Chapitre 108

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L'instant d'après la porte s'ouvre au moment où il se hâte de replacer la fameuse photo sous l'oreiller. Leur conversation privé est interrompu par la visite des parents de Sultan qui entrent donc dans la pièce.

Ces derniers passent ainsi le salam, toutefois seul Saeed répond à leur salam [...]

Pour sa part, il affiche une mine neutre feignant de ne pas les avoir vu arriver car même après autant de mois passés, le temps n'a pas pu panser la profonde blessure en lui : il leur en voulait toujours pour la perte de ses deux enfants et peinait de les voir ne serait - ce qu'en peinture.

Dans cette atmosphère des plus désagréable et tendu, son ami tente dès lors de sauver les apparences.



- Saeed : wa aleykoum salam !




- Saeed : je vous en prie approchez donc père et mère ! prenez place.

(ainsi, il se lève assez vite et invite sa vieille mère à s'asseoir à sa place)

Il s'agenouille ensuite à son niveau pour lui embrasser la main et le front en guise d'amour et de respect.



- Aydanûr : djazak allahu kheiran merci bien aimé. Qu'Allah te comble de bienfaits.




- Saeed : amîn ...

(en se relevant)



- Aydanûr : comment vas - tu ?




- Saeed : alhamdoulilah ! Tout mérite reviens à Allah certes.




- Aydanûr : alhamdoulilah et comment va t - on malade ?

(il ne lui a nullement laissé le temps de répondre à sa place lorsqu'il s'est hâté de lui donner sa réponse)



- Sultan : par la grâce d'Allah, il va mieux ! Vous pouvez repartir à présent car votre présence ici ne m'est pas bénéfique.



- Sultan : sinon qu'elle nuit davantage à ma santé.




- Saeed : soubhan'allah...

(il s'afflige aussitôt de ces propos)




- Saeed : est - ce que tu t'entends seulement parler Sultan Amir ? Ou alors aurais - tu oublié que c'est celle qui t'a montré ce monde qui te pose cette question ?




- Sultan : ...... .....

(il ne réponds pas et demeure silencieux)



- Saeed : wallah ala'azim crains Allah Sultan Amir!




- Saeed : crains Allah je te dis ! car le pardon fait parti de la foi du musulman et celui qui ne sait pas pardonner trahi sa foi.




- Aydanûr : ....... ......

(à la suite de ces mots, sa mère verse une petite larme de chagrin qu'elle se dépêche aussitôt d'effacer)

Il eut dès lors honte de cette situation et baisse quelque peu la tête en la présence de son père. Toutefois ne supportant plus cette atmosphère, il demande très vite à se retirer.



- Saeed : excusez moi je vous en prie ...





- Le père de Sultan : ........ .......

(il lui répond affectueusement par un signe des yeux avant que celui - ci ne quitte la chambre pour les laisser en privée).

Un silence sinistre s'installe donc dans la pièce car aucun d'eux ne parlait.

Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant