POV Jordan :
Les jours passaient, et je me trouvais de plus en plus impliqué dans les recherches d'Orane. Ce n'était pas la police qui était sur le coup, mais des agents du gouvernement, des hommes et des femmes hautement qualifiés, habitués à opérer dans l'ombre. Leurs méthodes étaient discrètes, efficaces, mais malgré tout, le temps passait, et aucune piste sérieuse ne se dégageait.
Je passais le plus clair de mon temps dans une salle de réunion au cœur de Matignon, entouré de ces agents qui faisaient leur maximum pour retrouver Orane. Les murs étaient couverts de cartes, de photos, de schémas complexes retraçant les moindres mouvements connus d'elle avant sa disparition. Des visages durs, concentrés, s'échangeaient des informations techniques, mais tout cela semblait n'aboutir à rien.
"Nous avons passé au crible tous les contacts d'Orane, toutes les caméras de surveillance autour de votre maison, et les trajets possibles à partir de là," expliqua un agent, pointant du doigt une carte avec des trajets soulignés en rouge. "Mais jusqu'à présent, aucune trace d'elle, et aucun témoin n'a vu quoi que ce soit de suspect."
Je me redressai dans ma chaise, tentant de maîtriser la frustration qui montait en moi. "Vous me dites qu'une personne aussi importante qu'Orane a pu disparaître sans laisser la moindre trace ? Ce n'est pas possible."
Un autre agent, une femme aux cheveux tirés en arrière avec une efficacité militaire, hocha la tête. "Nous avons exploré toutes les pistes possibles, mais il se pourrait qu'elle ait été emmenée à l'étranger. Cela compliquerait nos recherches. Pour le moment, nous n'avons aucune confirmation qu'elle soit encore en France."
Ces mots tombèrent sur moi comme une douche froide. L'idée qu'Orane puisse être hors de France, dans un pays étranger où nous n'avions aucune influence directe, me remplissait d'une terreur sourde. Comment pouvais-je la retrouver si elle était cachée à l'autre bout du monde ?
"Mais il doit bien y avoir quelque chose," insistai-je, désespéré. "Des indices, des empreintes, n'importe quoi. Elle ne peut pas s'être volatilisée comme ça."
Les agents échangèrent un regard, avant que l'un d'eux ne prenne la parole. "Jordan, nous comprenons votre frustration, mais cette opération a été menée avec une grande précision. L'individu ou le groupe responsable savait exactement ce qu'ils faisaient. Il est probable qu'ils aient planifié cela depuis un certain temps."
Je passai une main tremblante sur mon visage, tentant de garder un semblant de calme. "Et ses communications ? Vous avez dit que vous ne pouviez pas tracer les messages. Mais qu'en est-il de son téléphone ?"
"Son téléphone est éteint ou hors de portée," répondit un autre agent, les yeux fixés sur son ordinateur portable. "Nous avons essayé de le localiser à plusieurs reprises, mais il n'émet aucun signal. Ce qui suggère qu'il pourrait être hors du pays, ou dans une zone où il n'y a pas de réseau."
Cette nouvelle m'anéantit. Le téléphone d'Orane, son lien avec le monde, et avec moi, était muet. Chaque minute qui passait sans une nouvelle piste me faisait craindre le pire. Orane était quelque part, sans contact, peut-être en danger, et nous étions impuissants.
Gabriel, qui supervisait les opérations, s'approcha de moi. "Jordan, je sais que c'est difficile, mais ces gens sont les meilleurs. S'ils disent qu'ils font tout leur possible, vous pouvez les croire."
Je hochai la tête, mais au fond de moi, le doute me rongeait. Je ne pouvais m'empêcher de me sentir coupable, impuissant. "Je ne peux pas rester là à ne rien faire," dis-je finalement, la voix pleine de tension. "Je dois faire quelque chose. La retrouver, peu importe où elle est."
Gabriel me regarda avec une compréhension silencieuse. "Nous allons continuer de chercher, Jordan. Nous ne lâcherons rien. Mais vous devez être patient. Pour elle."
Patience. C'était la dernière chose que j'avais en moi à ce moment-là. Chaque jour qui passait sans nouvelle d'Orane me semblait une éternité, un supplice. Je ne savais pas où elle était, ce qu'elle subissait, et cette incertitude me tuait à petit feu.
Je retournai chez moi, chaque pièce me rappelant sa présence. Le silence était assourdissant, et je me surpris à m'asseoir dans notre chambre, à respirer son parfum qui flottait encore dans l'air. Je repensais à tout ce qu'elle avait dit, à la façon dont elle avait semblé inquiète ces derniers temps, et je regrettais de ne pas avoir pris ses craintes plus au sérieux.
Je savais que les agents faisaient tout leur possible, mais j'avais ce sentiment, ce pressentiment, qu'il me fallait faire plus, chercher ailleurs. Mais où ? Par où commencer ? Le monde me semblait soudainement immense, et Orane, quelque part dans ce vaste monde, avait besoin de moi. Et je n'avais aucune idée de comment la retrouver.
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Passions et Politique
General FictionOrane Hoarau, une jeune femme pleine de passion et de détermination, se lance dans le monde complexe et tumultueux de la politique française. Aux côtés de Gabriel Attal, talentueux stratège du gouvernement, elle commence à apprendre les ficelles du...