Juste une histoire d'amour [MHA - KatsuDeku]

Partie quatre-vingt quinze.

Remontant la rivière Aono dans les rues de la ville de Minamiizu, la voiture longea l'eau jusqu'à bifurquer, traversant un pont. Suivant le GPS, Izuku longeait le flanc de petites montagnes tout en manœuvrant l'auto jusqu'à quitter le bourg. Enfin, ils s'aventurèrent sur une route plus tranquille et où les voitures se firent moins nombreuses malgré la saison. Après seulement 5 minutes de routes et à présent éloigné de la ville, Izuku trouva un emplacement où se garer, situé entre des champs et un temple shintô. Il se fraya un chemin entre quelques branches et profita d'un espace assez grand pour y garer le véhicule.

La pause étant nécessaire, il avait voulu s'éloigner au plus vite et trouver une place pour qu'ils déjeunent. Il était temps et l'heure du repas était déjà grandement dépassée. Rapidement, ils sortirent leur repas, s'installant à même le sol, dans l'herbe et déjeunèrent, adossés à la bagnole. Malgré la route passante, ils profitèrent de la beauté du paysage, se sentant coupé du monde et à l'abri des regards grâce aux arbres.

- Ca fait du bien... apprécia Izuku, mangeant avec entrain.

Ils burent aussi beaucoup d'eau, peut-être en récompense face à l'épuisement moral qu'ils avaient subi devant cet imprévu. Enfin, leur bentos terminés, empilés et les bouteilles rangées dans le sac à dos, Katsuki prit la peine de s'allonger dans l'herbe. Le visage tourné vers le ciel, il apprécia avec plaisir la sensation de la pelouse autour de lui, le rafraîchissant. Papillonnant des yeux, il entendit son amant bouger derrière lui, entendant le bruit du sac en plastique, puis du coffre qui claque.

La présence de l'étudiant se fit rapidement ressentir, et le blond le vit s'asseoir en tailleur derrière sa tête. Il n'y avait pas assez de place pour qu'ils s'allongent tous les deux mais Izuku se pencha en avant, maintenant ses traits face à ceux de son petit-ami. Ils se regardèrent en silence, s'observant méticuleusement jusqu'à échapper chacun un sourire. Au contact des lèvres du vert contre les siennes, Bakugo ne put se retenir de penser à un :

- Enfin...

Leur échange dura, agrémenté de quelques baisers plus langoureux et lent, avant que le plus jeune ne vienne glisser sa figure dans le cou de l'autre. Un coup de vent fit voler leurs cheveux et relever leur t-shirts. Le boxeur avait presque oublié ses pensées sombres datant d'une petite heure, et vint d'une main chercher la nuque de Deku, et de l'autre, entrelacer leurs doigts... Il avait presque oublié mais restait menacé par ses doutes. Il s'était complètement attaché à Izuku Midoriya.

- J'ai envie qu'on reste ici... marmonna ledit Midoriya. En vacances. Je veux pas rentrer chez moi.

L'assit se rendit compte qu'il devait sûrement faire pitié à quémander comme ça, mais bon sang... Il ne voulait pas que ça se termine. Même s'ils devaient rester sur ce bord de route, cachés entre deux arbres et la voiture de sa mère.

Inspirant l'odeur du shampoing de l'autre, Katsuki ferma ses yeux. Lui aussi en avait diablement envie. De nouveau, ses idées sombres revinrent aussi vite qu'elles étaient parties, il avait la sensation de sentir une ombre venir se frotter les mains au dessus de son épaule.

- T'as ton taff. Et puis à la rentrée, tu vas retrouver tes cours et tes gosses. souffla-t-il avec mélancolie.

- Et tu dois récupérer ton boulot aussi.

- Ouais c'est vrai.

Fronçant les sourcils, le sportif se rappela brusquement qu'il avait un entretien le jeudi suivant, à 15h30 et grimaça. Il avait oublié et se doutait que les retrouvailles avec son patron serait... Joyeuses et bruyantes comme il les connaissait si bien. En comparaison avec la séance de sport qu'il avait fait subir à Izuku, il allait cracher ses poumons.