Chapitre 32

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Quelques temps après


Je rentre un peu tard de cette longue promenade au parc, sauf que j'étais loin d'imaginer ce qui m'attendais au retour.

À ma plus grande surprise, je tombe sur la voiture du diable garée devant la maison et je me retrouve nez à nez devant ses yeux qui me foudroie du regard : il m'attendais patiemment ça c'est certain mais ce qu'il me voulais était du moins incertain !

Je fais deux pas précipités en arrière et récule instantanément puis sans quitter sa position, il me parcoure des yeux de la tête aux pieds avec un calme indescriptible dans la voix.






- Diesel : d'où est - ce que tu sors dans la nuit ?

( signes )









- Diesel : je comprends à présent pourquoi ton frère se fatigue à battre cette tête de mule

( signes )









- Moi : je vous demande pardon ?

( signes )

Autant vous dire que j'étais choqué et je n'en revenais toujours pas de son audace.






- Diesel : je viens de te demander où tu es parti Hagar et le nom du bâtard avec lequel tu étais !

( toujours avec une voix calme )








- Moi : ...... ......

( je reste donc silencieuse alors que je le regardais comme un fou qui n'avait plus toute sa tête. En réalité j'avais pitié de lui et j'éprouvais réellement de la compassion à son égard ).







- Diesel : n'est - ce pas que je t'avais déjà dis que tes yeux m'appartiennent et que je te défends de regarder un autre si ce n'est pas moi ?

( signes )








- Moi : innallillahi wa inna illeyhi rajihoun.

Je lève alors les yeux au ciel car j'étais épuisée en ce qui le concerne à tel point que je n'avais presque plus de mots à lui dire.







- Moi : soubhan'allah... mais quelle est donc cette malédiction qui me poursuis ainsi ?

( signes )







- Moi : je ne vous ais jamais rien fais de mal dans cette vie alors qu'est - ce que vous me voulez à la fin ?

( signes )

Il s'énerve alors très rapidement et m'arrête tout de suite dans mes propos.







- Diesel : écoute, Écoute, ÉCOUTE ! MES COUILLES N'ONT PAS ENVIE DE S'ÉNERVER APRÈS TOI CE SOIR ALORS NE FAIS PAS EN SORTE QUE MES DÉMONS REMONTENT AU PREMIER ÉTAGE !

( signes )








- Diesel : à partir de ce soir, je suis ton père, ta mère, ton frère et ton homme ! ET TU VAS M'OBEÏR DÉSORMAIS EST - CE BIEN CLAIR ?

( signes )








- Diesel : je n'apprécie clairement pas de te savoir dehors la nuit alors rentre tout de suite à l'intérieur de cette putain de maison et ne me tente plus jamais Hagar !

( signes )






Ainsi il pointe la direction de la porte d'entrée du doigt attendant patiemment que je fasse comme il m'a dis alors que je le regardais debout et perplexe tout en me demandant au fond de moi - même quelle drogue il a bien pu sniffer ce soir.

Je continue donc de le fixer étrangement car je n'y comprenais plus rien.









- Moi : quoi ?

( signes )

Il pète alors les plomb.









- Diesel : TU N'AS DONC PAS COMPRIS ? JE VIENS DE T'ORDONNER DE RENTRER TOUT DE SUITE DANS LA MAISON AVANT QUE JE NE CLIGNE DES YEUX !

( signes )








Devant sa nervosité et son instabilité, je n'ai donc pas attendu qu'il me le dise une seconde fois. J'ai couru comme jamais vers l'entrée de la maison de peur qu'il ne m'arrache la vie dans sa crise de drogué.








- Diesel : N'IMPORTE QUOI ! d'où une femme mariée sort au beau milieu de la nuit ?

( signes )








- Diesel : TIENS - TOI BIEN CAR LA PROCHAINE FOIS JE NE VAIS PAS M'ÉPUISER À TE DIRE DE RENTRER, JE VAIS T'ENTERRER ICI ET DEVANT CETTE MAISON MÊME !

( signes )








Il contourne ensuite sa Tesla et monte au volan avant de démarrer à toute vitesse ; toujours devant mes yeux qui le regardais s'éloigner au loin.

Pendant un instant, j'ai cru avoir perdu le fil et mes esprits aussi en passant et alors je me suis demandé ce qui venait tout juste de se passer exactement sous mes yeux.

Ais - je halluciné ou a t - il vraiment dit " femme mariée " ?

Je regarde encore par la porte totalement perplexe ( je ne le vois plus car il était déjà très loin ). Puis je verrouille la porte à clé avant de rejoindre ma chambre à l'étage.

.............

Je vais me changer pour la nuit et revenir lorsque je remarque sur la table de chevet, la présence d'un petit paquet rouge en tissu de lin.

Je m'étonne dès lors et le touche délicatement des doigts avant de le déballer doucement : j'y découvre dès lors un petit pendentif en argent que j'ouvre. Celui - ci contenait deux photos d'un homme et d'une femme qui me ressemblais presque comme deux goûtes d'eau. Elle avait le même regard, les mêmes yeux et le même sourire : on aurait dit moi mais en plus âgée et j'ai tout de suite compris pourquoi il a versé des larmes après m'avoir vu dans cette robe ( sans vous mentir j'en ais pleuré aussi ).

Saeed ne parle presque jamais d'elle car c'est un sujet difficile pour lui. Ainsi je pouvais enfin mettre un visage sur le souvenir de ma mère car j'avais désormais cette photo d'elle et de mon père. Je verse donc des larmes de joie et en même temps de tristesse avant de finir par m'endormir sans le savoir au contact de leurs visages dans mes bras et contre ma poitrine.

[ qu'Allah leur donne le paradis ...]


Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant