Chapitre 144

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Quelques heures plus tard

De l'autre côté de la ville il se faisait tard et Saeed se préparait à quitter de nouveau la maison après s'être rafraîchi et changé pour aller retrouver Sultan lorsque son téléphone sonne.

(Il s'agissait de l'hôpital).

Il décroche alors sans tarder pour apprendre que j'étais finalement réveillé et à nouveau consciente depuis trois heures déjà.



- Saeed : innallillahi wa inna illeyhi rajihoun...

(dans la panique)




- Saeed : j'arrive de suite !





Cette bonne nouvelle tant attendu le fait autant sursauter de joie, qu'il se dirige presque en courant vers la maison de Sultan Amir pieds nus et sans chaussures.

Toutefois n'est - il pas encore parvenu devant sa porte lorsqu'un second appel l'interpelle à mi chemin.

La sagesse le pousse dès lors à s'arrêter et pour la seconde fois il décroche et se retrouve face à la même voix derrière la ligne.




- Saeed : qui y'a t - il encore ? N'est - ce pas que je viens de vous dire que je suis en route ?





- Navré Saïd. Toutefois vous avez mis un terme à l'appel beaucoup trop vite sans nous avoir laissé le temps de terminer ...





- Saeed : comment ça "sans avoir terminé " ? Qu'il y'a t - il de nouveau ?






- Saeed : quel est le sens de ces mots et que voulez -vous dire par là ?





- ... que votre soeur est introuvable de même que votre nièce. Ils semblent avoir disparu toutes les deux.






- Saeed : QUOI ?

(presque au bord de la crise cardiaque)





- Je tiens à vous rassurer toutefois, il n'y a absolument pas de quoi paniquer car l'hôpital entier est confiné et la police est activement à leur recherche.





- Saeed : innallillahi wa inna illeyhi rajihoun !






- Saeed : encore ....

(cette fois - ci le téléphone lui échappe des mains et tombe dans la rue avant qu'il ne puisse crier garde et alors il se retourne à sa gauche puis à sa droite sur la voie publique sans savoir s'il devait avancer ou reculer)

Son cerveau a subi une panne temporaire et un traumatisme une fois de plus sachant qu'il avait une part de responsabilité et qu'il allait le haïr pour l'avoir contraint à quitter l'hôpital.

.....................

Il parvient toutefois à marcher avec peine et arrive difficilement devant la porte de Sultan sans avoir le courage de sonner.

Là il s'asseye en silence sur le sol nu à la manière d'un orphelin pour se perdre dans une profonde réflexion

(les yeux baissés et le regard perdu dans le vide à la recherche d'un moyen pour le lui annoncer).

Il n'a pas attendu bien longtemps pour qu'il sorte et ce dernier s'apprêtait également à retourner à mon chevet à l'hôpital lorsqu'il tombe sur lui.

(assis tel un orphelin devant sa porte)




- Sultan : alhamdoulilah que tu sois déjà là Saeed !

Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant