She was my sister

Des lettres, des lettres, mais encore ces putains de lettres [2]

Maudit soit-il, il avait encore tout fait capoter, ce misérable nabaud. Des vitres qui disparaissent.... Et puis quoi encore ?
C'était lui qui avait lâché le serpent sur son fils, elle en était persuadée. Par conséquent, ils avaient enfermé le monstre dans le placard avec interdiction d'en sortir.
Il était minuit , Pétunia n'arrivait pas à dormir, Harry avait tenté de tuer son fils, son fils unique. À l'aide de ...De ... De ça maladie, cette mutation abject.

N'arrivant pas à trouver ni Morphée, ni ses bras, ( quoiqu'une infime partie de son orteil droit lui aurait suffit elle en demandait pas tant, juste pouvoir dormir), elle se leva s'enroula dans son peignoir et descendit les escaliers, alors qu'elle allait se diriger vers la cuisine des sanglots  attirèrent son attention.

Pétunia resta au milieu du couloir à écouter le monstre sangloter le sourir au lèvre.
Pleure, petit monstre , tu as tenté de tuer mon fils, bâtard. Ce n'est que justice après tout.

En un demi sourire , elle allait se diriger vers la cuisine pour se prendre un verre d'eau quand des gémissements se firent entendre et son sourire fondit comme neige au soleil.

- Maman ? Pourquoi j'ai pas de maman ?
A CAUSE DE TON PÈRE !
Fût-tentée de répondre Pétunia pour mettre fin une bonne fois pour toute à cette mascarade.
Mais au lieu de cela le coeur lourd, elle se dirigea vers la cuisine ferma la porte et se tint le coeur la respiration haletante. Dix ans qu'elle n'avait pas .... Elle n'allait pas craquer maintenant.

Sa respiration se fit de plus en plus saccadée et elle eut du mal à trouver de l'air pour respirer, ses yeux se remplissait peu à peu.
Non pas ça.. Tu es morte, tu as choisis ton chemin...Je ne dois pas pleurer.
Comme pour répondre à sa peine les pleures de son neveu se firent plus fort plus déchirant.

- Pourquoi tu m'as abandonné maman ? Pourquoi.
La tête lui tournait , elle tenta de se relever, elle tituba toujours à la recherche d'air luttant contre ce chagrin si longtemps ignoré, elle essaya d'oublier les pleures de bébé Potter , sa main se dirigea tremblante vers le robinet, pour l'ouvrir quand quelque chose de chaud et humide s'écrasa sur son avent bras.

Une larme....
Mrs Dursley c'était pourtant juré qu'elle n'évoquerait plus jamais sa défunte sœur même en pensée , à tel point que parfois elle en venait à oublier sa propre sœur. Son fils venait de le lui rappeler d'une façon que trop cruel. Alors vaincu, elle s'éffondra au sol en larme.
Lily ? Ou es-tu ma douce fleur ? Tu m'as abandonné, laissé dans ce monde , sans réponse, ma douce et tendre où es-tu ?

L'été était presque arrivé, Pétunia pour expliquer l'absence prolongé de son neveu à l'école, avait sortit un mensonge, qui faisait passer Harry comme dangereux et instable et qu'il faisait un petit séjour dans un hôpital spécialisé, pour enfant défaillant. Et puis grâce aux contacts hauts placés de son mari, les questions n'étaient jamais trop longues où voir inexistantes. Le monstre avait finit par sortir de son placard, jamais elle ne l'avait vu si maigre que lorsqu'il refit son apparition dans la cuisine.

Elle était affairée à une tache assez déplaisante qui consistait à teindre, un truc informe en gris, qu'elle avait osé appeler ça un vêtement un jour. Mais qu'importe, le petit monstre ne méritait pas mieux .

- C'est quoi ?
S'enquit-il d'un ton profondément rebuté, pendant une fraction de seconde elle cru voir la face arrogante de ce lord de mes deux ... Mais il nourrissait les asticots. Et quand ses yeux profanes se levèrent sur elle , l'illusion se brisa et sa haine explosa.
Pétunia fut tentée de le gifler rien que pour ce fait.