Chapitre 30

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La soirée m'a paru longue et interminable, surtout que je n'avais absolument aucune idée de ce qui se disais réellement au cours des discussions en bas. Depuis l'arrivée du cortège, Saeed avait fait exprès en effet de m'enfermer volontairement à clé dans ma chambre afin que personne ne puisse me voir encore moins m'approcher de près car c'était la première fois qu'il y avait autant d'inconnus qui circulaient dans la maison.

Il faut avouer que même si ce sont les membres de la famille de Sultan, il ne les connaissait pas réellement pour autant, du moins pas tous encore moins leurs intentions et donc il ne voulait prendre aucun risque.

( il peut dire tout ce qu'il veut mais cela me prouve une fois de plus à quel point qu'il tient encore à moi et qu'il craint le mauvais œil pour moi, même s'il persiste à me montrer le contraire en me maltraitant).

Je suis donc restée sagement toute seule dans ma chambre pendant plusieurs heures d'affilées. Au bout d'un moment l'attente était insoutenable et j'en ais eu marre. Je suis donc parti sous la douche me rafraîchir avant de me changer.

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Quelques temps après, j'étais assise près de la fenêtre à regarder les enfants jouer dans la rue pour me distraire, lorsque j'aperçois Sultan sortir de la maison et s'asseoir comme à son habitude sur les marches d'entrée.

Il était seul et avait l'air de ne pas aller bien aussi. J'essaie donc de lui faire signe pour lui dire que je suis là mais il ne me voyais pas car il était de dos.

Desespéré, je vais donc chercher quelque chose de léger pour le lui lancer dessus. Le voile lui tombe pile sur la tête et alors il revient sur terre avant de lever les yeux au ciel pour voir d'où il venait.

Ainsi après m'avoir apperçu du haut de la fenêtre, il affiche très rapidement un sourire et se lève pour me faire face. Je souris également et lui fais signe.







- Sultan : est - ce que tu es toute seule là haut ?

( signes )










- Moi : ... oui.

( signes )










- Moi : je ne suis pas comme toi tu sais. Moi je n'ai pas de sœurs ni de parents pour partager ce jour spécial avec moi. Je n'ai qu'un seul frère et il est en bas.

( signes )








- Moi : mais c'est la vie, ça va cela ne me dérange pas d'être seule.

( signes )









Suite à ces mots, une larme chaude lui échappe inconsciemment de l'œil, qu'il se dépêche aussitôt d'effacer pour une raison que j'ignore.










- Sultan : ça va ? est - que cela te plairai que je monte te voir pendant quelques minutes ?

( signes )









- Sultan : parce que je pourrai demander la permission à ton frère si tu le veux bien.

( signes)









- Moi : ... non, tout va bien. Tu n'as pas besoin de monter pour me voir

( signes )

Je regarde ensuite autour de moi dans la chambre et vérifie qu'il n'y a pas de mouvements derrière la porte. Puis je calcule la distance entre la fenêtre et le sol ( il y'en avait que deux mètres à mon sens )

Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant