Partie trente et une.

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Après le "ding", les deux portes coulissantes s'ouvrirent devant lui. A deux de tension, et clignant des yeux, il posa un premier pied en dehors de l'ascenseur pour enfin pénétrer dans le couloir. Il avançait lentement, complètement mou, les épaules baissées, comme si son sac à dos était lourd du poids d'une vie entière. En soupirant de lassitude, il arriva devant sa chambre et vint tâter ses poches à la recherche de sa clef.

En la trouvant, au fond de sa poche avant gauche, sous un mouchoir usagé et son portefeuille, il n'esquissa même pas un sourire, puis déverrouilla la porte de sa chambre. Il se sentait complètement mollasson et déprimé.

En entrant dans la chambre numéro 428, Izuku retira en premier temps ses chaussures rouges crasseuses de terre. En délassant ses lacets un à un, lentement, il perdit l'équilibre et vint s'appuyer contre un mur, son sac toujours sur le dos. C'était inconfortable et bancale mais il s'en fichait bien. Il voulait juste retirer ses satanées chaussures pleine de terre et ne pas salir le parquet de la chambre. C'était le minimum.

Les posant dans un coin de l'entrée, il alla mettre son sac à dos sur le lit qui rebondit sous le poids. Puis, en reprenant ses baskets, il se dirigea vers la porte fenêtre de sa chambre, en ouvrant une. Il sentait ses chaussettes toute humides sous ses pieds, c'était désagréable. Il avait vraiment transpiré dans la journée et en même temps, il avait fait si chaud.

Il leva la tête vers le ciel, posant ses chaussures dans un coin du balcon et fronça les sourcils en voyant le ciel s'assombrir et l'air devenir plus chaud et mouillé. Il allait surement pleuvoir et d'un côté, ça ferait peut-être du bien. Trop de chaleur ne lui allait vraiment pas, il aimait bien le printemps, mais l'été au Japon était vraiment éprouvant.

Le vert referma la porte fenêtre, se disant qu'il nettoierait ses chaussures plus tard, de toute façon, il ne les mettrait peut-être plus avant leur départ, dans presque une semaine. Assit sur son lit, il retira ses chaussettes pleines de transpiration puis les jeta dans son sac de linge sale qu'il avait rangé dans sa salle de bain. Et enfin, il s'attaqua à son sac à dos, prêt à le vider.

C'était terrible parce que il se disait qu'il ne pourrait faire que ça pour lui occuper l'esprit, pour éviter de tourner en rond et de penser à sa mère, à ses amis, à la voix énervante de Mitsuki-san et à Katchan.

Mais enfin, il n'avait jamais été aussi mou et lunatique !

L'étudiant vida son sac en totalité, remettant ensuite la tente qu'il essaya de plier et le matelas de sol. Il avait déjà mit en boule ses fringues sales sur son lit, récupéré une bouteille d'eau presque vide, un paquet de mouchoir et son téléphone.

Au moment de remettre le duvet dans le sac, il s'arrêta dans son action et se mit à rougir, prit de gêne. Bon sang, il ne pouvait pas redonner le duvet comme ça à Bakugo-san !

Il avait un peu honte de lui rendre la sac de couchage sale, parce que déjà, il avait dormi dedans et transpiré... Et ensuite, parce qu'il n'oubliait pas qu'il s'était branlé le matin même dans ce duvet ! Certes, il avait éjaculé à côté, mais quand même... Lui, il savait ce qu'il avait fait. C'était juste trop gênant. Et si Bakugo-san le sentait et comprenait ce qu'il avait fait ?

Paniquant pour lui-même, Izuku garda le duvet dans son sachet sur son lit et s'empressa de poser le sac à dos dans un coin de la chambre puis de mettre ses habits sales dans le sac prévu à cet effet.

Comment est-ce qu'il allait faire pour le sac de couchage ? S'il le nettoyait lui, si le duvet était le seul truc à sentir la rose, Bakugo-san s'en rendrait surement compte directement et trouverait ça louche ! Mais s'il lui rendait tel quel et qu'alors il voyait ou sentait quelque chose, alors il se dirait forcément que Izuku était un gros dégueulasse et un pervers !

Juste une histoire d'amour [MHA - KatsuDeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant