Partie une.

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Un mois plus tard, ce fut ce même bruit énervant et dérangeant qui résonna dans sa chambre d'étudiant. Encore une fois, Izuku se réveilla difficilement. Ses yeux piquaient douloureusement. Il le sentait, même sans les ouvrir, juste à bouger ses paupières. C'était un réveil vraiment dur. Pourtant, il avait essayer de ne pas se coucher trop tard.

Il gémit et écarta d'une main faible le livre poser là, sur son visage, oublié et délaissé par le sommeil. Il faisait sombre dans sa chambre mais l'été était bien présent, il le sentait dans l'air. C'était pesant, lourd et il avait chaud. Encore heureux qu'il ne se soit pas endormi sous son drap.

Ses pupilles couleur émeraude traversèrent la pièce obscure et il plissa les yeux à la rencontre de la lumière aveuglante de son téléphone portable, situé sur sa droite, posé sur une pile de livres et devant une bouteille d'eau débouchée.

C'est le "Okaasan" inscrit qui le sortit définitivement de sa torpeur. Izuku se tordit, tendant le bras vers l'appareil et l'attrapa, l'empoignant.

- Bonjour... dit-il d'une voix traînante et rouillée.

- Izuku, bonjour mon chéri !

- Bonjour Okaasan.

- Oh tu as une voix bizarre. Tout va bien ?

- Oui oui.

Il venait de se réveiller, bien sur que ça allait. Il avait juste une petite voix.

- Ta valise est prête ? Tu n'as pas oublié ton maillot de bain ?

Il plissa les yeux, réfléchit et sursauta. Merde ! Ses yeux s'agrandirent comme deux soucoupes et ses lèvres tremblèrent.

- Euh oui oui...

Il regarda l'heure sur son cellulaire et encore une fois, ses orbites s'agrandirent. Punaise, est-ce qu'il avait au moins mit un réveil hier ? Heureusement qu'elle l'avait appeler pour ce foutu maillot de bain. Il avait plus de quarante minutes de transports en commun s'il voulait arriver à l'...

- Okaasan, je-je t'envoi un sms quand je pars, bien-bientôt !

- A tout à l'heure Izuku, fais attention à toi !

Elle raccrocha et il soupira. Avant d'allumer l'interrupteur au dessus de lui et de poser tristement les yeux sur son bagage. Ouvert et à moitié rempli.

Merde !

Il était presque 7h30 ! Quel con ! Ses mèches vertes débrayées, il se dressa sur ses deux jambes et s'accroupit rapidement devant sa valise grise. Un tas de t-shirt pliés dans un coin, trois shorts d'été à côté, un chargeur de téléphone roulé sur lui-même coincé entre ses boxers et ses chaussettes. Il restait sa trousse de toilette et...

Quand sa mère lui avait parler de ce voyage, il avait tout d'abord été surpris. Il ne pensait pourtant pas être dans un état aussi déplorable, mais son colocataire lui avait malheureusement assuré le contraire. "Je pense qu'elle à raison, je sais que je suis le premier à dire qu'il faut travailler, travailler mais là... Tu es vraiment à bout Izuku. Fais une pause. Ca ne peut pas te faire de mal." Il avait abdiqué et ne s'y était pas opposé. Si même son coloc le disait...

Le japonais quitta alors en vitesse sa chambre, sortant à l'allure d'un éléphant et se pressant dans la salle de bain, à la gauche de sa piaule. Il y entra, ne prit pas la peine de fermer l'ouverture et se rua sur le lavabo, arrachant sa brosse à dent de son socle. Pressé, il mit un peu de dentifrice à côté, lequel tomba dans le lavabo et brossa.

Assise sur une des chaises de bar de la cuisine, sa meilleure amie l'observa en silence, non sans caché le sourire amusé qui lui mangeait le visage. Elle le regarda, la bouche pleine de mousse blanche, s'acharnant comme un demeuré à faire resplendir ses dents. A moins que ce ne soit son haleine de mort vivant. Buvant une gorgée de son thé, elle posa ses pieds nus sur le sol et s'avança jusqu'à lui, s'adossant contre l'ouverture.

Juste une histoire d'amour [MHA - KatsuDeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant