Chapitre 79

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Le jour - j de la cérémonie

Plus tôt dans la demie journée, j'étais assise sur mon lit autour du silence de ma chambre ; déjà apprêtée et prête dans ma robe de mariée.

[...] l'instant d'après la porte s'ouvre donc derrière son visage et je me lève aussi rapidement de ma position pour reculer en arrière.

(j'avais peur de lui c'était un fait)

J'aurai cru sur le moment qu'il était venu me faire du mal car il ne me portait pas du tout dans son coeur mais il n'a rien fait de tel. Bien au contraire, il s'avance calmement cette fois vers l'intérieur de la pièce pour réccupérer mon voile sur le lit ainsi que le bouquet de fleurs avant de me tendre son bras.

(je demeure toujours aussi immobile et refuse d'approcher jusqu'à ce qu'il commence à perdre patience).



- Khamis : est - ce qu'on doit y passer toute la journée ?

(signes)




- Khamis : le temps passe ...

(signes)





- Moi : ...... ......

(je baisse alors les yeux et avance d'un pas vers lui avec hésitations)




- Khamis : c'est pour aujourd'hui ou pour demain !

(Il s'impatiente et commence à s'énerver)



Pour éviter d'envenimmer encore plus les choses, je prends donc mon cœur sur moi pour avancer jusqu'à son bras auquel je m'accroche tout délicatement malgré la peur.

Ainsi je me résous à le suivre finalement jusqu'à l'extérieur.

..................

Dehors sa Range Rover noire était garé dans le park. Il me soulève dès lors dans ses bras pour m'installer à l'arrière ainsi que la traîne de ma robe avant de prendre place au volan et démarrer pour la cérémonie religieuse à la mosquée.

Dans la voiture un silence de mort règnait. Son visage était crispé et il affichait une mine à la fois énervé et neutre. Contre qui ou quoi je l'ignore, il ne parlait pas toutefois et moi non plus [...]

Autant vous dire que je tremblais un peu de son regard qui me surveillais constamment dans le retroviseur de l'arrière de la voiture où j'étais. Ainsi j'évite de l'énerver davantage encore plus et baisse innocemment la tête jusqu'à notre arrivée dans la cour une demie heure plus tard.

La voiture s'immobilise devant les escaliers de l'entrée de la mosquée et il descend calmement pour m'ouvrir la portière. Et comme à la villa, il soulève ma robe qui traînait et me conduis affectueusement à son bras jusqu'à l'intérieur où tous nous attendaient pour commencer.

(L'imam, son compagnon et son fils ainsi que la vingtaine des gardes de la villa)

..................

En nous voyons entrer Essam se lève très vite pour me regarder arriver de loin au bras de son ami (son regard amoureux était à la fois doux et mignon). Puis arrivé à son niveau, il lui remets tendrement ma main dans la sienne avant de chuchoter à l'oreille de l'autre qui bavait déjà.



- Khamis : ferme ta bouche merde !

(à l'oreille)




Puis il recule derrière lui et fais deux pas précipités en arrière. Il quitte les nuages et revient donc sur terre à l'instant même avant de baisser également le regard de pudeur.

Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant