Difficile pour Alessio de ne pas craquer pour Daniela, une étudiante qui l'aide en sciences.
Elle est jolie, sûre d'elle, sexy... et surtout de cinq ans plus âgée que lui.
Résultat, il a la nette et douloureuse impression de n'être qu'un gamin à s...
Le lendemain matin, après une douche express et l'application non moins express de mon mascara, j'eus une légère hésitation quant à la tenue à arborer. D'habitude, je me moquais bien de ce qu'on pouvait penser de mes vêtements plutôt sexy, mais là, je ne voulais pas envoyer le mauvais message et qu'il - Alessio - s'imagine quoi que ce soit. La meuf pas du tout parano... Finalement, j'optai pour un col en V à peine décolleté, mon jean bleached préféré, mes bottines à lacets. Plus basique, tu meurs. Pschitt de parfum. Un ras-le-cou en soie noire pour tout bijou, sans compter mes diverses bagues. En me regardant dans le miroir, j'hésitai un instant ; finalement, je raflai un rouge à lèvres sur l'étagère de la salle de bains et le jetai dans mon sac. Après quoi j'enfilai ma veste, rabattis la capuche sur ma tête et quittai la maison.
Le temps était exécrable, il pleuvait et ventait à tout va. Je marchais vers l'arrêt de bus la tête baissée lorsque ledit bus me dépassa en s'engageant dans ma rue. Je lui courus après.
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A 18h38, tout essoufflée, je poussai la porte du café. Je balayai la salle du regard, la musique de ma playlist résonnant à fond dans mes oreilles.
Même de dos, je reconnus immédiatement Alessio, perché sur un tabouret au comptoir. Il était en grande conversation avec le bartender. Ils riaient. En tombant sur lui depuis le plafond, la lumière nimbait ses cheveux châtains de jolis reflets dorés. J'avalai ma salive. Autant le fait de travailler m'avait occupé la tête et les mains, autant à présent que j'étais là, à quelques mètres de lui, je me sentais un poil nerveuse. Fait chier. Mais trois ans, putain ! En plus, j'étais trempée comme une soupe et à bout de souffle. Moi qui ne voulais pas paraître trop aguicheuse ce matin... ma foi, c'était réussi. Je ne me sentais plus du tout présentable, mais bon, tant pis. J'allais quand même pas tourner les talons et rentrer chez moi...
Le barman, un type assez jeune, me remarqua en premier. Il faut dire qu'il avait plein feux sur moi, puisqu'il se tenait face à l'entrée. Il m'offrit un sourire auquel je répondis poliment. Me sentant encouragée, je comblai la distance qui nous séparait et, arrivée au niveau d'Alessio, je tendis la main pour lui tapoter le bras.