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POV Jordan :

D'après les sondages récents, il s'agissait de mon parti et de celui du parti présidentiel qui semblaient être les favoris. Je n'avais aucune envie de débattre avec les autres opposants, et avec mon équipe, nous trouvions plus judicieux de débattre en face à face avec Orane.

Mon équipe avait lancé l'invitation à son équipe. Nous n'avions toujours pas eu de réponse, mais nous avions laissé couler l'information aux oreilles des journalistes. Ils voulaient ma réaction.

"Bien évidemment, au vu des sondages, j'appelle Orane Hoarau à venir débattre devant moi, mais son silence semble montrer qu'elle n'est pas prête ou ne le veut pas."

J'avais hâte d'entendre sa réponse à cela et de voir la réaction qu'elle prendrait. J'avais déjà commencé à la déstabiliser avec ces fleurs. Je continuais de jouer mon rôle. Et ce jeu me plaisait.

En rentrant à mon bureau après l'interview, je réfléchissais à cette invitation. Le silence d'Orane m'intriguait, mais aussi m'amusait. Elle était redoutable, certes, mais je sentais qu'elle était intriguée par moi autant que je l'étais par elle.

Marine entra dans mon bureau, l'air concentré. "Alors, des nouvelles de l'équipe d'Orane ?"

"Pas encore," répondis-je en haussant les épaules. "Mais je suis sûr qu'elle répondra bientôt. Elle ne peut pas se permettre de rester silencieuse trop longtemps."

Marine hocha la tête. "Assure-toi d'être prêt. Ce face à face va attirer beaucoup d'attention."

"Je le sais," dis-je avec un sourire confiant. "Et c'est exactement ce que je veux."

L'idée de la confronter de nouveau me stimulait. Ce n'était pas juste une question de politique, c'était devenu un duel personnel, un jeu d'esprit qui m'excitait plus que je ne voulais l'admettre. J'avais planté une graine de doute avec ces fleurs.

Je souris en lisant son message. Il y avait une subtilité dans sa réponse, une ouverture que je pouvais exploiter. Je pris quelques secondes pour formuler ma réponse, cherchant le bon équilibre entre ambiguïté et professionnalisme.

Envoyer ce message me donna une sensation étrange, un mélange de satisfaction et d'anticipation. L'ambiguïté me plaisait, et je savais que ce jeu ne faisait que commencer. Nous étions des adversaires, oui, mais il y avait quelque chose de plus, quelque chose que je n'arrivais pas encore à définir.

Quelques jours plus tard, une  réaction en direct avait lieu, et il s'agissait d'Orane. Les journalistes tendaient leurs micros, impatients de poser la question fatidique.

Elle répondit, avec une assurance qui ne laissait place à aucun doute : "Bien évidemment, j'accepte de débattre face à Jordan Bardella. Les Français attendent cette confrontation, et je suis prête. Prête à montrer mes idées et à prouver que ce que propose le Rassemblement National ne sont pas des idées prospères pour notre pays et pour l'Europe."

Elle avait accepté le duel. Un sourire se dessina sur mes lèvres. C'est dingue comme elle pouvait dégager un charisme naturel. Elle parlait fermement mais posément. J'étais captivé par sa prise de parole. Mon cœur s'accéléra, une vague d'excitation me parcourut.

Ce n'était pas seulement un débat politique, c'était un affrontement entre deux forces opposées, mais étrangement similaires dans leur détermination et leur passion. Elle me défiait publiquement, et cela éveillait en moi un mélange de respect et de rivalité. Le jeu venait de prendre une nouvelle dimension, et j'avais hâte de voir jusqu'où il nous mènerait.

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