Le cadeau d'Albus [ 2]

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Pétunia reporta son regard sur cet homme qui pendant de nombreuses années symbolisait tout ce qu'elle n'aurait jamais put être. En le voyant si vieu et si las... Une par de sa rancoeur en vers le monde magique s'envola à jamais. Alors qu'elle allait ouvrir sa bouche, Dumbledore repris.

- Harry as-tu fais ta valise ?
Son neveu ouvrit de grand yeux. Biensur que non il n'avait pas fait ça valise. Se levant précipitamment, il bredouilla quelque excuse, puis disparut . Puis Albus se tourna vers Pétunia et l'observa par-dessus ses lunettes en demi-lune. D'un regard perçant et profond, qui en disait bien plus qu'un long discours.
Cet homme était vraiment bizarre décidément.

- Dudley ta chambre est mal rangé. Tout était en dessus-dessous la dernière fois que je suis entré.
C'était complètement faux, mais elle ne voyait pas comment s'y prendre autrement.
Son fils leva ses yeux bleus vers elle.
Il y avait quelques années de cela cette simple remarque aurait suffit à être à l'origine de crie, d'indignation et de contestation, mais au lieu de cela il se tourna vers Dumbledore.
Fronça des sourcils quelque secondes puis inclina de la tête.

Le jeune homme se leva, puis d'un ton solennel qu'elle ne lui aurait jamais crut employer un jour, déclara.

- Professeur.
Puis s'en fût à son tour, d'une .... D'une... D'une démarche souple et féline.
En le voyant partir elle ne pouvait que constater sa taille svelte.
Oui....
Songea Pétunia alors que la porte se fermait à nouveau.
Le retour de Voldemort à changer irrémédiablement ma famille. Dudley d'autant plus.

Son fils s'était métamorphosé, et avait considérablement mûrit. Bien vite, trop vite.
Cela lui déchira le coeur. Mais que pouvait-elle y faire ?
Rien... Rien du tout.

Albus agita une nouvelle fois sa baguette magique, mais vers la porte qui menait au couloir. Il bredouilla une incantation, puis satisfait rangea sa baguette magique dans les plis de sa robes. Son visage ce durcie une nouvelle fois et une nouvelle fois, Mrs Dursley cru déceler pendant une fraction de seconde, de la peine dans ses yeux.

- Vous êtes conscient qu'un moment ou un autre lorsque les protections magiques cesseront d'exister, il vous faudra quitter votre maison, pour un temps.

Vernon ouvrit et ferma sa bouche pendant un instant Pétunia cru qu'il allait hurler, qu'il allait virer au rouge et au violet , comme à l'accoutumé, tout sauf cette pâleur, presque cadavérique et ce silence.

Surprise, elle demeura stupide et l'observa quelques secondes. Puis elle repris contenance et acquiesça.
Depuis quelques temps, elle avait songé à cette éventualité, mais par peur ou lâcheté, elle n'en avait touché mot à son mari. Depuis le retour de l'autre pour dire vrai, elle n'avait cessé de penser à cette éventualité, possibilité qui ce concrétisait de jour en jour, de mois en mois, à sa grande peine.

- Oui
Fit finalement Pétunia d'une voix éteinte.
Cela me semble inévitable en effet.
Cela lui valu un long regard scrutateur de la par du directeur de Poudlard. Alors qu'il allait ouvrir sa bouche, Vernon explosa.
Ce qui la fit sursauter. D'ordinaire , elle savait prévoir ses sauts d'humeurs, mais la rien. Pas de changements de couleurs, il n'avait pas remué sa moustache et ses yeux ne s'étaient pas rétréci. Non. Il s'était contenté d'afficher à visage dénué de toute expression. Ce qui la déstabilisa au plus au point.

- ET OÙ ? OÙ JE VOUS PRIE ?
Cria Vernon. Craquant enfin. À ces yeux devoir abandonner sa maison était le sacrifice de trop.
Dumbledore, l'observa passablement irrité mais répliqua d'un ton calme.

- Sous toute vraisemblance en France.

- EN FRANCE !
Ricana Mr Dursley, tout en criant ce qui eut un effet tout à fait bizarre aux yeux de sa femme.
ET QU'EST-CE QU'ONT IRAIENT FAIRE EN FRANCE ?

Pétunia posa une main sur l'épaule de son mari pour tenter de le calmer. Le directeur observa la scène sans démontrer la moindre émotion puis remit ses lunettes sur le nez avant de répondre.

- J'ai réussi à persuader le ministre de la magie d'envoyer dès que possible, tous ceux des née-moldu qui le voudrait en France. Pour éviter des attentats , nous n'avons fait aucune annonce officielle. Ce projets s'étendra sur plusieur mois et s'il le faut, plusieurs années.

- VOUS...
Commença Vernon. Puis fronçant des sourcils, il gesticula sur son séant soudain mal à l'aise.
N'êtes vous pas censé être un simple directeur d'école ?
La remarque eut pour effet d'arracher un sourire à Dumbledore, tendis que Pétunia éprouva de plus en plus d'antipathie en vers ce sorcier qu'elle percevait définitivement tout , sauf, comme l'être sage , doux et aimant qu'on avait essayé de lui vendre tout au long de sa vie.

- Rien est simple chez nous. Chaque pas que l'on entreprend, ouvre deux portes et chaque portes que nous ouvrons mènent à quatre chemins différents et ainsi de suite.
Moi j'essaie de prendre la meilleur voie, pour...
Une ombre passa sur son visage pendant quelque secondes, une ombre d'une intense souffrance , cru deviner Mrs Dursley, mais là aussi, cela ne dura le temps que d'un battement de cil.
....Pour le plus grand bien.
Ceci étant dit, il agita sa baguette et les quatre flûtes ainsi que la bouteille de bièrreaubeure disparu.
Mais c'est ce qui a mainte fois coûté ma vie, ou ma place dans l'échiquier politique, les gouvernements n'aiment pas qu' un simple directeur d'école puisse dicter leur conduite.
Mais je ne fais pas cela pour le pouvoir, si c'est cela que vous pensez. Un ignard confondra un trône avec de l'or, troquera son âme pour quelque bout de ferraille, un être avisé lui, préférera se faire oublier de tous pour agir à sa guise. Et à sa grande surprise il constatera peut-être avec un soupçon de dégoût, que ce que cherchait l'ignard a tout pris viendra à lui aussi facilement que ne l'est pour un oiseau, de chanter dès la naissance.

Pétunia observa le directeur de Poudlard pendans de longues secondes, ne sachant que penser, jusqu'à il y avait une seconde, cette homme lui inspirait crainte et méfiance mais là elle avait l'impression de faire face à son grand-père. Elle n'arrivait tout simplement pas à cerner cet être. Tantôt manipulateur sans scrupule, tantôt un vieux sage inspirant, à présent elle ne savait pas si elle devait l'admirer ou le détester.

Alors qu'elle allait ouvrir sa bouche pour avoir plus d'explication, Dumbledore sortit sa baguette magique et un bouquet de fleurs en apparut à son extrémité.
Vernon ouvrit sa bouche, puis le referma. Pétunia fronça des sourcils. Elle savait de quelle plante il s'agissait.
Sa mère ayant été fleuriste et grande passionnée de botanique, c'est en vain qu'elle avait essayé de transmettre sa passion à ses deux filles. Ce n'était pas un hasard si ses filles, ce virent attribuer le nom de Pétunia et Lily.
Asphodel.... C'est un bouquet d'Asphodel....

Puis la mère de famille observa Dumbledore lui tendre le bouquet, stupide.
Elle ne sut pas ce qui la pris mais ce fut plus fort qu'elle. Elle se saisit du bouquet de fleurs.

- Vous en aurez besoins là où nous allons.
Expliqua Dumbledore comme si ce qui venait de ce passer était incroyablement normal.
Vernon sembla retrouvé l'usage et de la parole et de ses mouvement car il fit mine de vouloir s'emparer du bouquet de fleurs.
Mais Pétunia le porta hors de sa porter.

- QU'EST-CE QUE TOUT CECI.
Le directeur voulu intervenir, mais dans un état second, elle se jeta sur son mari et l'embrassa.

- Pour une fois rien qu'une fois je te demanderai de me faire confiance.
Vernon vira au rouge, mais sa colère diminua drastiquement quand sa femme lui décocha ce regard, ce même regard qui l'avait pousser à abandonner son idée de repousser la date de fiançaille, ce même regard qui l'avait poussé à accueillir le fils de James, ce même regard qui l'avait empêché mainte fois de commettre l'irréparable, lorsque dans ses moments de fureurs, l'envie lui avait pris de frapper son neveu, Vernon sut qu'il n'aurait pas voix au chapitre.

Voyant que Vernon capitulait, elle s'approcha d'Albus Dumbledore, qui avait observé la scène d'un air intéressé.

- Où ça ?
Demanda-t-elle d'une voix tremblante.
Pour toute réponse, Albus lui tendis son bras valide, et elle fit la chose la plus insensée qu'elle fût amenée à faire dans sa vie. Elle s'y accrocha et avant qu'elle ne soit happée par les limbes, ce fût la voix du directeur, une voix bien triste qui lui répondit.

- À la genèse de nos souffrances, Mrs Evans.

La genèse, la genèse, la genèse.
Répéta en écho la voix du directeur.
La genèse, la genèèèèèèèèèse....

She was my sister Où les histoires vivent. Découvrez maintenant