Chapitre 102

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Au milieu de la même nuit

Elle pleure lourdement de faim au milieu de la nuit et nous tire du sommeil. Essam ouvre ainsi les yeux très lentement et lève discrètement le regard vers la pendule (il était 3h du matin).

Au bout de quelques instants, Il se résous dès lors à quitter le lit pour enfiler sa tunique après un baiser des plus tendre sur le front.



- Essam : je m'en occupe ...

(car s'était son tour)



- Essam : ne t'inquiète pas.

(signes)



J'asquiesce dès lors par un signe des yeux et me recouche péniblement pour me rendormir l'instant d'après.

Il quitte donc notre chambre pour rejoindre la sienne. Puis elle se calme aussitôt après qu'il l'ait affectueusement prise dans ses bras. Il descends ensuite et la repose dans le berceau de la salle de séjour avant de se rendre en cuisine pour lui faire un biberon.

(le pauvre tombait de sommeil et en l'espace d'un instant le temps que l'eau chauffe, il s'est assoupi/dos au mur avant que la vapeur chaude de l'eau bouillante ne le ramène sur terre). Il ouvre alors brusquement les yeux de nouveau pour terminer très rapidement de faire son biberon.

Sauf qu'au moment où il était de retour pour lui donner à boire, il se retrouve face à l'impossible : encore une fois elle était sorti de son berceau toute seule.

Le biberon lui échappe très vite des mains sur le coup de la surprise et alors il tente d'ouvrir pleinement les yeux et se pince deux fois pour vérifier qu'il ne rêvait pas.

Mais à peine avait - elle fait quelques pas lents cette fois -ci, qu'elle tombe malheureusement sur ses petites jambes fragiles en suffoquant.

(sa joie de la voir marcher a été ainsi de courte durée )


- Essam : soubhan'allah ...

(Il se précipite donc aussitôt pour courir la reprendre sur le sol et la tenir dans ses bras)



- Essam : qu'est ce qui t'arrive Haïa, ouvre les yeux bien aimée ❤️

(elle parviens donc à ouvrir les yeux très lentement même si en l'espace d'un instant, son état lui a semblé fragile et des plus inquiétant).

Elle ne pleurait pas cependant.

Il se rapproche ainsi du robinet pour lui rincer un peu le visage afin de la rafraîchir pendant qu'elle le regardais toujours aussi faiblement.



- Essam : est - ce que ça va mieux mieux mon amour ?





- Haïa : ...... ......

(quoique son visage lui disait le contraire car sa respiration se ressentais à peine)

Cette fois, il s'inquiète sérieusement et panique très vite pour monter me réveiller. C'est ainsi que nous avons quitté la villa pour l'hôpital dans les minutes qui ont suivis pour une consultation d'urgence.



Deux heures plus tard à l'hôpital


Deux heures plus tard à l'hôpital

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Dans le bureau du médecin, un silence sinistre regnait tandis qu'il gardait la tête baissé (au fond du gouffre et terriblement angoissé quoiqu'il avait été prévenu davance au moment où il avait encore le choix de mettre un terme à cette grossesse).

Il fallait s'attendre dès lors à un tel jour.


- Le docteur : je vous recommande de garder votre calme Monsieur Ahssan.




- Essam : je suis calme mais vous ne me dites toujours pas jusque là ce que vous faites exactement pour sauver la vie de ma fille.



- Le docteur : j'ai bien peur qu'il n'y ait rien à faire pour l'instant sinon continuer à la faire suivre et lui procurer les traitements nécessaires comme nous l'avons fait jusqu'à ce jour.



- Essam : oui mais jusqu'à quand docteur ?




- Le docteur : je ne saurai vous le dire hélas mais vous savez autant que moi qu'il y aura une fin à tout ceci tôt ou tard. Et ce jour n'est pas aussi loin ...



- Essam : est - ce que vous êtes entrain d'essayer de me dire que ma fille va tomber à chaque fois qu'elle essaiera de marcher ?



- Le docteur : comprenez bien que pour son jeune âge, son coeur n'est pas assez solide pour supporter ce genre d'effort



- Le docteur : pour un adulte comme vous et moi il s'agit d'un geste normal mais pour un bébé cardiaque, qui commence ses premiers pas c'est énorme !


- Le docteur : malheureusement c'est un reflexe chez tout enfant de son âge qu'on ne peut éviter car elle devient intelligente et découvre qu'elle a des pieds et des mains.



- le docteur : elle peut donc vouloir s'en servir mais dans ce cas précis, une vigilance extrême est nécessaire.




- Essam : mon épouse m'en a fait part mais je ne l'ai pas cru jusqu'à ce que je le vois de mes propos yeux.




- Le docteur : la question n'est pas d'y croire ou pas mais de l'empêcher de grimper dans ces conditions car cela peut être très dangereux !



- Le docteur : vous êtes priés d'être prudents vous et votre épouse.

(à cet instant je baisse donc la tête pour m'en remettre entièrement à Allah tandis qu'elle dormait paisiblement dans mes bras)



- Essam : ....... .......

(Il observe ainsi un long moment de silence plongé dans la réflexion)



- Le docteur : ...... ......

(un sentiment que le médecin comprend parfaitement)



- Le docteur : êtes - vous sûr d'aller bien monsieur Ahssan ?




- Essam : je ne peux pas être bien lorsque ma fille meurt progressivement un peu plus chaque jour devant mes yeux !




- Le docteur : ...... ......





- Essam : ........ ........

(ainsi, il se lève d'un pas ferme pour lui tourner le dos)



- Essam : pouvons - nous simplement rentrer à présent !




- Le docteur : bien sûr que oui ... vous pouvez l'amener dès lors.




Il se rapproche ainsi du lit pour me la reprendre des bras et lui faire enfiler ses vêtements avant de la prendre dans sa couverture pour que nous puissions rentrer.

Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant