Chapitre 85

161 10 0
                                    


Dans la même soirée la sonnette retentit.

L'instant d'après, il ouvre dès lors la porte en ayant en face son regard poignant qui le fixait quoique ces yeux parlaient pour lui.

(pour ainsi dire, il recule donc et détourne nerveusement la tête, devinant déjà la raison de sa présence à cette heure de la nuit).



- Saeed : je vois que tu ne sembles pas surpris de me voir ....





- Sultan : parce que je connais parfaitement la raison de ta présence et celle qui t'envoie pour retenter ce qu'elle a échoué à faire !

(il recule dès lors)



- Saeed : elle s'inquiète pour toi Sultan Amir et sa raison est légitime parce qu'elle t'a mise au monde.




- Saeed : retiens bien que toute mère ne veut que le bien de sa progéniture ...




- Sultan : en voulant ramener une autre femme dans mon lit alors que je n'ai même pas encore pu enterrer dignement le corps de ma femme ?





- Saeed : ...... ......

(il demeure silencieux et choisit volontairement de ne pas répondre à cette question).




- Sultan : elle est morte peut-être mais elle n'était pas un animal. C'était un être humain aussi !





- Sultan : ET SI ELLE A L'AIR DE L'AVOIR OUBLIÉ, IL FAUT BIEN QU'UNE PERSONNE LE LUI RAPPELLE !

(dans sa colère)



- Sultan : J'AIMAIS MA FEMME. JE L'AIME ENCORE ET JE N'ENTENDS PAS LA REMPLACER PAR UNE AUTRE !




- Saeed : elle est parti Sultan et elle ne reviendra plus jamais. Tu l'a vu de tes propres yeux et la police a retrouvé la voiture carbonisée exactement au même endroit de l'accident alors de quoi tu me parles ?




- Saeed : bien sûr que tu vas devoir la remplacer parce que tu ne vas pas demeurer éternellement ainsi ...




- Sultan : peut-être bien mais tant que je n'ai pas retrouvé le corps de ma femme pour l'enterrer de mes propos mains, je refuse d'y renoncer !




- Sultan : quant à mes enfants, je vais en prendre soin moi même. D'ailleurs je vais m'assurer de les ramener ici dès demain matin à la première heure.



- Sultan : nous ne vivrons plus dans cette maison parce que personne n'est de taille pour m'imposer quoique ce soit !




- Saeed : soubhan'allah ne fais pas cela Sultan je t'en prie ...





- Saeed : tu es sous l'effet de la colère et tu ne sais pas ce que tu dis. Tes parents ont eu énormément de mal à te faire revenir à eux alors ne les prive pas de ton amour.




- Sultan : OH QUE SI JE SAIS PARFAITEMENT CE QUE JE DIS SAEED !




- Sultan : SI JE DOIS M'ÉLOIGNER À NOUVEAU D'EUX POUR POUVOIR AVOIR LE DROIT DE PLEURER MA FEMME EN PAIX JE LE FERAI !




- Sultan : crois moi que je n'aimerai pas en arriver là non plus mais puisqu'ils me poussent à bout, ils ne m'offre pas d'autres choix.





- Saeed : ...... ......

(Grand silence)

Il choisit donc volontairement de se taire cette fois - ci car s'il y'a quelques instants encore, il esperait qu'il soit toujours en possession de toutes ses facultés mentales, à présent il est convaincu du contraire.

Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant