Chapitre 24

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Douze jours plus tard

Saeed a finalement été relâché de l'hôpital mais même après un mois de convalescence il ne m'adressais toujours pas la parole bien que nous habitons toujours la même maison. Il ne mangeais quasiment plus ce que je lui préparais de mes mains et repoussais totalement tout ce qui venait de moi.

J'ai fais absolument tout ce qu'un coupable devait faire pour se faire pardonner ( bien qu'étant innocente de ce dont il m'accusais ) mais il m'ignorais totalement. Je me suis mise à genou à ses pieds tous les jours que Dieu faisait sans réussir à susciter la moindre pitié dans son coeur afin qu'il puisse me pardonner.

J'étais totalement desespéré, je suis devenu toute maigre et faible à cause de son indifférence qui me chagrinais à un point. Ce qui me faisais davantage mal n'étais même plus le fait qu'il pense à tort à l'adultère que j'avais commis mais le fait que j'étais morte à ses yeux : j'étais devant ses yeux sans vraiment l'être car il ne me voyais plus.

Je n'en pouvais plus de cette vie et je ne voulais plus vivre dans cette atmosphère. Il était le seul être qu'il me restais encore en ce monde et je l'ai perdu, il ne me restais donc plus aucune raison de vivre.

Un soir j'en ais eu marre de son indifférence à mon égard et alors j'ai craqué. J'ai pris mes jambes à mon cou et je me suis enfuite de la maison dans l'intention de mettre fin à mes jours.

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Mon objectif était clair : me suicider en me jettant devant la première voiture qui aura le malheur de me croiser. Et j'aurai certainement réussi si je n'avais pas eu le secours d'Allah.

Les voies de dieu sont immenses certes, car Sultan est apparu de nulle part et m'a poussé en vitesse, le plus loin possible de cette mort certaine sans doute.

Suite à la violence de son geste et au choc, je m'affale au sol et perds instantanément connaissance après m'être ouvert le front par la pierre sur laquelle ma tête s'est cogné. Quant à Sultan, il a eu énormément de chance également car il s'en ait sorti avec une entorse grave.

Nous sommes immédiatement transporté à l'hôpital pour une prise en charge d'urgence.


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Pour avoir vu la mort en face ce soir là, j'en suis sorti totalement traumatisée et anéantie.

Ainsi quelques heures plus tard, j'ouvre les yeux sur un lit d'hôpital avec un pansement autour à la tête ; Sultan se tenais toujours à mes côtés avec une orthèse rigide au genou et quelques bleus aux bras.

J'avais une douleur atroce au crâne qui me faisais davantage pleurer ( vous savez déjà à quel point je suis peureuse et je supporte très mal la douleur ).

Toutefois, il me console dans ses bras et me dis de me calmer.






- Sultan : ils t'ont fait des points de situres mais ne t'inquiète pas, tu n'a rien de grave.

( signes )







- Sultan : je viens de parler avec le médecin et il m'a assuré que les radiographies et le scanner ne montraient aucune hémorragie.

( signes)








- Sultan : par chance, ce choc n'a rien occasionné de grave et je rends énormément grâce à Allah d'être arrivé à temps !

( signes )









- Moi : ....... .......

( je ne réponds pas et ne faisais que verser des larmes de culpabilité)










Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant