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  Pour la distribution, nous avions formé quatre équipes de quatre personnes et nous étions réparti les différents quartiers de la ville à quadriller. Il faisait très froid, mais heureusement pour notre petit groupe, on était en voiture. Laquelle voiture appartenait à Julie, le dernier membre du quatuor, qui nous avait rejoints juste avant qu'on ne parte de l'association. Cependant, c'était Alessio qui conduisait, puisque Julie devait m'aider à donner les boîtes de nourriture et à faire le commentaire du reportage devant la caméra de Nico. On s'arrêtait souvent pour décharger les vivres. Presque deux heures furent nécessaire pour finir le circuit. Heureusement, tout s'était bien passé.

Alessio s'arrêta en double-file devant une bouche de métro et échangea sa place avec Julie.

« A la semaine prochaine, Dani ! » Me lança Julie.

Je lui fis un signe joyeux de la main, et elle démarra, se glissant dans la circulation.

Je me tournai vers les garçons.

« Hé, c'était sympa ! Me dit Nicolas qui rangeait son matériel. Je reviendrai faire un reportage avec plaisir.

─ Un grand merci à toi. J'ai hâte de voir le rendu.

─ Hésite pas à m'appeler. Pour ça ou autre chose, ajouta-t-il d'une voix pleine de sous-entendus.

─ Je n'y manquerai pas », répondis-je, sans rentrer dans son jeu cependant.

Alessio était occupé à chercher dans toutes ses poches. Nicolas me fit un clin d'œil.

« Allez, à plus, Dani. Salut, Alessio.

─ Salut ! »

Nicolas s'engouffra dans les escaliers du métro ; ne restât qu'Alessio et moi. Il leva la tête vers moi, l'air dubitatif.

« Merde, faut que je retourne à l'association. Je crois que j'ai oublié mon portable dans la cafétéria..., dit Alessio, pas plus stressé que ça cependant.

─ Et c'est que maintenant que tu t'en aperçois ?! M'écriai-je.

─ Heu, ouais. Faut dire tu m'as bien accaparé l'esprit aujourd'hui... entre ce baiser ardent dans le monte-charge et cette discussion à faire fuir n'importe quel mec... »

Je levai les yeux au ciel.

« Genre maintenant c'est ma faute !

─ Bah oui ! C'est toujours de ta faute si je suis distrait en ta présence, hein.

─ Mais attends, tu l'as peut-être laissé dans la voiture de Julie ?

─ Nan. J'y ai pas du tout pensé quand j'étais au volant. Il est à la cafet', c'est sûr. »

   A ce moment, mon propre téléphone sonna. Alessio et moi penchâmes la tête en même temps pour regarder l'écran, et nos franges respectives se mêlèrent l'une à l'autre.

C'était Raphaël qui m'appelait.

Alessio me regarda d'un air mécontent et je regardai Alessio, incertaine.

« Ce qu'il est lourd ton mec ! S'exclama Alessio avec exaspération. Ben décroche, toi aussi ! »

Je lui lançai un regard torve et pris l'appel.

« Allô, Rapha ?

─ Oui, Dani. J'ai pu sortir plus tôt ! Je suis en chemin. Je serai là dans dix minutes !

─ Là ? Là où ça ?

─ Devant l'association.

─ Ah ? Fis-je, regardant Alessio qui secouait la tête d'un air affligé.

L'heure bleueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant