Chapitre 10

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Quelques jours plus tard au cours d'une soirée


La maison était silencieuse. Je prends mon courage à deux mains pour sortir de ma chambre et me rendre à la salle de prière où il faisait ses dernières rakkats surérogatoires.

J'ignorais totalement par quel moyen entamer la conversation ni comment le lui dire. Je n'osais plus avancer mais je n'avais pas non plus envie de reculer. Ainsi je suis restée à l'observer dans l'ombre derrière la porte.

Il termine sa prière et commence à lire quelques sourates coranique en faisant le tasbih. En l'espace d'un instant il s'arrête et cesse le tasbih. J'étais tout juste convaincue qu'il avait flairé ma présence sans m'avoir vraiment vu et le fait que je l'observais dans ses faits et gestes.







- Saeed : même celle qui t'a mise au monde ne te connais pas plus que moi. Je sais exactement tout de toi comme si je t'avais créé.








- Saeed : depuis quelque temps je suis convaincu que quelque chose a changé en toi. Cependant tu demeure toujours une enfant Hagar.







- Saeed : ... à me guetter sans cesse comme si tu fuyais derrière toi.








Il saisit dès lors sa sandale pour faire voler ( lancer ) celle - ci vers la porte. Je comprends tout de suite qu'il m'ordonnait de sortir de ma cachette par ce geste et alors je quitte derrière la porte et m'avance doucement vers l'intérieur de la pièce avec hésitations.







- Saeed : que y faisais - tu là bas et pourquoi est - ce que tu te cache pour me regarder ?

( signes )







- Moi : ... rien, je voudrais simplement parler avec toi.

( signes )







- Saeed : lorsque je t'ai donné l'occasion de le faire tu n'as pas voulu, alors que peux - tu avoir à me dire maintenant ?

( signes )






- Moi : je viens pour une consultation, si tu peux me l'accorder.

( signes )

Pour moi, il était tout juste hors de question de lui dire dans les yeux que je voulais et que j'acceptais de me marier maintenant. J'ai alors eu l'idée de m'exprimer à travers une autre.






- Saeed : une " quoi " tu dis ?

( signes )







- Moi : tu le fais pour toute personne qui te fais parvenir son besoin n'est - ce pas ?

( signes )

Il me regarde alors de la tête aux pieds pour mieux me voir. Malheureusement pour lui cette situation n'était pas fréquente encore moins dans mes habitudes.

Il prend ainsi une profonde inspiration et m'invite à m'asseoir par un geste de la main. Je m'exécute sans tarder même si je n'osais pas ouvrir la bouche.






- Saeed : dis - moi sur quel sujet tu voudrais avoir mes conseils !

( signes )







- Moi : cela ne me concerne pas en personne, mais plutôt une amie proche de l'association.

( signes )







- Saeed : et cette amie, ne pouvait - elle pas venir me rencontrer en personne pour son problème personnel ? qui d'autre qu'elle, peut mieux m'expliquer sa situation ?

Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant