Chapitre 136

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Pendant ce temps, Sultan Amir se trouvait dans la douleur et au bord de la folie après la levée des corps et l'enterrement.

Cette lourde perte a eu l'effet de l'handicaper des membres. Il ne pouvait plus se tenir debout ni marcher sur ses deux jambes sans soutien. Toutefois il demeurait silencieux et muet telle une tombe depuis les deux jours précédents.

(le coeur meurtri et le regard perdu dans le vide)

Devant cette situation et cet état des plus pitoyable qui attire le chagrin et la compassion, Saeed verse des larmes de peine sans cesser toutefois de lui réciter les versets du coran pour l'apaiser et lui apporter le peu de réconfort qui était en son pouvoir.

Les heures défilent et son état ne semblait toujours pas s'améliorer tandis que le monde s'accumulait dans le palais de minute en minute.

(les familles arrivaient de toutes part pour les condoléances)

..............

A cet instant, il se relève en silence donc pour s'avancer vers la porte au moment où Abdullah et Ismaïl passent le salam.

Ils s'éloignent ainsi à l'extérieur de la pièce pour s'entretenir en privé.



- Abdullah : comment va t - il ...




- Saeed : de pire en pire je ne crains !




- Saeed : si au moins il parvenait à verser ne serait-ce qu'une seule larme pour extérioriser sa douleur, cette paralysie dans lequel il se trouve pourrait prendre fin.



- Saeed : toutefois il n'y parvient toujours pas et ce silence qui dure des jours me brise le cœur.




- Saeed : il a tant à dire sans en être capable malgré lui.




- Abdullah : soubhan'allah... al miskin

(ses larmes coulent aussi inconsciemment)



- Abdullah : il a tant souffert ...

(dans ses larmes)

C'est ainsi qu'il pose sa main sur son épaule pour le consoler.



- Ismaïl : incha Allah, je ne pense pas pour ma part que tout ceci soit anodin. Allah n'éprouve que ceux qu'il aime.



- Ismaïl : alors kheïr, il ira mieux bi izni' Allah ! Cet état n'est que passager ayez foi.



Les deux baissent leurs yeux dès lors (résignés) dans l'attente de cette libération de la part d'Allah.

Puis un troisième homme s'annonce à leur niveau et passe le salam.



- Les trois : wa aleykoum salam !





- Saiyyad : comment va t - il ?





- Saiyyad : le palais est rempli d'invités qui viennent pour les condoléances et tous le réclame.




- Saeed : malheureusement je crains que cela ne soit toujours impossible au regard de son état.




- Saiyyad : soubhan'allah...

(dans sa compassion)



- Saeed : il est toujours dans le même état traumatique et la présence de toute cette foule autour de lui risque de lui causer encore plus de tort qu'autre chose.



- Saeed : il n'est pas en état de les revevoir. Je vous demanderai dès lors de faire de votre mieux et tout ce qui est en votre pouvoir pour les mettre à l'aise et qu'aucun d'eux ne se sente laisé.



Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant