Tu vas le regretter

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Je me réveillai avant Jordan, toujours agitée par les messages de l’expéditeur. La lumière douce du matin filtrait à travers les rideaux, et je décidai de préparer le petit déjeuner pour m’occuper l’esprit. Arrivée dans la cuisine, j’ouvris les placards à la recherche de ce dont j’avais besoin. Les tasses étaient placées sur une étagère un peu trop haute pour moi. En m’étirant pour en attraper une, elle restait hors de portée.

Soudain, je sentis quelqu’un derrière moi. Jordan, encore à moitié endormi, s’avança pour m’aider à récupérer la tasse. En tendant le bras, il se pressa légèrement contre moi, son torse nu chaud contre mon dos. Je sentis quelque chose de dur contre ma fesse. Le contact inattendu et la proximité de son corps provoquèrent en moi un mélange de surprise et de désir.

"Ta ceinture me fait un peu mal," dis-je en me retournant pour lui sourire, mon visage rougissant légèrement.

Jordan, perplexe, haussa les sourcils. "Quelle ceinture?" demanda-t-il en baissant les yeux. C’est alors que je réalisai qu’il était toujours en caleçon. Mon visage prit une teinte encore plus rosée de gêne, mais je ne pus m’empêcher de rire.

Jordan, un sourire en coin, comprit ce qui s’était passé. Il ne dit rien, mais ses yeux se firent plus sombres, chargés de désir. Le silence qui s’installa entre nous était électrisant, chaque seconde étirée par la tension palpable.

Doucement, il posa ses mains sur mes hanches, les faisant glisser lentement le long de mes cuisses. Je frissonnai sous son toucher, mes sens en éveil. Il remonta ses mains jusqu’à mon ventre, ses doigts effleurant ma peau. Nos regards se croisèrent, et sans un mot, nous communiquions tout ce que nous ressentions. Sa proximité, la chaleur de son corps contre le mien, tout en lui éveillait en moi un désir brûlant, mais aussi un profond sentiment de sécurité.

Il se rapprocha encore, son souffle chaud contre mon oreille. "Ça te dérange si je te tiens comme ça un moment?" murmura-t-il, ses mains se posant doucement sur mes hanches.

Le désir qu’il avait pour moi était palpable, et je me sentais étrangement réconfortée par sa proximité. "Non, ça ne me dérange pas," murmurai-je en retour, savourant ce moment de tendresse inattendue.

Jordan baissa légèrement la tête, son nez frôlant mon cou. Je sentis son souffle chaud contre ma peau, et un frisson me parcourut l’échine. Sa main glissa doucement de ma hanche à mon ventre, puis plus bas sur ma cuisse. Le contact de ses doigts sur ma peau nue provoqua une montée de chaleur en moi. Il resserra légèrement son étreinte, me pressant contre son corps. Je pouvais sentir la tension dans ses muscles et la lente montée du désir en lui.

"Tu sais que tu me rends fou, n'est-ce pas?" murmura-t-il, sa voix rauque d’envie.

Je fermai les yeux, savourant le moment. "Toi aussi, tu me rends folle," répondis-je, à peine audible.

Nous restons ainsi, enlacés, nos respirations se mêlant, nos corps s’accordant à cette proximité brûlante. Finalement, il se redressa légèrement, relâchant doucement son étreinte.

"Allons préparer ce petit déjeuner," dit-il avec un sourire taquin, comme pour rompre la tension croissante.

Nous finissons de préparer le petit déjeuner ensemble, échangeant des sourires complices. Ces moments de légèreté étaient exactement ce dont j’avais besoin pour apaiser mon esprit tourmenté. Nous nous installons à table, savourant le calme de la matinée. La chaleur de son sourire et la simplicité de nos échanges me faisaient presque oublier les inquiétudes qui me hantaient.

Après le petit déjeuner, je retournai dans l’autre chambre pour récupérer mes affaires. En fouillant dans mon sac, mon téléphone vibra. Une notification de l’expéditeur. Je l’ouvris, le cœur battant.

"Je sais que tu n'es pas chez toi. Où es-tu ? Chez Jordan ? Tu vas le regretter."

Un frisson de terreur monta le long de ma colonne vertébrale. Il savait que je n'étais pas chez moi, mais ne savait pas encore où je me trouvais. C'était à la fois un soulagement et une source d'inquiétude supplémentaire.

Je me retournai pour m'assurer que Jordan ne voyait pas le message, mais je sentis sa présence derrière moi. Il s'approchait doucement, ayant probablement aperçu une partie du message sur mon écran.

"Tout va bien?" demanda-t-il, son regard inquiet.

Je pris une profonde inspiration, tentant de dissimuler mon trouble. "Oui, tout va bien. Juste un message de campagne," mentis-je, essayant de paraître détendue.

Jordan fronça les sourcils, ses yeux scrutant les miens. "Orane, ça fait plusieurs fois que je te vois nerveuse avec ton téléphone. Qu’est-ce qui se passe vraiment?"

"Rien, je t’assure. Juste le stress de la campagne," insistai-je, mais ma voix trahissait mon malaise.

Jordan ne semblait pas convaincu. "Tu sais que tu peux tout me dire, non? Pourquoi tu ne me fais pas confiance?"

"Je te fais confiance, Jordan. C’est juste... compliqué," répondis-je, évitant son regard.

Il posa une main ferme mais douce sur mon épaule. "Orane, je veux t’aider. Mais je ne peux pas le faire si tu me caches des choses. Je t’en prie, dis-moi ce qui se passe."

Je sentis mes défenses s'effondrer. La fatigue, le stress et la peur prirent le dessus. "D'accord, d'accord," murmurai-je, les larmes commençant à couler. "Depuis quelque temps, je reçois des messages... de menaces. Quelqu’un me suit, m’observe, et je ne sais pas qui c’est."

Jordan écarquilla les yeux, choqué. "Des menaces? Pourquoi tu ne m’as rien dit plus tôt?"

"Je ne voulais pas t’inquiéter. Et puis, je pensais pouvoir gérer ça toute seule," avouai-je, ma voix tremblante.

"Orane, tu n’as pas à gérer ça seule. On va trouver une solution, ensemble," dit-il en me prenant dans ses bras, me serrant contre lui.

Je me laissai aller contre lui, sentant un poids se soulever de mes épaules. Pour la première fois depuis longtemps, je sentis que je n’étais plus seule dans cette épreuve.

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