Passions et Politique

La Lumière Dans La Nuit

Je ne dormais pas, cherchant désespérément le sommeil. Le bruit de la télé en fond me parvenait de la pièce voisine, preuve que Jordan lui aussi luttait contre l'insomnie. Je fermai les yeux, essayant de me laisser bercer par ce bruit de fond, mais mes pensées tourbillonnaient sans cesse. Chaque fois que je pensais pouvoir trouver le sommeil, une nouvelle vague de pensées et de souvenirs déferlait dans mon esprit, me laissant éveillée et agitée.

Finalement, j'ai réussi à m'endormir à peine une heure. Le lit vide à côté de moi me semblait trop déstabilisant. Je pris l'oreiller à côté de moi, le serrant fort contre ma poitrine, espérant y trouver un peu de réconfort. Mais l'oreiller ne faisait qu'accentuer le vide à côté de moi, ce vide qui semblait si oppressant.

Mon téléphone vibra soudainement, me sortant de ma tentative de sommeil. L'expéditeur me demandait où je me trouvais, pourquoi je n'étais pas chez moi. Un léger stress se forma en moi. Il ne savait pas où j'étais, c'était un soulagement, mais cela m'inquiétait en même temps. Comment avait-il su que je n'étais pas chez moi ? Était-il toujours en train de m'observer ? La pensée me glaça le sang.

Je me retournai dans le lit, incapable de me sentir complètement à l'aise. Je me levai doucement, marchant silencieusement jusqu'au salon. Il n'y avait personne. Le silence était pesant, presque assourdissant. Je pris un verre d'eau dans la cuisine, espérant que cela calmerait mes nerfs. L'eau froide glissant dans ma gorge apporta un léger soulagement, mais mon esprit restait en alerte.

En revenant dans le couloir, je vis une porte légèrement ouverte. J'hésitai un instant, réalisant que c'était la chambre de Jordan. Avais-je le droit d'entrer ? Mais j'avais tellement besoin de me sentir près de lui. La solitude était écrasante, et la proximité de Jordan m'offrait une lueur de réconfort dans cette nuit tourmentée.

J'ouvris la porte doucement, le voyant endormi, torse nu avec le ventilateur qui faisait légèrement bouger les draps. Une main derrière la tête et l'autre se baladant sur le lit, il semblait tellement paisible. Je m'avançai, m'insérant délicatement dans le lit sans faire de bruit par peur de le réveiller. Ma tête était tournée vers lui, mais je gardais une certaine distance. Je l'observais dormir, son léger ronflement me faisant sourire. Sa présence était rassurante, un ancrage dans la tempête de mes pensées.

Avec précaution, j'approchai ma tête, la déposant doucement sur son torse. Je passai ma main sur son ventre, trouvant immédiatement un sentiment de réconfort. Même si je ne dormais pas, être près de lui m'apaisait. Peu de temps après, il se réveilla. Je fermai doucement les yeux, sentant la fatigue m'accabler. Sa respiration changea de rythme, indiquant qu'il était maintenant pleinement éveillé.

Il se mit sur le côté, face à moi, et bougea légèrement ma tête pour me rapprocher encore plus de lui. Je passai ma jambe entre les siennes et enroulai mes bras autour de lui, ma main se posant dans son dos. Sa main se posa sur ma cuisse, la caressant doucement. Le contact de sa peau contre la mienne était réconfortant, chassant peu à peu mes angoisses.

Dans un petit murmure, il dit : "Tu m'as manqué."

Un sourire se dessina sur mon visage à moitié endormi. "Toi aussi, Jordan," répondis-je faiblement. Il continua ses mouvements, caressant ma cuisse de bas en haut. Chaque geste était apaisant, m'aidant à m'endormir enfin. Sa présence, sa chaleur, sa tendresse… tout cela m'apportait un répit dont j'avais désespérément besoin.

Peu à peu, je sentis le sommeil m'envahir, emportant avec lui mes craintes et mes angoisses. Dans ses bras, pour la première fois depuis longtemps, je me sentais en sécurité. Mon esprit, épuisé par les événements récents et les nuits sans sommeil, se laissa finalement aller. Les mouvements doux et réguliers de Jordan continuaient, me berçant comme une mélodie apaisante. Ma respiration se synchronisa avec la sienne, lentement, profondément.

"Merci d'être là," murmurai-je à peine audible, mes lèvres effleurant sa peau.

"Je serai toujours là pour toi," répondit-il doucement, ses mots résonnant dans mon esprit comme une promesse rassurante.

Sa main continuait ses caresses, chaque geste déchargeant un peu plus de la tension accumulée dans mon corps. Je sentais mes muscles se relâcher, mon esprit se détendre. La peur, le stress, tout semblait s'éloigner peu à peu. Le monde extérieur n'existait plus, il n'y avait que nous deux, dans cette bulle de réconfort et de tranquillité.

Jordan rapprocha encore plus son corps du mien, m'enveloppant complètement de sa chaleur. Sa présence, sa respiration régulière, le battement de son cœur contre ma joue, tout cela créait une symphonie apaisante qui m'aidait à trouver le sommeil. Je m'accrochai à lui, le serrant un peu plus fort, comme pour m'assurer qu'il ne partirait pas. Peu importe ce que l'avenir nous réservait, je savais que tant que Jordan était à mes côtés, je pouvais affronter n'importe quoi.

Les dernières pensées de la nuit s'évanouirent doucement, laissant place à un sommeil profond et réparateur. Dans ses bras, je trouvai enfin la paix que je cherchais depuis si longtemps. La fatigue l'emporta finalement, me plongeant dans un sommeil sans rêves, un sommeil où seules comptaient la chaleur et la sécurité que je trouvais dans les bras de Jordan.