Chapitre 37

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Le jour d'après ...

La soirée était calme et paisible

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La soirée était calme et paisible.

Je finis de servir tranquillement le thé à Saeed qui comme d'habitude était occupé entre les pages de son coran, lorsqu'une musique subite et des tambours se font entendre au loin dans le quartier.

Je ne l'entends pas nécessairement à cause de mon handicap, mais la musique et les chants se rapprochaient de plus en plus de nous et alors Saeed s'étonne. Ainsi par un geste tendre de la main il m'ordonne de poser tout doucement la théière sur le plateau et d'écouter avec une oreille discret le bruit au dehors : je lui fais alors signe du fait que je suis sourde et que je n'entends rien ; ce qui lui arrache sur place un petit sourire de culpabilité ( ayant quelque peu oublié ).




- Saeed : excuse moi...

( signes )





- Saeed : mais va vérifier ce qui se passe à l'extérieur. Reste sur le balcon surtout et ne mets pas les pieds à l'extérieur !

( signes )




Je m'exécute dès lors pour monter à l'étage avant de tirer la baie vitrée coulissante. Ainsi du haut du balcon, j'aperçois au loin un groupe de plus d'une trentaine de femmes (toutes vêtues en blanc et en sandales ), marcher vers la maison. J'ai tout de suite reconnu la mère de Sultan et sa grand - mère à l'avant du cortège ainsi que deux autres femmes assez avancées en âge : celles ci tenaient chacune une calebasse en main ( l'un contenait sans doute du lait fraîchement traît et la seconde, un morceau de tissu blanc en soie plié soigneusement en quatre, deux koris ainsi qu'un flacon de oud - parfum ).

Leurs voiles étaient lourdes de pièces de monnaie de 1(***) qui traînaient partout sur le sol. Les enfants du quartier se bousculaient dès lors;  prenant ainsi plaisir à les ramasser derrière leurs pas tandis qu'elles ne se lassaient pas d'en jeter autant sur leurs pas et avec le sourire. Plus elles se rapprochaient en chantant plus la peur me gagnait (je ne comprenais pas du tout sinon que j'étais terrorisée ).

Ces femmes arrivent donc, puis une fois devant les marches de la grande porte d'entrée, elles s'arrêtent toutes dans le groupe, attendant d'être accueillies comme il se doit. Les chants et la musique cessent dès lors et un grand silence s'installe.




- Saeed : qui y'a t - il Hagar ? Tu ne réponds plus ?

( de sa position sur le canapé )






- Moi : ........ ......







- Saeed : HAGAR !







- Saeed : HAGAR N'EST - CE PAS À TOI QUE JE M'ADRESSE ?





Je quitte aussitôt sur le balcon et redescends toute tremblante et alors sa voix m'interpelle de nouveau.




Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant