Chapitre 51

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De l'autre côté de la ville

Dans la même nuit, Saeed était dans tous ses états et absolument rien ne pouvais apaiser son cœur et son esprit. Ainsi, tout au long de la nuit, il n'a pas cessé de tourner en rond tout seul dans la maison vide et déserte.

Plus les heures défilaient, plus son inquiétude grandissait et plus il devenait plus difficile pour lui de conserver son calme dans ces conditions :

La réalité est qu'il avait très peur pour lui même et pour moi car il ignorait dès lors ce que j'allais découvrir au cours de cette nuit nuptiale ni dans quel état j'allais me retrouver après, me connaissant très bien et sachant parfaitement le genre d'âme sensible qu'Allah m'a donné. Et me savoir aussi loin à cet instant précis n'arrangait rien à la situation sinon pire.




- Saeed : soubhan'allah...

( à bout de force, il lève dès lors les yeux au ciel )




- Saeed : ... puisses - tu m'aider à sortir de cette obscurité mon dieu. Ne m'abandonne pas.





- Saeed : s'il te plaît ...

(murmure t - il au bout des lèvres)





En l'espace d'un instant, il se hasarde donc à scruter pour la n ième fois l'heure sur la montre ( il était 00h : 00 passé et à son sens le temps lui paraissait beaucoup trop lent cette nuit là ). L'aube était encore très loin et ne risquait pas d'arriver aussi tôt.

Il se repent pour ainsi dire par la châada et se résous finalement à prendre son mal en patience, laissant tout entre les mains de son créateur. Ainsi même après plusieurs heures passé sur son tasbih, il n'a pas pu fermer les yeux de la nuit lorsque la seule chose qui occupait ses pensées était mon visage et mon image.

Cette nuit là a dû certainement être la plus longue de toute sa vie.

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Plusieurs heures plus tard, le jour finit bien par se lever et le trouve toujours sur son tapis de prière.

Sauf que pour cette fois le sommeil a eu raison de lui et en l'espace de quelques minutes il s'est assoupi jusqu'à ce qu'il se fasse réveiller aussi brusquement et brutalement par des bruits de tambours en approche de la maison.

Il perd son sommeil qui s'envole aussitôt et alors il se relève aussi calmement de son tapis après une petit du'aa, pour rejoindre sa chambre afin de se rafraîchir le visage. Après quoi il se change avant de se présenter derrière le rideau de la baie vitrée.

Du haut du balcon, il observe dès lors discrètement et en cachette, le cortège des voitures s'arrêter pile une à une devant la maison. Ainsi au bout de quelques minutes, les mêmes femmes toujours, descendent en file (toutes vêtues de blanc de la tête aux pieds) avec la fameuse calebasse couverte d'un tissu de soie rouge.

Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant