Le voile s'effondre [1]

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Pétunia avait dût dire tout ce qu'elle s'était gardée de révéler à sa famille depuis toute ces années. Et jamais la famille n'avait été tant divisé.  Pour faire plus simple Vernon était partit un beau soir après une houleuse dispute supplémentaire en calquant la porte surprenant tout le monde.
Il était partit chez sa sœur, cette ... Arg. Valait mieux ne pas mentionner son prénom.
Il était partit pour assimiler tout ce qu'il avait appris.

Seul était resté son fils, Dieu soit loué, elle n'aurait pas supporté un deuxième abandon. Depuis trois mois elle n'avait fait que pleurer et s'en vouloir. Elle se réfugiait  dans le ménage et ne mangeait plus rien. Sa plus grande crainte était que l'homme de sa vie demande le divorce.
Le divorce....

Si jusqu'à présent elle n'y avait accordé que peu d'importance pour un mot qu'elle jugeait irréaliste pour un tel couple irréprochable et pieu, maintenant ce mot la terrorisait. Elle avait tout de même juré devant l'Éternel, et l'on ne pouvait le duper s'en lui rendre des comptes une fois  venu le moment de rendre son dernier souffle.

Irréprochable et pieux hein....
Est-ce vraiment ce que j'ai cru toute ma vie ?

Pétunia, sans son mari et son fils, elle  avait dû temps libre, beaucoup de temps libre. Alors elle le passait d'église en église hésitant à se confesser. Mais que dire au prêtre ? Par où commencer ? Pouvait-on au moins croire ne serait-ce qu'un pourcent de ce qu'elle allait dévoiler aux yeux des hommes et de Dieu.  
Voir des psychologues ?
Des incapables...
Ils me conseilleraient des adresses de centres médicaux à la seconde ils entendront sorcier, magie et guerre.

Jamais elle ne s'était senti si seul et isolée qu'en cette instant précis.  Même à la mort de sa sœur, pour cause, son mari l'avait soutenu, malgré son aversion en vers le monde magique, il avait été prêt à ce rendre à l'enterrement même s'il savait qu'il devrait côtoyer des sorciers pour cela. Mais elle avait refusé, pourtant Vernon s'était proposé  de laisser les enfants chez sa sœur, ou chez des amis, tout cela par amour.

Et j'ai refusé.  J'ai refusé....

Là devant St Paul, la femme ne put s'empêcher de retenir un petit sanglot. S'était ici même qu'ils s'étaient marié, en cette cathédrale. L'une des plus jolie de Londre.
A la faveur du mois de mars.
Se marier au printemps qu'elle rêve féerique de fillette.
Et pourtant les oiseaux chantaient, les arbres étaient en fleurs, comme dans les contes de fées pour le coup.  Dieu devait être avec eux car il n'y avait que peu de touristes.  L'un des plus beau jour de sa vie, venant derrière la naissance de son fils naturellement.

Et maintenant que lui restait-il ?
Mes yeux, mes yeux pour pleurer.

Deux mois s'étaient écoulés et Vernon n'était toujours pas réapparu.  Elle le vivait tellement mal qu'au bout de quinze jours, elle décida de dormir sur le canapé. Se réveiller chaque matin dans ce grand lit et y contempler ce troue béant, elle n'en était pas capable. 
Est-ce ainsi, le quotidien de chaque veuve  et veuf...
Rien que d'y penser elle en frissonna.

Ne voulant pas pénétrer dans la demeure de Dieu sans raison, non sans un dernier regard en vers l'édifice oint, elle fit volte-face et rentra.  Bien que l'après-midi était largement entamé, elle n'y trouva pas son fils bien que l'on soit le Week-end.   Non  son fils faisait du sport.

Parfaitement. Depuis deux mois Dudley s'était inscrit dans une salle de sport, avait changé radicalement d'alimentation. Bien qu'il n'avait jamais été obèse, on pouvait et sans grande difficulté dire de lui qu'il était gros.  Dans sa chambre on y trouvait plus ordinateurs et jeux vidéo, mais altères et barres de tractions.   En un mois il avait perdu trois kilos et le mois suivant sept.   Et cela se voyait notamment sur son visage qui était passé de rond et potelé à oval. Son nez qui était épaté  dû à un excédant de graisse, s'était affiné et son visage en somme creusé. Ses cheveux étaient à présent mi-long et son expression facial était devenu aussi accueillante que ne le pouvait l'être un glacier en pleine tempête.

Et plus le temps passait plus son fils lui évoquait son père comme si perdre du poids révélait peu à peu tel la neige se retirant, l'héritage qu'avait laissé Mr Evans.
En vérité  elle l'avait toujours connu en surpoids, mais plus il en perdait, plus son nez se révélait recourbé.  Plus ses lèvres se révélèrent étroites et hermétique à tout sourire. 
Un fantôme, venu me rappeler une fois de plus ma trahison en vers mon sang.
Professeur Mcgonagall avait raison, j'ai trahi ma sœur.
Je l'ai trahi.

Parallèlement les résultats scolaires de son fils avait explosé, non pas qu'il avait été un cancre,  mais hormis les maths où il excellait s'il voulait un jour reprendre l'entreprise paternel il devait bien ça, mais le reste des matières avaient toujours étaient passable.
Depuis deux mois, Dudley n'avait pas ramené une seul note en dessous de quinze.
Ce qu'il avait vu ce jour là lorsqu'il avait été victime de detraqueur ça...

Quoi qu'il s'était passé cette nuit là, cela avait radicalement  changé son fils. 
Et plus le temps passait plus son père se révélait en son petit-fils. 
Trois mois étaient passées à présent et trace de Vernon aucune.   Son fils avait perdu  sept kilos supplémentaire.  Il devenait si beau et se révéla si différent de son père en fin de compte. Avec ses cheveux mi-long coiffés sur son crâne, son nez crochu et son visage demeurant décidément hermétique à toute chaleur humaine, le garçon  s'était trouvé une beauté bien plus voyante qu'avant. 

Puis un beau jour Vernon était revenu. S'était un matin, Pétunia après avoir nettoyé le salon trois fois, jugea qu'une quatrième frolerait l'indécence. Aussi s'était t'elle assise et essayait d'évacuer cette peine immense.
Aussi fût-elle surprise lorsque le carillons
retentit à neuf heure.

Fronçant des sourcils,  elle se leva s'en alla ouvrire.  Pour hoqueter de surprise.

- Vernon ?
Ce dernier sourit tout penaud.

- J'ai pris le temps de réfléchir et je... Enfin je pourrais comprendre que tu m'en veuille pour...
Il n'eut pas le temps de finir ça phrase, ça femme s'était jetée dans ses bras en éclatant en sanglot.

- Ne m'abandonne plus jamais.  Plus jamais... 

- Et toi ne t'avise plus de me mentir. Plus jamais...
Fit Vernon alors qu'une larme perlait le long de sa joue droite. 

- Non mon amour, je jure que je te dirais tout, le magique comme le non magique. Tout , tout, tout..
Même si il faut par là t'annoncer des horreurs s'en nom. Je... Je le ferais.

She was my sister Où les histoires vivent. Découvrez maintenant