Muette comme une tombe

Chapitre 39

Dans la soirée du jour suivant

Après la fin des derniers rites de la journée, on me fais finalement installer de nouveau dans mon lit pour le traditionnel tour de l'encens. On dépose donc le petit pot sous mes pieds afin que l'odeur provenant de la fumée de celle - ci puisse imprégner pleinement mon corps.

Ainsi ma belle-mère devance Nissa ( la sœur de Sultan ) hors de la chambre car elle se devait d'aller s'occuper assez urgemment d'un détail plus important concernant les préparatifs du mariage. Mais avant de s'en aller elle s'est montré très claire sur le fait qu'elle ne devait pas omier en aucun cas de verrouiller la porte derrière elle afin qu'aucun curieux ne puisse y accéder.

Entre temps, elle termine de s'occuper de moi puis m'apporte à manger un plat préparé de ses soins ( que j'ai à peine touché par manque d'appétit).

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Jusqu'à très tard dans la nuit, elle sort alors finalement de la chambre après avoir éteins les lumières et verrouille la porte à double tour derrière elle pour s'avancer dans le couloir.

Elle rejoignait la fête lorsqu'elle tombe accidentellement sur le regard de Sultan qui le bouscule presque par maladresse car il guettait sa mère afin de pouvoir braver l'interdit et me voir en secret. La pauvre a donc reçu le choc de sa vie avant de reculer aussitôt mais avant qu'elle ne puisse crier pour éveiller des soupçons et alerter les vieilles femmes, il lui bloque très vite la bouche pour la sonner de se taire et de se faire discrète.

Au bout de quelques instants, elle se calme et il la relâche tout doucement alors qu'elle guettait de gauche à droite l'arrivée d'une quelconque femme susceptible de le voir.

- Sultan : ... chut

( le doigt sur les lèvres)

- Nissa : ... soubhan'allah, tu m'a fais la frayeur de ma vie. Mais que fais- tu ici et à cette heure de la nuit Akhi ? Tu ne devrai pas être là ...

- Sultan : ... rassures - toi, je ne serai pas long en tout état de fait. Je suis simplement là pour te remettre ceci pour elle.

( il lui tends alors un petit paquet qu'elle réccupère précieusement )

- Sultan : fais moi juste cette faveur s'il te plaît.

- Nissa : pour toi je veux bien le faire akhi mais avant pourrais - tu me dire ce que s'est si cela ne te dérange pas ?

- Sultan : ...... ......

( il la foudroie alors des yeux d'une telle manière qu' elle baisse très vite le regard devant lui )

- Nissa : soubhan'allah ... excuse mon imprudence s'il te plaît.

- Nissa : tu es mon aîné et alors tu n'as pas à me rendre compte de quoique ce soit. Je n'ai pas à savoir tout ce que tu fais ...

- Nissa : c'est juste que ....

- Sultan : c'est juste que mère t'a donné des ordres stricts qui t'interdisent clairement de lui faire parvenir quoique ce soit qui vienne de moi n'est - ce pas ?

( il l'interrompt tout de suite dans sa phrase car il avait tout compris et alors elle se hasarde à lever les yeux vers lui plus que choqué )

- Nissa : ... soubhan'allah mais comment sais - tu exactement ce qu'elle m'a dite ?

- Sultan : tu as l'air d'oublier que c'est également ma mère Nissa et alors je sais parfaitement ce dont elle peut être capable ou pas !