POV Jordan :
Je n'avais entendu que des éclats de voix venant du bureau de Nolwenn. Puis, j'ai vu Orane sortir, le visage marqué par la détresse, les yeux brillants de larmes retenues. Cette image m'a bouleversé, et je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir une vague d'inquiétude. Il fallait que je la rattrape, mais un collègue m'interpella. Le temps de lui dire que j'avais autre chose de prévu, je l'avais déjà perdue de vue, ne sachant pas quelle direction elle avait pu prendre.
Je n'avais pas le choix, il fallait que je parle à Nolwenn pour comprendre ce qui s'était passé. En entrant dans son bureau, je la trouvai assise, l'air stupéfait. Son visage affichait une expression de confusion et de... satisfaction ? Peut-être que je me faisais des idées.
"Qu'est-ce qu'il vient de se passer, Nolwenn ? Qu'est-ce qu'Orane faisait là, et c'est quoi ces cris ?" demandai-je, en essayant de garder une voix posée malgré le trouble que je ressentais.
Nolwenn se redressa, l'air faussement innocent. "Je ne sais pas, Jordan. J'ai compris la moitié de ce qu'elle me disait tellement elle hurlait. Elle était hystérique. Elle me reprochait des choses..."
Elle s'arrêta et me fixa, comme si elle hésitait à continuer.
"Quelles choses ?" insistai-je.
"Elle pense qu'on s'est remis ensemble, que tu joues un double jeu. Elle m'a insultée de tous les noms." Nolwenn soupira, secouant la tête comme si elle était désolée pour Orane.
Je peinai à croire ce que j'entendais. Orane, d'habitude si posée, s'emporter de cette manière ? Nous avions déjà eu une dispute à cause de Nolwenn, ce qui nous avait poussés à faire une pause, mais jamais Orane n'avait perdu son sang-froid ainsi. Pourtant, les cris que j'avais entendus ne laissaient aucun doute : quelqu'un avait vraiment crié.
"Elle a vraiment dit ça ?" demandai-je, cherchant des réponses dans les yeux de Nolwenn.
"Oui, oui," répondit-elle, en hochant la tête avec une certitude feinte.
"Orane a vraiment l'air paranoïaque... Mais il fallait bien s'y attendre, n'est-ce pas ? Je t'avais prévenu qu'elle n'était pas faite pour toi."
Je fronçai les sourcils. "Ça ne lui ressemble pas. Ne parle pas d'elle comme ça."
Nolwenn haussa les épaules, un sourire narquois sur les lèvres. "Pourtant, c'est elle qui m'a hurlé dessus, pas moi."
Elle se rapprochait de moi, réduisant l'espace entre nous de manière délibérée. Sa présence me mettait mal à l'aise. Je la repoussai légèrement, gêné par cette proximité forcée.
"Je dois y aller," dis-je brusquement avant de quitter son bureau. Je sentais ses yeux sur moi, mais je ne me retournai pas.
Une fois dehors, je sortis mon téléphone et envoyai un message à Orane pour lui demander si tout allait bien. L'attente de sa réponse me sembla interminable. Quand elle répondit finalement, elle assurait que tout allait bien, minimisant l'incident comme une simple montée de stress due à la fatigue et à la pression de la campagne. Pas de détails, juste une explication superficielle qui ne faisait que renforcer mon malaise.
Je repensai aux paroles de Nolwenn. Était-il possible qu'Orane devienne vraiment paranoïaque ? Pourquoi se serait-elle emportée de cette façon ? Elle savait que je ne ressentais plus rien pour Nolwenn, que notre histoire était du passé. Pourtant, Nolwenn avait semé le doute en moi, insidieusement. Pourquoi Orane semblait-elle si perturbée ? Pourquoi cette jalousie soudaine ? Je me sentais perdu, ne sachant plus quoi croire. La situation m'échappait, et le fossé entre Orane et moi ne faisait que se creuser davantage.
VOUS LISEZ
Passions et Politique
General FictionOrane Hoarau, une jeune femme pleine de passion et de détermination, se lance dans le monde complexe et tumultueux de la politique française. Aux côtés de Gabriel Attal, talentueux stratège du gouvernement, elle commence à apprendre les ficelles du...