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Effectivement, je pleurai.

Plus précisément, la journée suivante s'ensuivit comme suit.

Le matin, sous le choc, je pleurai. L'après-midi, sous ma couette, je pleurai. Le soir, sous la douche, je pleurai.

Je pleurai parce qu'il était avec elle.

Je pleurai parce que j'en avais marre d'être comme ça. Figée, incapable d'aller de l'avant. Incapable de changer.

Et je pleurai parce que quelque part sur la route, j'étais tombée. Je m'étais bien ramassée comme il faut. Toutes mes précautions n'avaient pas suffi. Tous ces efforts, pour rien. RIEN. Couper les ponts à l'époque m'avait fait mal, un mal nécessaire. Et maintenant quoi ? Une seconde d'inattention, et voilà ?!

Oui, voilà.

J'étais foutue.

C'est tout.

L'heure bleueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant