Les résultats des élections européennes étaient un véritable échec, malgré ma forte implication. Nous discutions avec Gabriel de ses résultats. Il ne manquait pas de me remercier pour mon dévouement. Malgré notre défaite, il était particulièrement fier de moi, fier de ce que j'avais donné.
Des rumeurs commençaient à circuler sur une potentielle dissolution de l'Assemblée nationale par le Président de la République. Lui-même ne nous en avait pas informé pour le moment, alors nous n'y prêtions pas attention. C'est le jour même de sa prise de parole que le Président en informa Gabriel. Nous étions tous pris de court, mais encore plus lui, qui était proche du Président. Gabriel tenta de le dissuader, mais il avait fait son choix, rien ni personne ne pouvait faire changer d'avis le Président.
Nous essayions, Gabriel et moi, de réfléchir à la meilleure stratégie pour représenter la voix de notre parti. Gabriel voulait que ce soit moi, il avait confiance en moi. J'étais extrêmement touchée, mais au vu des résultats aux européennes, je doutais de ma capacité à rassembler le plus de voix. Il ne démordait pas, et j'acceptai sa proposition. Il serait à mes côtés tout du long.
Le Président fit son discours pour informer les Français de son choix de dissoudre l'Assemblée nationale. Les réactions des journalistes furent instantanées. Gabriel reçut de nombreux messages de journalistes cherchant à comprendre cette action, mais aucun commentaire supplémentaire ne serait ajouté. Le Président avait fait comprendre que son choix était suffisant.
De mon côté, c'était Jordan qui réagissait vivement. Avec ce nouveau tournant, les représentants des partis furent réunis. J'étais là, et Jordan aussi. En le voyant, nous ne pouvons nous empêcher de nous regarder. Nous avons continué à discuter légèrement après notre dernière entrevue. Je devais l'avouer, c'était plutôt sympathique.
Il s'approcha de moi, un sourire taquin aux lèvres. "Alors, Orane, comment ça va depuis que tu es devenue la star des échecs électoraux ?"
Je ne pus m'empêcher de sourire à cette provocation. "Vous êtes drôle, Jordan."
"On pourrait se tutoyer maintenant, tu ne penses pas ?" demanda-t-il, son regard brillant de séduction.
"J'essaierai," répondis-je, un peu prise au dépourvu par son assurance.
"J'espère vraiment que tu ne m'en veux plus pour ce que je t'ai dit ?" continua-t-il, son ton plus doux cette fois.
Je pris une respiration profonde avant de répondre calmement, "J'ai pris un peu de recul. Disons que je t'en veux moins."
Puis, il lança une bombe. "Est-ce que je peux t'inviter à la meilleure table de Paris pour te montrer ma sincérité ?"
J'étais légèrement paniquée, ne m'attendant absolument pas à ça. Je bégayais légèrement, cherchant mes mots.
Il semblait amusé par ma réaction. "Je dois prendre ça pour un oui alors ?"
Je n'en revenais pas. Quelques jours auparavant, il était encore agressif à mon encontre, et là, il me proposait une sorte de rendez-vous. La vérité est que j'en avais envie. Je voulais voir de quoi il était capable. Il semblait si différent en privé que sur les plateaux télé. Je laissai l'étincelle me guider, espérant faire le bon choix.
La journée s’était déroulée sous le signe de la complicité, Jordan et moi échangeant sourires et regards tout au long de nos échanges.
De retour chez moi, je pris un bain pour me détendre, essayant de relâcher la tension accumulée durant cette journée intense. Une fois relaxée, je me préparai soigneusement pour notre rendez-vous. J’optai pour une robe noire simple et élégante, en tissu soyeux qui tombait juste en dessous des genoux. Sans manches, avec un col légèrement montant et des drapés subtils, elle ajoutait une touche de grâce à ma silhouette. Une petite fente sur le côté me permettait de marcher avec aisance.
Pour compléter ma tenue, je choisis des boucles d'oreilles pendantes ornées de saphirs bleus et de petits diamants, ainsi qu’un bracelet en argent assorti. Une pochette noire discrète mais chic et des escarpins noirs à talons hauts, simples mais raffinés. Une montre au bracelet bleu et au cadran orné de quelques pierres précieuses complétait l’ensemble, tout en restant sobre et élégant.
Je me regardai dans le miroir, satisfaite de mon apparence. Ni trop, ni pas assez. Pendant que je finissais de me préparer, je reçus un message de Jordan m’informant que la voiture arrivait devant chez moi. J’ajoutai les derniers ajustements et quelques gouttes de parfum avant de descendre.
La voiture m’attendait, mais Jordan n’était pas là. À mon arrivée au restaurant, un employé m'accueillit et me conduisit dans une salle plus discrète. Le restaurant était magnifique, avec une ambiance élégante et feutrée. En entrant, je le vis assis à une table. Il leva la tête au même instant et nos regards se croisèrent. Je sentis son regard m’observer attentivement tandis que je m’installai à la table.
"Bonsoir, Orane. Tu es ravissante ce soir," dit-il en souriant.
"Merci, Jordan. Cet endroit est vraiment charmant," répondis-je en m'asseyant, un mélange de nervosité et d’excitation dans la voix.
La soirée se déroulait à merveille, tout se faisait naturellement, rien n'était forcé. Il fallait avouer que Jordan me faisait beaucoup rire, j’en oubliais même nos désaccords politiques. Durant la soirée, du vin fut servi. Je buvais très peu d’alcool en règle générale, mais j’acceptai de me laisser aller un peu.
Le repas était exquis, chaque plat étant une découverte pour les sens. Nous partageons des amuse-bouches raffinés, suivis d'un plat principal magnifiquement présenté. À un moment, alors que je savourais une bouchée de mon plat, Jordan me fixa avec un sourire malicieux.
"Je crois que tu as un peu de sauce ici," dit-il en pointant du doigt le coin de ma bouche.
Je rougis légèrement, essuyai délicatement la sauce, et ris avec lui. "Merci de me sauver de cette situation embarrassante," répondis-je en riant.
À la fin du repas, le dessert arriva : une pâtisserie délicate qui fondait en bouche. Nous partagions nos impressions, riant et discutant de tout et de rien.
À la fin, Jordan insista pour me raccompagner. Je sentais que mes joues chauffaient légèrement, mais je me sentais encore lucide. Arrivés devant chez moi, je ne pus m’empêcher de lui faire une remarque.
"Vous connaissez mon adresse, je serais bien curieuse de savoir comment vous vous l'êtes procurée," dis-je, mi-sérieuse, mi-amusée.
Il répondit en riant, "Je ne peux pas en dire plus."
Un silence s’installa, nos regards plongés l'un dans l'autre. "C’était une excellente soirée, Jordan."
"Pour moi aussi, Orane." Nos corps semblaient se rapprocher naturellement, et j'hésitai, ne sachant pas si je devais accepter ce qui pourrait se passer ensuite. Il s’avança vers mes lèvres puis, à mon oreille, murmura, "J’ai envie de t’embrasser, Orane."
Mon souffle s'accéléra. Il se rapprocha à nouveau de mes lèvres et déposa un baiser délicat. Il se retira quelques instants, jaugeant ma réaction. Cette fois-ci, c’est moi qui me rapprochai de lui et répondis à son baiser, doucement. Une fois terminé, je m'écartai, légèrement gênée.
J'ouvris la portière et lui souhaitai une bonne nuit. Il me répondit par son sourire en coin. Cette soirée m’avait fait voir un tout autre Jordan Bardella, et j’étais curieuse de découvrir encore plus de ce côté de lui.
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Passions et Politique
General FictionOrane Hoarau, une jeune femme pleine de passion et de détermination, se lance dans le monde complexe et tumultueux de la politique française. Aux côtés de Gabriel Attal, talentueux stratège du gouvernement, elle commence à apprendre les ficelles du...