L'heure bleue

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Comment dire ?

Rien que le mot « orgasme » chuchoté dans sa bouche sur mon oreille intensifia le tiraillement familier entre mes jambes. Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine. J'étais tout excitée. J'avais horreur des coucheries dans les fêtes, mais là...

« Le moindre bruit et j'arrête, m'avertit Alessio. J'ai pas du tout envie qu'on nous entende. »

Je me gardai bien de répondre quoi que ce soit.

Il m'embrassa sur la bouche, puis l'abandonna pour tracer une ligne de baisers allant de mon oreille à mon menton, tout le long de ma mâchoire. Après quoi il descendit dans mon cou. Je rejetai la tête en arrière pour lui faciliter l'accès. Déplaçant son poids sur un coude, il se pencha et aspira un téton entre ses lèvres, tout en me serrant contre lui de son bras libre. Je plaquai les deux mains sur ma bouche pour étouffer tout gémissement involontaire. La sensation était incroyable ! C'était... Je ne sais pas. Tellement bon ? Alessio suçota l'autre téton aussi, pour ne pas faire de jaloux. Puis, partant du genou, il glissa paresseusement la main le long de ma cuisse et se mit à parsemer ma peau de petits baisers, le long de l'intérieur de ma jambe, sur le tissu de mon bas puis directement sur la peau nue, jusqu'à mon tanga. Qu'il fit glisser, avant de déposer un tendre baiser droit sur la zone la plus intime de mon corps. Je me cambrai. Je sentis son souffle chaud et humide me chatouiller juste avant qu'il ne pose les lèvres et la langue sur moi. Je fis un tel bond qu'il dut me retenir d'une main en appuyant sur mon genou.

« Oh la vache ! » Pensai-je, pantelante.

« Alessiooo....

─ Chuuuut. »

Putain oui, il savait ce qu'il faisait. C'était à la fois consternant et horriblement excitant. Chaque fois que sa langue s'enroulait autour de mon point sensible, je devais me retenir de gémir, ou pire. J'avais la tête qui tournait et le cœur qui battait trop vite. Sans réfléchir, j'avais attrapé une poignée de ses cheveux ondulés pour maintenir sa tête en place, et je la serrais si fort dans ma main que j'eus peur de lui faire mal. Mais il n'avait pas l'air de s'en soucier. En me submergeant tout à coup, l'orgasme qu'il m'avait promis balaya toutes mes pensées. Malgré moi, je laissai échapper un gémissement bruyant qu'Alessio n'eut le temps d'étouffer qu'en partie en plaquant ses lèvres sur les miennes. Je frissonnai longuement dans ses bras.

Wahou ! Tellement intense. C'était tellement bien avec lui. Mieux. C'était incroyable. C'était merveilleux. C'était fabuleux ! Mon instinct avait raison depuis le début. C'était lui la solution à mon problème. Je devais faire l'amour avec lui.

« Hé, c'était sexy, grogna Alessio au-dessus de moi, effleurant ma bouche de la sienne. Je t'avais dit de pas faire de bruit ! »

Il en avait de bonnes, lui... j'avançai la main pour le toucher moi aussi, mais il la bloqua aussitôt en enserrant mon poignet.

« Ne bouge pas, m'ordonna-t-il d'une voix rauque. Ne me touche pas, sinon, je n'arriverai pas à me retenir de te prendre là maintenant tout de suite... ! Je suis à la limite déjà.

─ Alors on va pas aller plus loin ? » Soufflai-je contre ses lèvres, une tonne de regrets parfaitement audible dans ma voix.

Et pourtant je détestais les coucheries dans les fêtes. Ah. Oui, je l'ai déjà dit.

« Quand je te baiserai, murmura Alessio dans mon oreille, tu seras dans mon lit et pas ailleurs, et crois-moi je prendrai tout. Mon. Temps. »

Sur ce, il passa les bras autour de ma taille nue et posa la tête sur ma poitrine, un peu comme un petit garçon en quête d'affection. Curieux comme il pouvait parler crûment et quand même se comporter de la sorte. Je glissai lentement la main dans ses cheveux si doux, puis sur son front ; au bout de trois minutes à peine son souffle s'était fait régulier. Il s'était endormi juste comme ça. Il avait vraiment bu.