Chapitre 27

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Quelques temps après

Lasse de marcher, je finis par m'asseoir quelque part sur un banc dans le parc. C'était tranquille et paisible sans personne aux alentours  et ce grand calme m'aidais sans doute à me vider l'esprit.

Une heure plus tard, j'étais toujours assise, les yeux perdus dans le vide, lorsque j'aperçois Saeed arriver de loin avec une chicotte dans la main et il avait l'air d'être plus qu'en rage : la colère pouvait se lire dans ses yeux et se comprendre de loin à travers le rythme de sa marche rapide.


- Saeed : HAGAR !!


- Saeed : HAGAR OÙ ES - TU ?


- Saeed : ESPÈCE DE PETITE FILLE POURRI GÂTÉ, JE SAIS QUE TU ES LÀ, ALORS SORS DE TA CACHETTE TOUT DE SUITE !



Il était à ma recherche et aussitôt après m'avoir vu, il s'est dirigé automatiquement vers moi. Autant vous dire tout de suite que je suis tombée accidentellement du banc sur lequel j'étais assise en voyant l'allure à laquelle il arrivait. J'ai vite fais de comprendre qu'il venait pour moi et pour m'infliger la correction de ma vie.

Sur place mes membres commencent à trembler. J'ai eu peur et alors j'ai pris mes jambes à mon cou pour essayer de m'enfuir. Mais je suis tombée et il a très vite fait de me rattraper. Une fois qu'il a mis la main sur moi, les coups de chicottes se sont mis à pleuvoir sur moi comme jamais alors que je pleurais à chaudes larmes : pas parce que j'avais mal, mais plutôt parce que c'était la première de toute ma vie qu'il levait la main sur moi et il n'y allait pas de main morte non plus.




- Saeed : MAL ÉDUQUÉE ! ESPÈCE DE KHAFR, CESSE DE PRIER DÈS LORS CAR TU N'AS AUCUNE FOI ET PLUS AUCUNE DIGNITÉ WALLAH AL A'AZIM !





- Saeed : IMBÉCILE, CELLE QUI T'A MISE AU MONDE N'A PAS EU L'IDÉE DE TE TUER À LA NAISSANCE ET C'EST TOI QUI VEUX TE SUICIDER ?







- Saeed : QUOIQU'IL EN SOIT C'EST AUJOURD'HUI TON DERNIER JOUR SUR CETTE TERRE. JE VAIS ACCOMPLIR TON SOUHAIT POUR TOI BI'IZNÎN ALLAH !

( ainsi il continue de me battre doublement plus )




Pour ma part, je ne cessais de crier et de pleurer comme une folle pour que quelqu'un vienne me délivrer de ses mains car je voyais certes ma mort venir de loin. Et devant mes larmes de peine et mes cris de désespoir, il pleurait aussi car il détestait porter la main sur moi et cela lui brisais davantage le cœur de me faire autant mal. Mais il continuait de me ruer quand même de coups pour la leçon et pour qu'il ne puisse plus jamais me venir à l'esprit l'idée d'aller me suicider de nouveau.

Je me tors donc de douleurs en pleurant sans cesser de le supplier d'arrêter de me battre.




- Moi : PARDONNE MOI S'IL TE PLAIT SAEED, J'AI COMPRIS ET JE NE VAIS PLUS LE REFAIRE. MAIS CESSE DE ME FAIRE MAL ...

( signes )





- Saeed : J'EN AIS RIEN À CIRER DE TON MAL HAGAR, QUELQU'UN T'A T - IL DIT QU'ON MOURRAIT AUSSI FACILEMENT SANS DOULEURS ?








- Saeed : CECI N'EST QU'UN AVANT GOÛT DE CE QUI T'ATTENDS EN ENFER !

( et il continue de me ruer de coups)







- Moi : TU VAS ME TUER SAEED ! TU VAS ME TUER ...

( je pleure comme une folle )







- Saeed : ALORS MEURS HAGAR. MEURS ! PUISQUE QUE C'EST TON SOUHAIT.








- Moi : NON, JE NE VEUX PLUS MOURIR SAEED. J'EN AIS PLUS ENVIE, CESSE DE ME BATTRE S'IL TE PLAIT J'AI TROP MAL 😭😭

Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant