Partie quatre-vingt quatorze.

1.1K 106 24
                                    

Immobilisé par le choc, la surprise et la peur, Izuku sentit son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine. Il avait les yeux fixés sur l'emplacement où encore 15 minutes plus tôt, une vitre était présente. Des débris de verres étaient tombés au sol, et le contour aléatoire de la brisure démontrait que certains morceaux s'accrochaient encore à la bagnole pour ne pas tomber sous le coup de la gravité.

Il pensa directement à un vandalisme, se sentant au plus mal et se demandant se qu'il devait faire. Et pourquoi lui ?!

Sur sa gauche, les émotions de Katsuki étaient un peu différentes. Après avoir vu la vitre brisée, il remarqua directement l'homme qui face à eux, avait l'air en plein désespoir. Tandis que le plus jeune semblait l'avoir complètement oublié, le blond n'en fit rien et devina sans problème que cette merde devait être sa faute. Son visage rouge, les traits durs, il serra la poignée du sac de courses et se souvint de ce sentiment qu'il avait déjà au petit matin...

Il sentait bien qu'elle puait cette journée.

Soudain, ayant sûrement un instinct de survie extrême, l'homme face à eux se rendit compte de leur présence, se tournant plus vers le blond que vers le plus jeune. C'est sûr, le mec devait carrément craindre pour sa vie et Katsuki ne cherchait absolument pas à cacher tout se qu'il pensait. Il s'avança d'un pas, un seul et le cinquantenaire à la silhouette trapu inclina brusquement son dos vers l'avant.

- Je suis désolé ! Je suis désolé !! geignit-t-il.

Ses supplications firent grimacer le boxeur et réveillèrent Izuku qui sembla revenir à lui.

- Qu'est-se qu'il s'est passé ? lança le vert encore sous le choc, regardant avec effarement les bouts de verres.

Midoriya contourna l'inconnu, constatant les dégâts tandis que le jeune couple écoutait d'une oreille plus qu'attentive les aveux. Détournant les yeux des débris, l'étudiant remarqua soudainement la tenue vestimentaire de cet homme, découvrant un uniforme complet ainsi qu'un logo sur la poitrine gauche, semblant peut-être être un magasin d'outils ou bien de jardinage. Puis les paroles lui vinrent jusqu'aux oreilles.

- Je passais le débroussailleur juste là bas. dit-il en pointant du doigt un espace vert pile en face du parking situé après la route. Je passais la machine sur l'herbe et je suis passé sur un caillou ! Il n'y a que ça ! Je suis tellement navré !

Les yeux déjà si grand d'Izuku s'agrandir de plus en réalisant qu'il y avait un bon quinze mètres de distance. C'était tellement dangereux !

- Quand j'ai entendu le bruit j'ai eu peur d' avoir blessé quelqu'un. Mais ce n'est que du matériel mais-mais quand même ! Je suis désolé, désolé ! accusa-t-il en reprenant son mouvement répété du dos.

Fixant de nouveau ses yeux effarés sur le coffre de la bagnole, Deku vint frotter ses cheveux de ses deux mains, semblant vouloir retrouver ses esprits. Il ne put s'empêcher de se demander comment ils allaient faire à voix haute, ayant l'impression que la fin du monde était sur lui. Il pensait à la voiture, à sa mère et à la réaction qu'elle allait avoir. Ils étaient venus en voiture ici, qu'est-ce qu'il devait faire ?! Et elle lui avait confier avec tellement de confiance...

Même sans être dans sa tête, Bakugo devina aisément les pensées de son mec, lisant clairement sur son visage se qui le tourmentait.

Qu'elle putain de journée de merde !

A leurs côtés, il ne réalisa pas non plus, comme celui qu'il aimait que le jardinier avait passé un coup de fil et revenait, la mine toujours plus désolé.

- Je travail à la mairie de la ville et je viens de les tenir aux courants. Ils vont vous recevoir directement. Vous pourrez voir avec eux comment vont se passer les réparations.

Juste une histoire d'amour [MHA - KatsuDeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant