Chapitre 111

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Pendant ce temps, Saeed arrive finalement dans le quartier avec un frère de la mosquée et trouve la porte de la maison grandement ouverte sans toutefois le trouver lui même.

Une angoisse terrible s'empare de lui de nouveau et il se mets à tourner en rond sur lui même.



- Saeed : soubhan'allah où es - tu encore passé Sultan Amir.




- Saeed : où es - tu ....




- Djallaedine : tu devrai te calmer. A mon avis il ne doit pas être bien loin puisqu'il est déjà passé par ici.



- Djallaedine : ce qui est des plus étranges par contre c'est l'état lamentable dans lequel se trouve cette maison. Crois - tu que des voleurs y sont passés ?




- Saeed : je l'ignore ...




- Saeed : au stade où j'en suis je ne sais plus rien. La seule chose que je souhaite c'est le retrouver car je ne peux pas le perdre lui aussi.



- Saeed : Hagar est à l'autre bout du monde et si c'est ce qu'elle veut pourquoi ne veut - il pas la laisser vivre avec ce criminel. C'est son choix alors qu'elle l'assume !



- Saeed : mais je n'accepterai en aucun cas qu'il perde unitilement la vie pour une femme qui est incapable de différencier celui qui l'aime de son ennemi.



- Saeed : c'est ma sœur peut être mais la verité est qu'elle ne mérite pas son amour.

(car oui ! il savait aussi parfaitement qu'il lui avait menti au moment où il disait ne pas reconnaître l'homme sur la photo).


- Djallaedine : certes tu parles d'elle aujourd'hui en ces termes mais tu sembles oublier que l'amour est aveugle.



- Djallaedine : et tout ce qu'il ressent tu ne peux pas le comprendre parce que tu n'a jamais été amoureux.




- Saeed : peut-être bien mais je préfère renier cette fille indigne plutôt que d'avoir la mort d'un innocent sur la conscience.



- Djallaedine : soubhan'allah ne redis plus jamais une chose pareille car jusqu'à aujourd'hui personne ne connaît véritablement la vérité.




- Djallaedine : il se peut qu'elle ait été abusé innocemment et qu'elle soit le vraie victime dans cette histoire.




- Saeed : quoiqu'il en soit je suis le seul à connaître véritablement ce que je ressens. De la même manière que je regrette aujourd'hui plus que jamais de lui avoir accordé sa main.



- Saeed : car si je savais dès lors qu'il passera par toutes ces épreuves à cause d'elle, j'aurai préféré l'en priver.




- Djallaedine : soubhan'allah...





- Djallaedine : je ne suis pas en mesure de deviner les plans d'Allah mais de ce que je sais c'est qu'il n'y a jamais de fumée sans feu.




- Djallaedine : tout ce qui arrive, arrive pour une raison bien précise.




- Djallaedine : il sait ce qu'il fait et il ne fait rien au hasard tout comme il n'impose à aucune âme un fardeau plus lourd que lui.




C'est ainsi qu'il se rapproche quelque peu de lui pour poser sa main sur son épaule




- Djallaedine : le moment est peut-être mal choisi ... et peut-être que nous n'allons jamais sortir de cette situation mais il y'a une chose que j'ai en tête depuis lors




- Saeed : dis moi ...





- Djallaedine : ne serait-il pas tant que tu aïs une compagne à tes côtés ?




- Saeed : qu'est-ce que tu essaies de me dire Djallaedine ?




- Djallaedine : que j'ai une sœur imam. La seule et unique qu'Allah m'a donné et à qui j'ai donné la meilleure éducation que peut avoir une femme pieuse et une bonne épouse.



- Djallaedine : et il y'a quelques semaines, je l'ai trouvé entrain de verser des larmes chaudes.




- Djallaedine : pour toi ....





- Saeed : soubhan'allah !

(sous l'effet de la surprise)



- Saeed : t'a t'elle seulement dit que je lui ais manqué du respect de manière inconscient ?



- Saeed : elle nous sert toujours aussi généreusement de quoi nous abreuver à la mosquée et si c'est le cas elle aurait pu venir m'en parler aussi et je me serai excusé.



- Saeed : je ne suis pas plus parfait que vous tous ...




- Djallaedine : je doute fort qu'elle puisse te dire dans les yeux que tu as volé son coeur imam.




- Saeed : je te demande pardon ?





- Djallaedine : ...... .....

(il ne réitère pas ses propos, car il était convaincu qu'il l'a très bien entendu)



- Saeed : soubhan'allah...

(puis il baisse la tête face à la pudeur)




- Saeed : ...... .....

(pour la première fois depuis plusieurs mois, il s'est donc surpris à sourire dans le vide)



- Djallaedine : mais moi je peux te le dire. Et j'espérais sincèrement que tu ne me dise pas qu'elle est aussi ta sœur.



- Djallaedine : si elle te voit comme un homme il n'y a pas de raison à ce que tu la vois autrement.




- Saeed : ....... .......

(il demeure toujours aussi silencieux)




- Djallaedine : tu n'a toujours rien dit ...




- Saeed : parce que je n'ai rien à dire de plus Djallaedine. La religion que je pratique nous recommande de marier nos filles et nos sœurs à ceux qu'elles veulent et dès le moment où elle exprime leur besoin de se marier.




- Djallaedine : et celui qu'elle veut est -il d'accord ?




- Saeed : pour être tout à fait honnête avec toi je n'ai jamais ressenti jusqu'à ce jour le besoin de prendre épouse.



- Saeed : j'ai consacré toute ma vie à l'éducation de ma sœur et à jamais il n'y aura qu'une seule femme dans mon cœur malgré tous les tracas et la souffrance qu'elle me cause à l'instant précis.



- Djallaedine : ...... .....





- Saeed : mais si se marier est ce que souhaite ta soeur, il y'a tellement de frères à qui je pourrai en parler et qui sont prêts pour le mariage. Elle n'aura que l'embarras du choix incha Allah.




- Djallaedine : ...... ......

(il comprend dès lors sa position et n'insiste pas plus par respect pour lui devant l'immense estime qu'il lui portait)



- Djallaedine : alors soit !




- Djallaedine : incha Allah nous ferons comme tu as dit imam.





- Saeed : bien !





- Saeed : merci d'être compréhensif.




- Djallaedine : merci à toi plutôt d'être bon imam. Je lui en ferai part ce soir incha Allah




- Saeed : ...... ......

(il asquiesce dès lors par un signe des yeux)

Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant