basée sur le dialogue, l'inclusion, et l'innovation."
Je sentis l’énergie monter en moi, chaque mot trouvant sa place. Le public était attentif, certains acquiesçant, d’autres restant impassibles. Je continuai avec assurance, exposant notre programme, nos valeurs.
À chaque intervention de Bardella, je répliquais calmement mais fermement, démontant ses arguments avec précision. Le débat battait son plein, et je sentais que j’avais réussi à capter l’attention. À un moment donné, Bardella tenta de me déstabiliser avec une attaque personnelle.
"Madame Hoarau, vous parlez d’unité et de solutions concrètes, mais le grand public ne vous connaît même pas. Comment pouvez-vous espérer convaincre les Français avec si peu d'expérience ?"
Je pris une inspiration profonde. "Monsieur Bardella, l’expérience ne se mesure pas seulement au nombre d’années passées sous les projecteurs. Elle se mesure à la passion, à l'engagement et aux résultats. Les Français veulent des actes et des idées nouvelles, pas des visages connus qui répètent les mêmes promesses. Ma sincérité se prouve par mes engagements concrets et ma détermination à travailler pour le bien commun. Je suis ici pour apporter des solutions, pas pour diviser."
Un murmure parcourut l’audience. Bardella sembla légèrement décontenancé, et je sus que j’avais marqué un point.
Le débat se poursuivit, chaque échange renforçant ma détermination. Lorsque le présentateur annonça la fin, je me sentis épuisée mais satisfaite. Les caméras s’éteignirent, et les applaudissements résonnèrent. Gabriel vint me rejoindre, un sourire fier aux lèvres.
"Tu as été incroyable, Orane. Tu as vraiment montré de quoi tu étais capable."
Je souris, soulagée. "Merci, Gabriel. Mais ce n’est que le début. Il y a encore beaucoup à faire."
Alors que nous quittions le plateau, je savais que ce débat marquait un tournant. Les opposants avaient compris qu'ils ne pouvaient plus me sous-estimer. Le chemin serait encore long et semé d'embûches, mais j'étais prête à relever le défi. Pour Gabriel, pour le président, pour tous ceux qui croyaient en moi. Mais surtout, pour moi-même et mes convictions.
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Passions et Politique
General FictionOrane Hoarau, une jeune femme pleine de passion et de détermination, se lance dans le monde complexe et tumultueux de la politique française. Aux côtés de Gabriel Attal, talentueux stratège du gouvernement, elle commence à apprendre les ficelles du...