Chapitre 88

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Quelques minutes plus tard, il fait marche arrière et était donc de retour devant le seuil de la porte au moment où son père prenait toujours soin de sa mère allongée sur le lit. Ainsi il se lève du bord du lit pour le foudroyer du regard.

Il comprend dès lors le sens de ce regard et baisse la tête avant de s'avancer jusqu'au pieds du lit où il s'agenouille à même le sol devant sa mère (la tête toujours baissée).

- Sultan : je ne pensais pas te blesser à ce point de part mes mots. Je te demande pardon mère.



- Sultan : je t'en prie ....

(la tête toujours baissée)



- Sa mère : ...... ......

(elle ne lui réponds pas car elle était trop mal pour parler).

En revanche elle hoche quelque peu la tête pour lui faire savoir qu'elle a accepté ses excuses.

Devant le respect, il se relève dès lors malgré tout pour embrasser ses pieds et sa main puis son front avant de tourner le dos pour vouloir repartir.


- Son père : et je peux savoir où tu comptes repartir ainsi ?

(sa voix l'interpelle tout de suite)


- Sultan : à mes occupations. J'ai une urgence qui ne peut pas attendre !



- Son père : qu'à cela ne tienne, tu n'ira nulle part Sultan Amir Ben Mohamed Sudaiss est ce que tu m'entends ? NULLE PART !


- Son père : étant donné que tu as osé défier mon autorité dans cette maison je vais te prouver que c'est bien nous qui t'avons mis au monde et non le contraire !


- Sultan : pourrais - je savoir au juste quel est le sens de ces propos ?



- Son père : cela veut dire ce que cela veut dire et j'en ais rien à faire de ton urgence saches le !


- Son père : tu vas nous suivre et tu vas être présent comme la tradition l'exige pour ta demande en mariage. Et je ne te demande pas ton avis, c'est un ordre !


- Son père : est - ce bien clair ?




- Son père : NOUS SORTIRONS DE CETTE MAISON ENSEMBLE !




- Sultan : ...... ......

(il n'ose pas répondre sur ses mots et garde le silence malgré tout en prenant sur lui même).


Toutefois, il se dirige calmement vers la porte de sortie (avec une douleur intérieure immense en lui) pour aller les attendre à la voiture dans la contrainte.

...............

Après cela, sa mère se retourne aussitôt vers son père pour le dévisager du regard.


- Son père : quoi donc ? Quel est le sens de ce regard ?



- Sa mère : soubhan'allah... le pauvre. Soit plus doux avec notre fils dans tes propos s'il te plaît.

(le cœur brisé)


- Sa mère : je n'ai pas osé défier ton autorité devant lui mais vas - y doucement avec lui je t'en prie. Il est encore très fragile et cela me brise de te voir lui parler ainsi.


- Son père : n'importe quoi !



- Son père : il s'agit d'un homme et non d'un enfant et c'est certainement parce que tu es trop laxiste avec lui qu'il te manque de respect à tout bout de champ !


Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant