Juste une histoire d'amour [MHA - KatsuDeku]

Partie cent trois.

Vêtu l'un et l'autre, ils quittèrent leur chambre d'hôtel, déclenchant le détecteur de mouvement dans le couloir et l'éclairèrent. Ils passèrent par la cage d'escalier, se donnant le mot sans parler et traversèrent ensuite le grand hall.

- Bonsoir. salua Izuku, ajoutant un signe de tête au gardien.

Katsuki le suivit en silence, détournant ses yeux du membre de la sécurité, installé dans le siège de l'accueil, un œil sur les caméras de surveillance et l'autre sur eux.

Enfin, ils passèrent la porte principale et se retrouvèrent dehors. Devant la nuit noire et le parking terriblement calme, le blond suivit à petits pas le plus jeune, descendant les quelques marches et se déplaça sur le bitume. Zigzaguant entre les voitures, Bakugo fini par froncer les sourcils, s'arrêtant.

- Deku, qu'est-ce que tu fous ? On va où là ? demanda-t-il, son corps frissonnant à cause d'un coup de vent.

Devant lui, le vert s'arrêta et se tourna vers lui avec sa fameuse tête qu'il avait déjà eu, le visage déformé d'une moue ressemblant à « C'est à moi que tu demandes ça ?! » et où Katsuki se sentait doublement con.

- J'en sais rien où on va Katchan !

- Pourquoi on est dehors alors ?!

- Parce-que.... débuta Izuku avant de se rapprocher soudainement, venant presque rencontrer leur torse. Parce que tu as un problème.

Ses yeux rouges s'ouvrant en grand, le cendré expira et ses mains furent prises par Izuku.

- Il faut que tu me parle. S'il te plaît.

Au milieu du parking, logé entre une Toyota et une Nissan, le jeune couple se faisait face. Autour d'eux, le silence les entourait et au loin, ils entendirent le hululement d'une chouette. Malgré la côte située à gauche, ils n'entendaient pas le son des vagues sur les rochers. Enfin, se regardant fixement l'un et l'autre, Izuku expira et sa mine triste s'accentua.

- Tu peux pas rester comme ça à devoir tout gérer tout seul. reprit Izuku, en douceur.

- C'est- C'est mon problème Deku.

- Non ! Non justement, on est deux, on est ensemble. Si tu as un problème c'est aussi le mien ! Tu peux tous me dire Katchan ! Tous ! Que tu ailles bien ou que tu ailles mal ! Avant... Avant on était amis quand on était petits ! Si tu as besoin, au lieu d'être ton copain, je peux aussi être ton ami. Tu peux me parler...

- Je crois pas qu-

- Je sais très bien que c'est dur d'aborder certains sujets. Je le sais Katsuki mais s'il te plaît... Tu te renfermes sur toi-même alors mets de côté ta putain de fierté ! Moi la semaine dernière, je me souviens de ce gars qui a eu le cran de me dire qu'il était homosexuel ! Alors-alors que moi, j'aurais tout simplement pu être un connard d'homophobe ! Mais tu as choisis de me faire confiance et tu m'as parlé !

A bout de souffle comme s'il venait de courir quelques centaines de mètres, Izuku plissa les yeux et sa ride du lion s'encra sur son front. Face à lui, Katsuki ferma les yeux et se détourna de lui, passant à sa droite. En même temps, le cendré garda l'une de leur main lier et le plus jeune fut tiré à sa suite, dans le calme.

Le boxeur en avant, ils marchèrent et quittèrent rapidement le parking. Ils passèrent par le petit passage qu'ils se souvenaient avoir emprunté le soir du festival et survolèrent les gros cailloux immobilisés dans le sol terreux. S'avançant main dans la main, ils arrivèrent bientôt dans la ville de Minamiizu.

En arrière, comprenant que le silence apaisait Katsuki après sa crise, Midoriya se laissait traîner par le plus âgé, ayant avoué ce qu'il pensait.