Partie cent huit.

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Ce matin-ci, Izuku se réveilla tôt et resta un moment à profiter des draps. Etrangement, il avait pensé qu'il aurait eu du mal à trouver le sommeil mais il n'avait rien eu de tout cela. Peut-être qu'il avait encore des restes de leur nuit précédente avec Katsuki. D'ailleurs, il avait pensé que la non-présence du blond dans le lit l'aurait fait cogiter une bonne partie de la nuit. Pourtant, il n'en était rien. Peut-être était-ce grâce à Katchan et à son dernier sms, envoyé avant qu'il ne se couche. Un simple, « Bonne nuit. » mais accompagné d'un « A demain. » et d'un cœur.

Ça l'avait remué un certain moment et il avait été tenté d'appeler le cendré. Pour autant, bien que l'envie d'entendre sa voix était plus que présente, il n'en avait rien fait. Peut-être était-ce la part en lui, celle avec la tête sur les épaules qui se disait qu'il était bien qu'ils se testent sur la distance.

Et ce matin-là, restant dans son lit, l'étudiant récupéra son téléphone sur la table de chevet, éloignant quelques affaires en bazar qu'il n'avait pas encore pris le temps de ranger pour son futur départ. Son visage impatient, il envoya le premier message de la journée, puis leva ses grands yeux sur le plafond.

C'était sa dernière journée de vacances, ici au club Togata. D'un commun accord avec sa mère, ils avaient décidé de partir se balader pour la journée. Il avait prévu de préparer sa valise dans la soirée et enfin... Ils rentreraient tranquillement le lendemain. De plus, avoir une activité pour la journée était une bonne chose pour lui. Le vert savait que Katsuki avait son entretien avec son patron, et il valait mieux qu'il soit occupé plutôt que d'y penser. Il attendrait le message ou l'appel de Katchan lorsqu'il en aurait la réponse.

Soufflant un bon coup, il se motiva pour la journée qui l'attendait et sortit de son lit.

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Quittant sa rame de métro, Katsuki zigzagua entre les corps des Tokyoïtes. Se pressant, détestant être en retard, il prit les escaliers et monta avec de grandes enjambées, le pas rapide. Enfin, passant encore un ou deux couloirs, il aperçut sa bouche de sortie et s'empressa de retrouver la lumière naturelle et les rues de la capitale.

Gambadant, il reprit sa respiration. Prendre le métro pour venir taffer ne lui avait décidemment pas manqué ! Mains dans les poches de son pantalon, il se dépêcha de rejoindre une rue où une devanture qu'il connaissait par cœur l'y attendait.

Son pas se ralentit doucement, lui donnant plus de temps pour observer ce qu'il avait sous les yeux.

Situé dans une des rues les plus passantes de la grande ville, l'immeuble était comme ses congénères, un gros bloc de bêton tout en hauteur. Tandis que les places et les espaces venaient à manquer à Tokyo, le centre de remise en forme avait une place de choix. Installé au rez-de-chaussée, une grande partie de la salle ainsi que l'accueil, situé en premier plan, étaient visible grâce à de grandes baies vitrées. C'était un modèle de bêton et de transparence, pas ce que préférait Katsuki à l'esthétique mais le boxeur avait bien compris que c'était aussi pour appâter les clients.

Les mains toujours dans ses poches, il sentait le tissu de son jean se frotter à ses paumes et une légère appréhension faire surface. Il se mordilla vite fait bien fait la lèvre inférieure, comme pour cacher son stress et prendre tout le courage qu'il trouvait pour se motiver. En plus, avec les transports en communs et ce temps de dingue qu'ils se payaient en ville, il râlait mentalement pour sa sorcière de mère, qui l'avait forcé à enfiler un pantalon par ces températures. Pour faire « Bonne impression. » qu'elle disait. La chieuse, c'était pas elle qui se coltinait un putain de pantalon sous trente-cinq degrés.

Passant la grande enseigne sans la regarder plus que nécessaire, la connaissant, il était bien assez tendu à cause des gens, des transports en commun, de ce foutu temps et de son patron.

Juste une histoire d'amour [MHA - KatsuDeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant