Chapitre 60

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De l'autre côté du mur

La tension était insoutenable dans le bureau tandis que ces deux imbéciles incapables tremblaient corps et âme devant son regard affûté.

Il marque ensuite un temps de pause pour écraser sa cigare dans le cendrier avant de scruter minutieusement la paire de louboutins pendant un court instant ; toujours devant le regard des deux autres qui n'osait plus l'ouvrir en sa présence.


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[...]

Il les foudroie alors d'une telle manière qu'ils baissent instantanément les yeux.




- Khamis : est - ce que l'un de vous pourrait m'expliquer très clairement comment cela a t - il pu arriver ?





- Les deux : ...... ......

(ils demeurent tout autant silencieux sachant la mort certaine qui les attendait sans doute s'ils l'ouvraient)




- Khamis : n'est - ce pas à vous deux que je m'adresse ? Je parle en l'air peut-être ?





- Khamis : RÉPONDEZ - MOI PUTAIN ! COMMENT AVEZ - VOUS PU LA LAISSER VOUS ÉCHAPPER DES MAINS ALORS QUE VOUS N'AVEZ REÇU QU'UN SEUL ORDRE !




- Khamis : UN SEUL ! CELUI QUI ÉTAIT DE LA RAMENER ICI VIVANTE !





- Khamis : MAIS MÊME CELA VOUS VOUS EN ÊTES MONTRÉ INCAPABLES BANDES D'IMBÉCILES QUE VOUS ÊTES !




- Younes : avec tout mon respect chef, il semblerait que la fille naïve et innocente d'hier soit devenu plus forte aujourd'hui.




- Younes : elle était difficilement maîtrisable et il nous a été presque impossible de la prendre de court !

(puis il baisse la tête)




- Khamis : ET ALORS ? A QUOI VOUS SERT DONC CE QUE VOUS AVEZ ENTRE VOS JAMBES SI UNE SIMPLE PETITE GAMINE ARRIVE À PRENDRE LE DESSUS SUR VOUS ?



- Khamis : UNE GAMINE DE 18 ANS BORDEL DE MERDE ! MÊME MA PETITE NIÈCE DE DEUX ANS A PLUS DE COUILLES QUE VOUS DEUX RÉUNIS SALES PUTES !




- les deux : ...... .....

(Ils demeurent silencieux et ne répondent pas.

Ainsi il sort son arme et le charge (prêt à les descendre tous les deux) lorsque Diesel lève un doigt pour le stopper.



- DIESEL : ÇA SUFFIT !





- DIESEL : CE NEST PLUS LA PEINE. QU'ILS RETOURNENT SIMPLEMENT À LEURS POSTES ET QU'IL L'A BOUCLE.





- Khamis : PARDON ?





- DIESEL : JE VIENS D'ORDONNER À TOUT LE MONDE D'OUBLIER L'EXISTENCE DE CETTE FILLE, QU'EST - CE QUE TU N'AS PAS PIGÉ DANS MES PROPOS KHAMIS ?




- Khamis : ...... .......

(Il baisse dès lors son arme tout doucement pour le foudroyer du regard)

Sans pour autant prononcer un mot de plus, il quitte ensuite le fauteuil pour rejoindre la fenêtre.


- Diesel : A PRÉSENT HORS DE MA VUE TOUS AUTANT QUE VOUS ÊTES. JE NE VEUX PLUS VOIR PERSONNE !





- Diesel : JE VEUX ÊTRE SEUL !

(sur un ton ferme et nerveux)




Les deux comprennent donc et s'éclipsent aussi rapidement du bureau autant qu'ils tenaient tous les deux à leurs vies ; sauf Khamis qui ne bouge pas d'un centimètres de sa place.

En l'espace d'un court instant, il se hasarde donc à se répéter au cas où il ne l'aurai pas entendu.


- Diesel : J'AI DIS VOULOIR ÊTRE "SEUL" KHAMIS !





- Diesel : SEUL !

(une troisième fois)




- Khamis : peu importe ! que tu daigne le dire ou pas, je connais pleinement tout de toi et donc je sais parfaitement à quel point tu souffre quoi que tu persistes à vouloir le cacher !




- Diesel : le plus tôt j'oublierai son prénom et son existence, au mieux j'irai.




- Khamis : SAUF QUE TOI ET MOI SAVONS PARFAITEMENT QUE TU N'AS AUCUNE ENVIE D'OUBLIER SON EXISTENCE ET J'EN AIS PLUS QU'ASSEZ DE TE REGARDER CREVER DEVANT MES YEUX CHAQUE JOUR QUI PASSE ESSAM !



- Khamis : REGARDE TOI DANS UN MIROIR ET REGARDE CE QUE L'AMOUR A FAIT DE TOI BON SANG !




- Khamis : TU N'ES PLUS QUE L'OMBRE DE TOI MÊME ET A CHAQUE MINUTE QUI PASSE TU TE RAPPROCHE UN PEU PLUS DE LA TOMBE QUE TU T'ES TOI MÊME CREUSÉ LE JOUR OÙ TU AS OSÉ ÊTRE FAIBLE FACE À CETTE FILLE !



- Khamis : MAIS IL EST TOUT JUSTE HORS DE QUESTION QUE JE CROISE LES BRAS POUR T'OBSERVER AINSI PLUS LONGTEMPS PARCE QUE TOUT CECI EST DE MA FAUTE POUR N'AVOIR PAS PORTÉ MES COUILLES D'HOMMES EN TEMPS !



- Khamis : DÈS LORS SI TU AS ABANDONNÉ TOUT ESPOIR, SACHES QUE MOI NON !




- Khamis : et je ne m'arrêterai pas avant de la voir t'appartenir entièrement !




- Khamis : JE VAIS TE LA RAMENER ICI ESSAM ET SANS L'AIDE DE QUI QUE CE SOIT, SOIS EN CERTAIN OÙ JE NE M'APPELLE PAS KHAMIS IDRISSI !




- Khamis : c'est ce que j'aurai dû faire depuis longtemps d'ailleurs au lieu de me fier à tous ces incapables !

(avant de tourner le dos)

Puis il quitte nerveusement la pièce.



..................

Pendant plusieurs minutes, il demeure donc silencieux et perdu dans ses pensées du haut de sa fenêtre.

Puis l'instant d'après, il quitte celui - ci pour se rapprocher en silence de la table pour toucher d'un geste rapide la paire d'escarpins rouge.

Ainsi il rappelle son homme qui se présente aussitôt devant lui.


- Diesel : es - tu certain qu'elles lui appartiennent ?

(Il lui pose la question car il savait dès lors qu'il n'était pas dans mes habitudes de porter du luxe, sinon ce qu'il y'a de plus simple comme des sandales que j'aime bien).


- Younes : oui chef !




- Younes : c'est celles qu'elle portait au moment où nous l'avons intercepté et je peux vous dire qu'elle m'a frappé personnellement sur la tête avec l'une d'elle.



- Diesel : ...... .....





- Younes : pourquoi me posez - vous cette question ?




- Diesel : l'audace que tu as de me questionner ! AS - TU PERDU LA TÊTE ?




- Younes : pardonnez moi chef, s'il vous plaît.




- Diesel : DISPARAÎT HORS DE MA VUE TOUT DE SUITE !


(ce qu'il fait aussitôt)

Il ne se fait pas prier plus longtemps lorsqu'il s'enfuit pour sauver sa vie et alors il reprend délicatement la chaussure entre ses mains avec dieu sait quelles intentions en tête.


- Diesel : en effet tu as changé Hagar. Mais à quel point...

(murmure t - il).

Puis il embrasse aussi délicatement et affectueusement la chaussure comme s'il m'avais moi devant lui.

Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant