Juste une histoire d'amour [MHA - KatsuDeku]

Partie neuf.

Qui disait Mitsuki Bakugo, le faisait automatiquement penser à son très cher fils qu'il affectionnait tout particulièrement.

Il voyait les lèvres de sa mère bouger et la blonde hocher la tête, leurs voix bien trop loin pour qu'il ne les entende. Le vert hésita mais continua sa route, s'arrêtant enfin devant elles.

Les deux femmes s'arrêtèrent brusquement et le regardèrent. Il savait bien qu'il dérangeait mais il repensait encore à Katsuki, et Mitsuki et lui étaient liés. Savoir ça l'insupportait complètement.

- Bonjour Izuku. le salua la blonde en le regardant de haut en bas.

Il tiqua mais lui rendit son salut respectueusement. Il se sentait faux avec elle.

- Je vais y aller.

Mitsuki se leva, ajustant sa petite robe d'été, les pieds bien à plat dans ses tongs.

- Je suis encore désolée Inko et n'hésites pas à venir dans l'après-midi. Le numéro de nôtre chambre est la 221. fit-elle avant de pencher la tête en avant, le regard insistant. S'il te plaît Inko.

Et elle repartit lentement, comme si de rien était. Un silence religieux s'abattit sur eux et l'un comme l'autre, sentait cette pression sur leurs épaules. Un poids bancal mais lourd. Ils reprirent leur respiration ensemble, comme une seule personne et les deux Midoriya se regardèrent.

- Qu-qu'est-ce qu'elle ? buta Izuku, un frisson parcourant douloureusement son échine.

Il ne bougea pas et se dit que la blonde avait complètement refroidit l'ambiance de leurs vacances. Pourquoi est-ce qu'elle ne les laissait pas tout les deux, ensemble.

- Viens Izuku.

Inko tâtonna le transat de son fils de sa main et il se sentit partir en avant, marchant machinalement vers sa mère, comme lorsqu'il était gosse et qu'il revenait d'une dur journée d'école. Dans ces moments, il se souvenait se jeter dans ses bras, férocement, mais naturellement. Ses jambes bougeant par automatisme vers celle qu'il appelait Okaasan.

Elle était un tel pilier dans sa vie.

Le vert reprit donc sa place, ses jambes tremblotants quelques peu malgré lui, malgré qu'il ait gagné en caractère et sache se défendre tout seul. Sa poigne se serrait désespérément autour de son jus d'ananas qu'il n'avait pas toucher, donnant à Inko son cocktail aux milles couleurs.

Depuis leur rencontre alors qu'il cherchait un maillot de bain, Izuku n'avait plus vu un Bakugo. Et ça faisait bientôt deux jours, il espérait secrètement ne plus en voir du tout. Il avait une petite crainte à chaque fois qu'il empreintait un couloir ou qu'il marchait tout simplement. Il ne voulait pas le revoir.

Ce visage qui l'avait effrayé dans sa jeunesse, celui qui l'avait terrifié pendant dix ans. Et pourtant, dix ans c'était à la fois si long et si court. Il avait du mal à ce dire qu'au final, il avait été la tête de turc d'un gars pendant la moitié de sa vie. Il se souvenait s'être demandé alors qu'il n'était encore qu'au collège se qu'il ferait lui, une fois au lycée. Si il serait dans la même école que son bourreau, dans la même classe. Il se rappela en avoir cauchemardé, se dire que les coups allaient continuer, les humiliations. A ce moment là, il avait été complètement perdu, bien qu'il ait sa mère, il ne savait vraiment pas où aller. Est-ce qu'il aurait encore le courage de continuer sa vie alors que ce gars, son soit disant ami d'enfance la lui gâchait ?

Et son père... Ce... Sale con !

Oui, au collège il avait pensé à tout ça. A sa mère, à Katsuki et à son père. Si sa mère n'avait pas été là, à tenir le choc devant lui, à lui montrer l'exemple, il était certain qu'il aurait essayer. Parce que au final, sans sa mère, sa vie ne valait pas d'être vécue.